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La défense de Hong Kong

Décembre 1941

À la fin de 1941, il y avait plus de deux ans que l'Europe était en guerre. En Extrême-Orient, le Japon livrait bataille à la Chine, mais, pour les Alliés, la vraie guerre n'avait pas encore commencé dans cette partie du monde. Pourtant, l'accroissement des tensions entre le Japon, d'une part, et les États-Unis et la Grande-Bretagne, d'autre part, allait bientôt changer le cours des choses. En effet, la Grande-Bretagne a vite compris que Hong Kong, une colonie de la Couronne britannique, était vulnérable et qu'il fallait la protéger. Elle a donc décidé d'y envoyer d'autres troupes en espérant que cela dissuaderait le Japon d'attaquer la colonie ou, du moins, retarderait toute avance japonaise. On a demandé au Canada de fournir des troupes.

L'arrivée des Canadiens

Le Canada a choisi d'envoyer les Royal Rifles et les Winnipeg Grenadiers à la défense de Hong Kong. Ainsi, à la fin d'octobre 1941, 1 976 soldats canadiens quittaient les quais de Vancouver pour l'Extrême-Orient, à bord de l'Awatea, escorté par le NCSM Prince Robert.

Débarquement de la Force « C » du NCSM Prince Robert. Photo : Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA-114820

Le 16 novembre, les Canadiens arrivent à Hong Kong, où ils se joignent aux 14 000 autres soldats de la Grande-Bretagne, de l'Inde, de Singapour et de Hong Kong faisant partie des troupes assurant la défense de Hong Kong. La paix régnait alors dans cette région du globe, mais les renforts canadiens ont tout de même commencé à s'entraîner immédiatement et à se préparer à la défense active de la colonie, sous le commandement du brigadier J.K. Lawson. À peine trois semaines après leur arrivée, les Canadiens étaient au combat.


Défense de Hong Kong

Dans la matinée du 8 décembre, le Japon attaqua Hong Kong. Les aviateurs nippons ont pilonné l'aéroport, et leurs forces terrestres ont traversé en masse la frontière chinoise pour gagner la partie continentale de la colonie. Forts de leur habileté à combattre de nuit, les Japonais ont avancé sans relâche, ce qui a pris les Alliés au dépourvu. Au cours des trois premiers jours de combat, les défenseurs ont dû battre en retraite jusqu' à Hong Kong. C'est durant ce combat initial que les soldats canadiens de la compagnie « D » des Winnipeg Grenadiers se sont mesurés à l'ennemi, devenant ainsi une des premières unités militaires canadiennes à engager le combat lors de la Seconde Guerre mondiale.

Personnel et mascotte des Fusiliers royaux du Canada en route vers Hong Kong. Photo : Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA-116791

Les 13 et 17 décembre, les Japonais ont intimé aux défenseurs de se rendre, mais ces demandes ont été rejetées sur-le-champ. Entre-temps, les Canadiens et leurs camarades se préparaient à l'inévitable assaut japonais de Hong Kong. Le 18 décembre, les troupes japonaises ont envahi l'île dans l'obscurité. Les Alliés, dont les positions au sol ont été prises d'assaut en un clin d'oeil, ont dû battre en retraite dans les montagnes, au sud de l'île.

Au cours des jours et des nuits de combat intense qui ont suivi, les Alliés ont résisté courageusement aux agresseurs et ont organisé de nombreuses contre-attaques. Les Japonais, cependant, ont réussi à maintenir leur offensive grâce à la taille de leurs troupes, à leur expérience guerrière, à leur accès à des renforts et à des armements, ainsi qu'à leur domination totale de l'espace aérien. Les Canadiens et les autres Alliés avaient en revanche relativement peu d'expérience; les batailles et les bombardements sans merci les avaient épuisés, et ils ne pouvaient compter sur aucun renfort ni ravitaillement. Les Canadiens ont subi de lourdes pertes, dont celle du brigadier Lawson. C'est à l'occasion de la défense de Hong Kong que le sergent-major de compagnie John Robert Osborn, des Winnipeg Grenadiers, s'est mérité la Croix de Victoria, la décoration militaire la plus distinguée au pays. Les Alliés ont livré bataille jusqu'à la toute fin. Le jour de Noël 1941, brisés, ils n'avaient d'autre choix que de capituler.


