Apprendre l’anglais
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Information sur le média
- Moyen : Vidéo
- Propriétaire : Anciens Combattants Canada
- Durée : 1:34
- Droit d'auteur ou de reproduction
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Détails
Apprendre l’anglais
M. Huot traverse l’Atlantique sur le bateau NCSM Saint-Laurent en direction de l’Irlande. Il y a très peu de Canadiens français à bord. Il n’a pas le choix d’apprendre l’anglais s’il veut communiquer avec les autres.
Robert Huot
M. Huot s’enrôle volontairement à Québec. Sa mère s’y oppose fortement et va jusqu’à aller voir le premier ministre du Canada de l’époque, Louis Saint-Laurent, afin que son fils ne s’enrôle pas, mais sans succès. Il part en train de Lévis vers Halifax, il était payé 1,20$ par jour, ce qui était bien payé à l’époque. C’est à Halifax lors de sa formation sur les bateaux qu’il apprend l’anglais. Son service de guerre aura lieu sur le NCSM Saint-Laurent. M. Huot a aimé son expérience dans la Marine durant la seconde guerre, il raconte plusieurs histoires qui donnent une bonne idée de la vie d’un marin en guerre.
Transcription
Apprendre l’anglaisOn était peut-être deux, trois Canadiens français, le restant, ben, c’était des anglais de l’Ontario, de l’Ouest Canadien, du bas du fleuve, le Nouveau-Brunswick, par là, là. On a apprend l’anglais malgré nous autres. Pas l’temps d’aller à l’école. Écoutez, vous êtes assis à une table, pis vous êtes quinze après manger, pis y’n a rien qu’un qui parle français, c’est moi. Ben, les autres y m’parlent en anglais, faut qu’j’leur réponde. C’est comme ça qu’on les a… qu’on apprend ça. C’est comme ça, moi, que j’ai appris l’anglais, avec mes confrères. Un confrère… mettons… y v’nait de Kapuskasing, un autre y v’nait de Brockville, un autre y v’nait de Belleville, y’n a qui v’naient… d’la Gaspésie, n’importe quoi… On était toutes des copains ensemble. On était su’ l’eau, on pouvait pas s’sauver. Tu r’gard là, c’est d’l’eau, tu r’gard là c’est d’l’eau. Fallait rester là. Personne cherchait à s’sauver. Parc’que si on savait… si on s’sauvait, on sortait pis on r’venait p’us. On s’faisait manger là… par les requins, ces affaires-là. On les voyait comme vous j’vois, des beaux là. Personne dépassait la main au-d’ssus d’l’eau [rires].
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