Formation WRCNS
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Information sur le média
- Moyen : Vidéo
- Propriétaire : Anciens Combattants Canada et Témoignages d'honneur
- Durée : 3:36
- Droit d'auteur ou de reproduction
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Détails
Formation WRCNS
Des membres du Women’s Royal Naval Service d’Angleterre proposent de former un corps féminin pour la marine canadienne. Ceci donnera naissance au Service féminin de la Marine royale du Canada (SFMRC) dont madame Duchesnay-Marra fera partie.
Marie Duchesnay-Marra
Marie Duschesnay-Marra est née à Québec le 14 octobre 1920. Son père, un vétéran de la Première Guerre mondiale, a combattu avec le Princess Patricia’s Canadian Light Infantry avant d’être blessé à la bataille d’Ypres. Elle fait ses études chez les Ursulines, puis elle complète son cours commercial. Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle travaille à Québec en tant qu’employée civile de la Marine royale du Canada, mais elle s’enrôle ensuite dans le Service féminin de la Marine royale du Canada (SFMRC) en juin 1943. On appelle souvent les membres de ce service les WREN, vulgarisation de l’accronyme anglais WRCNS (Women’s Royal Canadian Naval Service). Elle perfectionne son apprentissage du code Morse et est ensuite mutée à Halifax, où elle travaille comme cryptographe (chiffreuse) au centre de messages. Elle continuera ce travail à Ottawa et à Gaspé avant d’être démobilisée en août 1945. Mme Duschesnay-Marra aura une longue carrière en tant que cryptographe pour diverses agences du gouvernement du Canada ici et outre-mer.
Transcription
Formation WRENSDes WRENS, d’Angleterre, c’est l’officier, les femmes officiers, qui nous ont dit : « si vous voulez, nous allons créer un corps féminin pour la marine canadienne, si vous voulez rentrer, vous pourrez continuer le travail que vous faites », parce que c’était tellement spécial. Puis, les jours ont passé, les mois ont passé, puis finalement, je me suis dit pourquoi pas. Et puis j’ai fait ma demande, j’ai été passer les examens médicaux, à Québec, et en l’espace d’un, même pas un mois, j’ai été appelée, au moins de juin 1943. Et, donc je suis partie à Cambridge, qui s’appelait Galt, à l’époque, et j’ai fait un mois d’instruction, à toute vitesse. On marchait, on, sur le terrain, entre les bâtiments, on ne devait pas marcher. C’était toujours courir, On n’avait pas le droit d’être… tranquille. Puis, arrivait l’examen de passage. Savoir le nom des bateaux, qu’est-ce... comment était un destroyer, comment était la coupe d’un destroyer, les signaux, toutes sortes de, marcher pour, apprendre à marcher pour des funérailles, enfin des choses incroyables. Et naturellement, mon anglais était très pauvre, et je n’ai pas passé l’examen. Et l’officier qui, c’était une femme extraordinaire, m’a appelée dans son bureau et elle me dit : « écoutez Duchener, je comprends que c’est difficile pour vous, je vous donne deux jours, révisez vos cours et je vous ferai passer l’examen ». J’étais la seule Canadienne française. Et… je l’ai passé au deuxième tour et je la remercierai jamais assez parce que ça, ça m’a ouvert les portes pour partir à St-Hyacinthe et il y avait le Signal School. Ça s’appelait, d’ailleurs, en, en entier, le Signal School, l’École des signaux, qui comprenait le chiffrage et aussi le, la lampe, les drapeaux, les signaux, comme ça, et communiquer de bateau à bateau, donc qui apprennent tous, tous ces mouvements. Nous sommes arrivés là, il n’y avait pas de baraques, ce qui s’appelle barracks ou… pour les femmes. Donc, la défense nationale a loué un dortoir chez des religieuses et pour pas déranger les religieuses, on passait par l’escalier du feu. Alors on descendait dans la rue puis là on se mettait en marche militaire pour aller sur la base de St-Hyacinthe. Et là, on a pris un cours de un mois et demi dans le morse, le chiffrage dont j’était un peu habituée, et… encore beaucoup plus d’informations beaucoup plus de techniques, enfin on était vingt-trois jeunes filles et à la mi-chemin, là aussi, j’ai…, j’ai presque flanché et j’ai dit à l’officier : « moi je peux pas continuer, c’est trop difficile, mon anglais n’est pas assez bon. » Et tout ça c’était pas un langage qu’on parle à tous les jours… c’est technique, c’était des mots nouveaux, c’était différent. Et il dit : « j’ai vingt-trois élèves et vous allez toutes passer. » Et il me faisait venir le soir, dans le mess, j’apportais mes livres, on était quand même quelques unes, puis il nous faisait réviser la journée, le travail, et tout ça et on a toutes passé.
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