
Le soldat George A. Morasch pendant la Seconde Guerre mondiale.
Table des matières
George Morasch
De la ville aux champs de bataille, ce membre des Calgary Highlanders a fièrement représenté sa ville natale à chacun de ses pas.
Introduction
Les racines de George Morasch sont profondément ancrées dans sa ville natale. Né le 24 mai 1923 à Calgary, en Alberta, il s’est enrôlé à 19 ans, prêt à servir son pays pendant la Seconde Guerre mondiale.
En tant que mitrailleur Bren dans la compagnie D des Calgary Highlanders, une unité d’infanterie de l’armée canadienne, George a suivi une formation et a été envoyé outre-mer en Angleterre. De là, il a servi en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne.
« La traversée de nuit a été une expérience que je n’oublierai jamais de toute ma vie. »
Arrivée en France
Le 6 juillet 1944, dans l’obscurité de la nuit, George et son régiment ont traversé la Manche en bateau. Ils se dirigeaient vers la Normandie, en France, et pénétraient dans le territoire occupé par l’ennemi. Il a confié au lieutenant-colonel (retraité) Michael Vernon lors d’une entrevue en 2016 : « La traversée de nuit a été une expérience que je n’oublierai jamais. » Il se dit reconnaissant d’avoir eu ses camarades à ses côtés.
Quelques jours plus tard, les Calgary Highlanders ont reçu l’ordre de capturer la cote 7, une position clé au sud de Caen. « Soudain, on nous a dit de charger. Il fallait prendre la cote à tout prix. » Alors qu’ils avançaient, George faisait face à un feu nourri. Il se souvient parfaitement du sifflement des balles qui le manquaient de peu, mais il a continué d’avancer.
« Soudain, on nous a dit de charger. Il fallait prendre la cote à tout prix. »
Cote 67
Après une journée et une nuit de combats intenses, y compris une contre-attaque allemande, les Highlanders ont capturé la cote. À la fin, il ne restait que 13 soldats de la compagnie D, dont George. Le régiment avait perdu 31 hommes en seulement trois jours de combat, soit environ 15 pour cent de ses effectifs totaux.
George a été blessé pendant les combats et a été envoyé dans un hôpital de campagne britannique à Bayeux, en France, où il a passé 23 jours à se rétablir. Par la suite, il a servi comme commis militaire en Hollande.
Victoire en Europe
Lorsque la Victoire en Europe a été déclarée le 8 mai 1945, George se souvient de la gentillesse et de la gratitude du peuple néerlandais envers les soldats canadiens. « Malgré la barrière de la langue, les Néerlandais montraient leur gratitude en touchant nos insignes d’épaule d’uniforme portant l’inscription ‘‘Calgary Highlanders’’. » Mais en dépit des célébrations, il n’arrivait pas à oublier son chagrin pour ses camarades tombés au combat. « Je pleurais la mort de mes amis tués en Normandie », a-t-il dit dans cette même entrevue de 2016.
« Je pleurais la mort de mes amis tués en Normandie. »
Après la guerre
George a pris sa retraite des Forces armées canadiennes en tant que caporal en février 1946. Il a reçu plusieurs médailles pour son service, dont la Légion d’honneur française et la médaille du jubilé de platine de la reine.
De retour à Calgary, George a rencontré l’amour de sa vie, Fern Minderlen. Ils se sont mariés le 5 décembre 1969 et ont passé 51 années heureuses ensemble, sans jamais se quitter, jusqu’à son décès en octobre 2020.

George et Fern au Grand Highland Military Ball à Calgary, 2019.
Retour en France
En 1995, le couple s’est rendu en Normandie, où George a rendu hommage aux camarades qu’il a perdus. Ce n’est qu’alors, avec l’amour et le soutien de Fern, que George a commencé à parler de ses expériences de guerre. Il est très reconnaissant envers sa défunte épouse, qu’il qualifie de « beau cadeau ».
Aujourd’hui, George reste profondément attaché à ses racines calgariennes et est un fier membre de la Calgary Highlanders Association et de la filiale 285 de la Légion royale canadienne. Il a 101 ans.

Le caporal (à la retraite) George Morasch, à l’âgé de 100 ans.
Nous nous souvenons
George veut que les jeunes se rappellent que la liberté dont nous jouissons aujourd’hui a été obtenue au prix d’un coût terrible pour le Canada et les Alliés.
« J’espère voir le peuple néerlandais et être rassuré que ce que nous avons fait pour les libérer n’a pas été oublié. »
Cette année, en l’honneur du 80e anniversaire de la libération des Pays-Bas et de la fin de la Seconde Guerre mondiale, George Morasch retournera aux Pays-Bas en tant que membre de la délégation du gouvernement du Canada. « J’espère voir le peuple néerlandais et être rassuré que ce que nous avons fait pour les libérer n’a pas été oublié. »
Avec courage, intégrité et loyauté, George Morasch laisse sa marque. Il est un vétéran des Forces armées canadiennes. Découvrez d’autres histoires.
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