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Introduction

Ernest « Ernie » Wiles est né le 1^er avril 1926, à Omemee, en Ontario. Son histoire est celle du courage, de l’aventure, du service et d’une curiosité insatiable pour le monde qui l’entoure.

Ayant grandi à Omemee, quatrième d’une famille de sept enfants, les premières années d’Ernie ont été marquées par la simplicité de la vie dans une petite ville, mais son avenir l’emmènerait bientôt sur un nouveau chemin. Alors qu’il fréquentait l’école secondaire à Toronto, le monde était en guerre et Ernie a décidé de s’enrôler dans l’armée canadienne.

Entraînement

« Quand on arrive là-haut, il faut redescendre! »

La courte mais marquante carrière militaire d’Ernie a commencé par une instruction de base à Brantford, en Ontario, suivie d’une formation en parachutisme à Shilo, au Manitoba. « J’adorais ça, dit-il, se rappelant ses premiers sauts. Quand on arrive là-haut, il faut redescendre! »

Cet enthousiasme a été confronté au poids de la réalité lorsque Ernie a été envoyé à l’étranger. Après une brève escale à Halifax pour embarquer à bord du Queen Elizabeth, le jeune parachutiste et ses camarades ont traversé l’Atlantique pour poursuivre leur entraînement en Angleterre en vue de l’une des opérations alliées les plus ambitieuses de la Seconde Guerre mondiale.

Service outremer

Lorsque l’opération Market Garden a été menée, à partir du 17 septembre 1944, Ernie a été parachuté dans les champs plats et ouverts de Hollande. Il se rappelle clairement le moment où il a sauté – un instant rempli à la fois de peur et d’adrénaline alors qu’il plongeait vers un territoire inconnu – sans savoir ce qui l’attendait au sol.

Il a servi avec distinction au cours de cette opération cruciale qui visait à sécuriser des ponts clés et à progresser dans l’Allemagne occupée par les nazis. Et, même si la mission ne s’est pas déroulée comme prévu, la descente audacieuse d’Ernie derrière les lignes ennemies a illustré son courage et son dévouement à cette campagne.

« Si vous étiez Canadien, vous étiez important – et vous l’êtes toujours. »

Les Néerlandais, profondément reconnaissants des efforts des Canadiens pendant la guerre, ont fait en sorte qu’Ernie et ses camarades se sentent comme des rois. « Nous étions des rois, se rappelle-t-il avec nostalgie. Si vous étiez Canadien, vous étiez important – et vous l’êtes toujours. »

Bien que son passage dans l’armée lui ait appris à se battre, il lui a également appris à profiter de la vie. Durant son séjour là-bas, Ernie a profité de l’occasion pour explorer chaque fois qu’il le pouvait. « On avait parfois deux semaines de congé, et on pouvait partir se promener dans les alentours, » explique-t-il. C’étaient des moments hors du temps, où il pouvait découvrir le monde au-delà de la caserne, un répit de la routine « se dépêcher et attendre ». L’équilibre entre discipline et loisirs est devenu un thème qui suivrait Ernie tout au long de sa vie.

Recherche d’aventure

À la fin de la guerre, Ernie ne s’est pas précipité chez lui comme beaucoup d’autres qui avaient une épouse et des enfants qui les attendaient au Canada. Il est resté en Europe pour aider à la reconstruction et continuer à visiter les pays voisins. Pour Ernie, voyager n’était pas seulement un moyen d’exploration, c’était devenu un mode de vie.

Après son retour chez lui, Ernie a terminé ses études secondaires et a travaillé dans une imprimerie pendant deux décennies. Mais n’étant pas du genre à rester tranquille, Ernie a cherché de nouvelles sensations fortes en dehors du travail avec la même passion qu’il avait autrefois pour le parachutisme. Il jouait au hockey, au baseball et skiait dès qu’il le pouvait. Mais c’était le monde sous-marin qui le captivait le plus.

Après avoir quitté son emploi dans l’imprimerie, Ernie a ouvert une école de plongée sous-marine à Toronto et a voyagé vers des destinations de plongée dans les Caraïbes pour explorer les fonds marins. C’est durant ces années qu’Ernie s’est senti le plus vivant. « C’était ça, vivre », se souvient-il.

La vie d’aventure d’Ernie Wiles témoigne de ce que signifie vivre pleinement : servir avec courage, travailler avec dévouement et explorer avec un cœur ouvert. Que ce soit en tombant du ciel au-dessus d’un territoire ennemi, en nageant au-dessus des récifs coralliens ou simplement en épluchant des pommes de terre dans la cuisine de campagne, il a affronté la vie avec joie et détermination.

Aujourd’hui, à 99 ans, l’aventure d’Ernie continue alors qu’il se prépare à retourner aux Pays-Bas pour le 80^e anniversaire de la libération – un voyage poignant et émouvant dans un lieu qui a laissé une impression durable et a contribué à façonner sa vie.

Avec courage, intégrité et loyauté, Ernest Wiles laisse sa marque. Il est un vétéran des Forces armées canadiennes. Découvrez d’autres histoires.