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Sapeur (à la retraite) Léopold Thibeault

Tisser un lien avec le passé, le présent et le futur par la commémoration.

Thunder Bay, Ontario

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Sapeur à la retraite Léopold Thibeault

(Crédit pour la photo : Bill Pratt)

A servi de

1942 à 1945

Expérience opérationnelle

  • Angleterre
  • France
  • Belgique
  • Hollande

Léopold Thibeault avait 21 ans lorsqu’il s’est enrôlé dans l’armée à Rimouski (Québec), en 1941. Il n’était pas le premier de sa famille à servir son pays : ses frères étaient aussi membres de l’armée canadienne et son oncle avait combattu pendant la Première Guerre mondiale. En avril 1942, c’est au tour de Léopold Thibeault de suivre les traces de sa famille, et de s’enrôler dans l’armée; il est parti pour l’Angleterre comme membre du 3e bataillon du Royal Corps of Engineers.

Il était tard le soir du 7 juin 1944 lorsque M. Thibeault a débarqué à Juno Beach après que l’infanterie a pris possession de la plage et préparé un passage sécuritaire.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a aussi servi en France comme sapeur, effectuant des tâches de réfection et de construction de routes et de déminage jusqu’en 1944. M. Thibeault a ensuite servi en Belgique, fournissant des matériaux pour la construction du réseau Ostend-Ghent. Il y a travaillé jusqu’en janvier 1945, lorsqu’il a été réaffecté en Hollande.

« C’était dangereux, très dangereux. Mais on… fallait le faire. »

M. Thibeault se rappelle avoir travaillé sous le couvert de la noirceur avec des milliers d’ingénieurs canadiens et britanniques sur un pont Bailey au-dessus du Rhin, en Hollande. Il décrit de façon vivide des hommes positionnés de chaque côté du pont travaillant aussi rapidement que possible pour assembler les pièces préfabriquées pendant que les Allemands et les alliés échangeaient des tirs d’artillerie au‑dessus de leur tête.

Il raconte que beaucoup d’hommes ont perdu la vie ce jour‑là, mais il devait faire son travail même si la guerre faisait rage.

Léopold Thibeault

Léopold Thibeault lors de son enrôlement à l’âge de 21 ans en 1941

« Pas de job, pas de métier. Parce que j’étais mécanicien, mais je veux dire, fallait tout recommencer à neuf. »

Lorsque la guerre a pris fin, M. Thibeault se questionnait quant à son avenir.

Comme beaucoup d’autres soldats de la Seconde Guerre mondiale, il a quitté les Forces armées canadiennes en octobre 1945. Âgé de 26 ans, il a dû se débrouiller et faire la transition vers une nouvelle carrière et la vie après le service. Sa vie militaire était routinière, on lui disait où aller et à quel moment, on lui disait quand manger. Maintenant, il pouvait choisir son propre avenir. Il a choisi de devenir ingénieur de chemin de fer pour la Compagnie des chemins de fer nationaux et a pris sa retraite en 1983.

Pour son service, M. Thibeault a reçu l’Étoile de 1939‑1945, l’Étoile France‑Allemagne, la médaille de la Défense, la Médaille canadienne du volontaire (avec barrette) et la Médaille de guerre de 1939‑1945. Il a également été fait chevalier de la Légion d’honneur (France) pour son service.

M. Thibeault affirme qu’il est honoré et reconnaissant de faire partie de la délégation de cette année pour le 80e anniversaire. Il avait déjà assisté aux événements organisés pour le 40e anniversaire du jour J en Europe avec des soldats alliés et a eu la chance, pendant ce premier voyage, de retourner à Juno Beach, où il avait tout d’abord débarqué en ce jour fatidique de 1944. Il a affirmé que bien que ces voyages soient des moments très émouvants pour beaucoup de ses camarades vétérans, il avait choisi de se souvenir des moments plus heureux. Se tenant debout sur ces plages, il s’était souvenu de moments où lui et ses frères d’armes se racontaient des farces et inventaient des histoires pour se distraire des horreurs de la guerre dont ils étaient témoins.

Créer des liens avec la prochaine génération

En mai 2023, il a reçu une lettre d’étudiants néerlandais qui apprenaient le rôle des forces militaires canadiennes et d’autres forces alliées aux Pays‑Bas. Même aujourd’hui, approchant les 105 ans, sa priorité est d’éduquer cette jeune génération sur les conséquences de la guerre.

Son message à l’intention des jeunes :

« Si, tôt dans leur éducation, les jeunes sont exposés aux réalités de la guerre et clairement informés des conséquences, de l’horreur et du coût humain de ces conflits, j’espère que cela les guidera dans les décisions qu’ils prendront plus tard dans leur vie et les aidera à éviter de créer des situations qui conduisent à de tels conflits et à refuser de s’engager dans des débats qui mènent à la guerre. »

Entrevue source avec l’aimable permission du projet Leur histoire du Musée canadien de la guerre.

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