La vie dans les tranchées
Des héros se racontent
Transcription
Interviewer : « Si vous avez pas vu l’en dedans d’une maison,
c’est quoi votre environnement en Corée de... »
On appelait ça des « trenchs » et puis des « dugouts ». Les
termes en français, je les sais pas, mais quand qu’on allait en
repos, c’était... on se bâtissait des « dugouts ». Pis là
c’était... un « dugout » c’était un trou creusé avec une
couverture, un toit, soit avec des arbres et pis en dans c’était
rien que de la terre.
Interviewer : « Étiez-vous beaucoup dans un « dugout »? »
Ordinairement deux. C’était pas grand. C’était dur de creuser.
C’est dans les montagnes. C’est pas de la terre « loose »,
c’est plutôt de la terre rocheuse.
Interviewer : « C’était gros, comment? Ça semblait à quoi? »
Six par quatre peut-être. Et puis, c’était froid. L’hiver est
froide en Corée, presque aussi froid qu’ici. Il y avait moins
de neige mais c’est presque aussi froid qu’ici. Fait que, dans
les trous, dans les tranchées c’était froid.
Interviewer : « C’est tu... quand que vous étiez, c’était-tu
vraiment difficile de vivre dans les tranchées comme ça, pendant
des longues périodes de temps? Y pensiez vous souvent? »
Oui, c’était dur. C’était dur pour deux raisons. La nourriture
venait pas, c’était des C Rations, qu’on mangeait. Et pis, si
c’était en été ou en automne, la pluie. Pis c’est pas couvert
un tranchée c’est juste un « slit », « slit trench » qu’ils
appelaient ça. Et pis quand qu’on est en repos en arrière, bien
c’est là qu’on était, des fois pour deux semaines, des fois,
trois semaines. On creusait un trou. On faisait un « dugout ».
Interviewer : « Et pis dans un dugout, entendiez-vous,
pouviez-vous entendre ce qui se passait à l’en dehors? »
Pour l’artillerie oui, les mortiers, mais on ne voyait rien. On
ne voyait pas l’ennemi, rien. C’était plutôt des mortiers et pis
de l’artillerie.
Interviewer : « Fait que vous étiez sur une montagne. C’était
quoi le climat alentours? »
Bien, ça dépend de quel temps de l’année. En été, c’est très
chaud. Et puis, en hiver, c’est très froid mais comme j’ai dit,
pas beaucoup de neige.
Description
M. Joanisse décrit les peines et les misères des tranchées.
Marcel Joanisse
Originaire de Hull, M. Marcel Joanisse connaissait bien le contexte de la guerre. Son père et son frère avaient participé aux deux grandes guerres. Il décida donc d’imiter ses pairs et servir son pays en joignant l’armée en 1950. Il partit pour la Corée en 1952.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 2:37
- Personne interviewée :
- Marcel Joanisse
- Guerre ou mission :
- Guerre de Corée
- Emplacement géographique :
- Corée
- Campagne :
- Corée
- Branche :
- Armée
- Occupation :
- Signaleur/Signaleuse
- Date de modification :