Maître (à la retraite) Lois (Edwards) Reynolds
Lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Lois (Edwards) Reynolds a vu ses deux jeunes frères s’enrôler dans l’Armée et dans la Force aérienne. Lorsque le Service des femmes de la Marine royale canadienne a été établi en 1942, elle a saisi sa chance et elle s’est enrôlée. Elle n’a aucun regret.
Lois Reynolds avait 18 ans et travaillait comme standardiste pour une compagnie de téléphone dans sa ville natale de Didsbury, en Alberta, lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté. « Je n’avais jamais vu le tableau de connexions téléphoniques s’allumer comme ça… je savais que quelque chose s’était produit. » Comme bien des jeunes hommes au pays, ses deux jeunes frères se sont rapidement enrôlés. Elle aussi avait envie d’apporter sa contribution et de vivre l’aventure, mais elle ne savait pas trop où commencer.
La réponse lui est venue trois ans plus tard avec la mise en place du Service des femmes de la Marine royale canadienne (dont les membres étaient familièrement connues sous le nom de « Wrens », d’après le surnom de leurs homologues de la British Royal Navy), le 31 juillet 1942.
Dernière branche de l’armée canadienne à recruter des femmes, les Wrens sont passées à près de 7 000 membres vers la fin de la guerre. Au départ, elles exécutaient des tâches cléricales et administratives pour qu’un plus grand nombre d’hommes soient disponibles pour travailler en mer.
« Comme ma mère faisait aussi du pain frais, l’odeur me rappelait la maison. »
Lorsqu’elle s’est enrôlée dans le Service des femmes de la Marine royale canadienne, Lois Reynolds a été envoyée à Sydney, en Nouvelle-Écosse, pour participer aux efforts dans un vaste dépôt de ravitaillement. « Des soldats et des collègues de différentes nations alliées entraient dans nos bureaux près des navires, et nous fournissaient leurs listes d’achats. »
Son rôle lors de la Seconde Guerre mondiale était constant et stable, mais « enrichissant à tous points de vue », explique-t-elle. Elle et ses collègues devaient s’assurer que les articles soient rassemblés de manière efficace et efficiente. Elle garde un souvenir précieux de l’odeur de pain frais provenant de la boulangerie du dépôt. « Comme ma mère faisait aussi du pain frais, l’odeur me rappelait la maison. »
Lorsqu’elle se remémore son temps à Sydney, Lois Reynolds a de nombreux souvenirs agréables. Elle a appris à bien connaître la ville, et fréquentait régulièrement le Club de curling de Sydney. « Nous chantions des ballades écossaises en jouant au curling – je ne savais pas à propos de quoi nous chantions, mais j’étais heureuse de joindre ma voix à celles des autres. » Elle se rappelle également avoir appris à défiler, et de sa nervosité au départ. « Nous faisions des défilés sur la route chaque jour, et nous devions nous assurer de rester en ligne et d’utiliser le bon pied. Ce fut l’une de mes premières expériences dans la base, et c’était un bon exercice. »
Mais il y a un souvenir en particulier de son temps au sein des Forces qui se démarque : son mariage. Lois Reynolds a rencontré le premier maître Nadoo Reynolds au centre de loisirs de la base. Une fois par semaine, les femmes pouvaient revêtir leurs vêtements civils pour aller à la soirée dansante. « Nous dansions de 20 h à minuit, c’était fantastique. » C’est à l’une de ces soirées qu’elle s’est rendu compte que Nadoo Reynolds deviendrait son mari.
Le 20 juin 1945, ils se sont mariés dans la base à Sydney. « Tout le monde était là pour célébrer. C’était une pause agréable des nouvelles de la guerre. Nous savions que la guerre se poursuivait dans le Pacifique, mais nous essayions de ne pas penser à quel point c’était une période difficile. »
« Mon service a été enrichissant à tous points de vue. Je n’ai aucun regret. »
À la suite de la Seconde Guerre mondiale, Lois Reynolds et son époux ont été libérés des forces et se sont établis à Edmonton. Elle s’est trouvé un autre poste de standardiste téléphonique, cette fois au gouvernement de l’Alberta, et a plus tard occupé le poste de vérificatrice détectant les cas de fraude. Les Reynolds ont eu deux enfants.
Lorsqu’on lui demande de donner un conseil aux jeunes générations de Canadiens, Lois Reynolds déclare : « Soyez reconnaissants de vivre dans notre pays. C’est le meilleur pays au monde. Sachez apprécier l’endroit où vous vivez, et profitez-en. »
Elle croit que ses années de service l’ont aidée à établir de bons principes moraux. « On y apprend ce qui est bien, et ce qui est mal – et on fait ce qui doit être fait. Mon service a été enrichissant à tous points de vue. Je n’ai aucun regret. »
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