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Rumeurs et maladies

Des héros se racontent

Transcription
Interviewer : Ils vous parlaient-tu beaucoup de... quand vous étiez dans les tranchées, de ce qui se passait ailleurs... des pourparlers de paix? Oui, mais c’est pas... des fois on parlait au lieutenant là pis il nous en contait un peu. Mais c’est plutôt les autres qui savaient, mais nous autres il nous disait pas grand chose de ça. Interviewer : Il devait y avoir des rumeurs qui se passaient? Oui, les rumeurs il y en avait ben ça. Interviewer : Qu’est-ce que les gens disaient? Oh, ils disaient « La guerre va finir, ils vont signer la paix. » Après ça, ben là là... « Là ils ne signent pas, il va être une autre attaque à une autre place là. » Fait que il y avait des rumeurs de même. Dans l'armée c'est toujours... même au Canada les rumeurs sont pareilles. Interviewer : Des fois... ça devait rendre difficile de dormir parce-que vous ne saviez pas trop ce qui va se passer le lendemain ou...? Ben c’est comme je te dis... dans un trou c’est pas mal... Quand qu’on était dans les tranchées c’est pas mal dur à dormir, à part que dans le jour on pouvait dormir un peu. On sortait du tranchée puis on se couchait en arrière sur notre ground sheet ou le poncho que tu peux appeler. L’autre faisait la garde. Mais le soir c’était pas mal difficile à dormir. Surtout au froid ou si il mouillait c’était ben difficile. C’était pas large ces tranchées-là, c’était à peu près comme... ça de large... c’était comme 4 pieds de longueur. Mais comme je te dis, c’était dur à creuser là. Puis les pelles qu’ils donnent c’est pas une grosse pelle... une petite pelle ça de longue. Puis si tu ne peux pas creuser trop creux, ben faut que tu remplisses tes sacs de sable pour monter le... fait que c’est ça qui... Interviewer : Avez vous tombé malade, ça doit pas être... la santé... J’ai jamais été malade le temps que j’ai été là, non. Interviewer : Il devait y en avoir pas mal qui tombaient malades. Bien ça se disait... moi j’en ai pas connu trop trop. Je n’en entendais pas parler. Tu étais plutôt, on se tenait... c’était plutôt un ou deux amis de qui t’es proche avec, les autres t’es pas tellement tu sais... tellement proche... tu les connais... tu peux pas tous les connaître, mais t’en connais d’autres mais seulement qui... Il y en a un ou deux que t’es plus amis que le restant. Interviewer : Parlez-vous encore aux quelques uns que vous étiez encore ami? Non. J’ai tout perdu ça. J’ai tout perdu les... Je ne sais même plus si ils sont en vie, morts ou quoi.
Description

Entre les rumeurs et les conditions difficiles, un soldat ne savait jamais vraiment à quoi s’en tenir

Marcel Joanisse

Originaire de Hull, M. Marcel Joanisse connaissait bien le contexte de la guerre. Son père et son frère avaient participé aux deux grandes guerres. Il décida donc d’imiter ses pairs et servir son pays en joignant l’armée en 1950. Il partit pour la Corée en 1952.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:10
Personne interviewée :
Marcel Joanisse
Guerre ou mission :
Guerre de Corée
Emplacement géographique :
Corée
Branche :
Armée
Occupation :
Signaleur/Signaleuse

Droit d’auteur ou de reproduction

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