Prisonniers de guerre

Malgré de lourdes pertes et d'incroyables obstacles, les Canadiens qui ont participé à la défense de Hong Kong ont résisté pendant 17 jours avant de rendre les armes. Pourtant, l'épreuve des survivants ne faisait que commencer. Ils ont été faits prisonniers de guerre pendant plus de trois ans et demi, d'abord à Hong Kong jusqu'en 1943, puis au Japon jusqu'à leur libération en septembre 1945.

Le Capitaine de frégate Peter MacRitchie du NCSM Prince Robert rencontre les prisonniers de guerre canadiens au camp Shamshuipo. Photo : Officier marinier Jack Hawes/Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA-193015

Dans les camps de prisonniers, les prisonniers de guerre canadiens ont dépéri faute de nourriture. En fait, on ne leur donnait quasiment rien à manger, sauf une poignée de riz et, à l'occasion, des légumes-feuilles et des restes de viande ou de poisson. Ils étaient logés dans des huttes primitives infestées de vermine; l'hiver, ils souffraient du froid et de l'humidité. Par ailleurs, ils étaient astreints à des travaux forcés dans des chantiers de construction, des chantiers maritimes et des mines. Les prisonniers de guerre ont subi des sévices et des traitements atroces aux mains de leurs oppresseurs. Ils ont été ravagés par des maladies comme la diphtérie et le béribéri. Beaucoup en sont morts, car les Japonais leur donnaient rarement des médicaments. Plus de 260 prisonniers de guerre canadiens sont morts avant qu'on puisse les libérer. Ceux qui ont survécu aux camps de travail en sont sortis émaciés, leurs corps squelettiques témoignant de leur expérience douloureuse.


Sacrifices

La défense de Hong Kong a constitué un chapitre brutal de l'histoire militaire du Canada. Des 2 000 Canadiens qui y sont allés à la fin de 1941, plus de 550 ne reverraient jamais leur patrie. Plusieurs d'entre eux sont morts durant les âpres combats de décembre. D'autres encore périraient sous le poids des conditions atroces des camps de prisonniers japonais. Nombre des survivants sont rentrés chez eux, leur santé ravagée et leur vie raccourcie par leurs expériences. Ils avaient été ébranlés à jamais par leurs expériences et par les épreuves cruelles qu'ils ont endurées.


Nous nous souvenons

Comme l'ont si bien démontré les Canadiens qui ont pris part à la défense de Hong Kong, les hommes et les femmes de notre pays ont souvent risqué leur vie – certains l'ont même donnée – afin de protéger la paix, la liberté et les valeurs humaines dans le monde. Les expériences des Canadiens à Hong Kong sont un symbole immuable du coût élevé de la guerre ainsi que des efforts et des sacrifices inestimables que les Canadiens et les Alliés ont consentis pour remporter la Seconde Guerre mondiale. Le Canada et le monde entier reconnaissent les efforts et les sacrifices de ces valeureux Canadiens, et ce souvenir restera gravé à jamais dans nos coeurs et dans notre mémoire.

En apprendre davantage sur les efforts du Canada dans l'Asie et dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale.


Ressources d'apprentissage

Page principale des ressources d'apprentissage

(aux jeunes de 5 à 7 ans)

À la mémoire du sergent Gander

Sensibiliser davantage les jeunes à propos de la défense de Hong Kong pendant la Seconde Guerre mondiale, et commémorer les sacrifices et les réalisations des Canadiens, y compris le sergent Gander, un brave chien terre-neuve.

(aux jeunes de 8 à 12 ans)

Hommage au sergent Gander

Accroître la sensibilisation des jeunes à propos de la défense de Hong Kong lors de la Seconde Guerre mondiale et se souvenir des sacrifices et des exploits accomplis par les Canadiens, y compris le sergent Gander, un brave chien de race terre-neuve.

(aux jeunes de 12 à 17 ans)

Plaques d'identité du Souvenir – Canadiens morts

Accroître la sensibilisation des jeunes à l'égard des Canadiens qui sont morts en service militaire lors de la défense de Hong Kong.


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