Relation avec l’équipage
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Information sur le média
- Moyen : Vidéo
- Propriétaire : Anciens Combattants Canada
- Durée : 6:15
- Droit d'auteur ou de reproduction
Autres capsules
2. Devenir un officier de quart
3. Importance de la marine marchande
Détails
Relation avec l’équipage
M. Guindon raconte les diverses relations qu’il avait avec les membres de l’équipage du bateau.
André Guindon
M. Guindon est né à Ville-Marie dans le comté de Témiscamingue, au Québec. Il a fait son entrée dans le service militaire en se présentant aux bureaux du HMCS Montcalm à Québec en 1942. Après avoir suivi un entraînement militaire de niveau universitaire pendant trois ans au COTC (Corps-école d’officiers canadiens), il est allé au collège naval, le Kings College, à Halifax en Nouvelle-Écosse. Il s’est enrôlé dans la Marine sur un bateau corvette qui s’occupait de protéger les bateaux de la marine marchande d’éventuelles attaques de sous-marins ennemis. Il porte de très bonnes réflexions sur l’importance de la marine marchande.
Transcription
Relation avec l’équipageMoi j’ai appris dans la marine, l’importance du personnel. Hein, c’est pas… j’ai appris plus des petty officer, puis des leading seamen que j’ai appris des officiers du bateau. J’ai été chanceux, j’ai été chanceux. Il y avait à bord, à bord du Chambly, il y avait un officier de l’ouest qui, malheureusement, se prenait pour un autre. Il aimait ça se faire saluer, et puis, il aimait ça faire voir que c’est lui qui menait son département. C’est la plus belle chance que j’ai eue dans ma vie de constater comment ce que c’était la pire attitude que tu peux avoir avec du personnel. Moi je suis arrivé à bord du bateau, c’est correct, j’étais officier. Mais je connaissais rien de la vie du bateau, mais j’ai appris d’eux autres. J’ai appris de pas les déranger, que, ils avaient un travail à faire, ils connaissaient leur travail, ils faisaient leur travail, ils le faisaient bien. Ils étaient plus importants que moi à bord du bateau. J’ai appris avec eux autres. Puis j’ai été chanceux, je m’entendais bien avec le personnel, avec les sous-officiers, avec les matelots puis les leading seamen, puis les leading signal men. On faisait, on faisait des farces ensemble. Ils savaient, ils savaient, ils étaient à l’aise avec moi, puis moi, j’étais à l’aise avec eux autres. J’étais exigeant, oui, c’est vrai, j’étais exigeant, ils le savaient, mais ils étaient à l’aise avec ça. Et puis, quand on avait une chance d’aller ashore ensemble, j’y allais facilement, puis j’aimais ça.
« …on m’appelait Mister Ding Dong. »
J’ai appris beaucoup dans la marine. J’ai appris à mener du monde, à mener des hommes que j’avais pas appris avant. J’ai appris que du personnel, c’est, c’est comme une corde. T’attache quelque chose, puis tu tires la corde. Puis, elle s’en vient. Tu pousses la corde, il y a rien qui bouge. C’est la même chose pour le personnel. Moi, j’ai réussi dans la marine parce que j’ai appris du personnel assez pour les laisser faire leur travail, les féliciter quand ça allait bien. Puis, à bord du Chambly, ils m’appelaient « Mister Ding Dong ». Le capitaine était insulté. « Comment ça se fait que tu les laisses t’appeler ’Mister Ding Dong’ ?» « Ben, j’ai dit, ça leur fait plaisir, ça leur fait plaisir, puis moi ça me dérange pas. » Je te disais tantôt que j’avais appris parce qu’il y avait un officier qui aimait se faire, lui, il aimait se faire saluer. Moi, il en était pas question. Je jasais avec eux autres. Quand j’avais quelque chose à leur demander, bang, ils étaient là par exemple. Puis je savais qu’ils, qu’ils me jouaient pas dans le dos, jamais.
Interviewer - Je dois certainement vous demander pourquoi ils vous appelaient « Mister Ding Dong » ?
Guindon, ils pouvaient pas prononcer ça. Prononce donc ça, toi, en anglais!
Interviewer - Guindon…
Guindon… Ding Dong. C’est de même que le nom est venu, puis je l’ai pas combattu. Ça me faisait absolument rien.
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