Le Canada se souvient - Édition 2014 - Page 4
Les Forces armées canadiennes quittent l’Afghanistan
Les finissants de cette année n’étaient qu’en maternelle lorsque les membres des Forces armées canadiennes ont foulé pour la première fois le sol de l’Afghanistan, il y a plus de 12 ans.
Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont déclenché une série d’événements qui ont amené le Canada à se joindre à une campagne multinationale visant à faire tomber le gouvernement taliban en Afghanistan. Ces extrémistes avaient abrité al-Qaïda, le groupe terroriste qui a orchestré les attaques mortelles aux États-Unis. La Marine et la Force aérienne du Canada ont surveillé les eaux de la mer d’Oman à la recherche de navires menant des activités illégales. L’Armée canadienne s’est déployée au sol afin d’aider à vaincre les talibans et de tenter d’apporter de la stabilité à ce pays en proie à des troubles depuis longtemps. Le danger guettait toujours nos soldats, mais ces derniers seraient confrontés aux missions les plus périlleuses dans la province de Kandahar, le repaire de l’ennemi. Des explosions le long des routes, des embuscades et des attaques à la roquette étaient une menace constante. En 2011, les efforts consentis par le Canada ont été dirigés vers l’entraînement des forces policières et militaires afghanes afin que leurs membres puissent assurer une meilleure sécurité dans leur propre pays.
Plus de 40 000 Canadiens ont servi dans ce pays inhospitalier d’Asie du Sud-Ouest. Tristement, 158 d’entre eux y ont perdu la vie et des centaines d’autres ont été blessés. L’effort militaire canadien en Afghanistan a pris fin en mars 2014; le drapeau canadien y a été descendu pour la dernière fois, a été ramené au Canada et a ensuite été présenté lors d’un défilé commémoratif national.
Soldat et olympien
L’année 2014 étant l’année des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, il est propice de se souvenir du soldat et olympien Mark Graham.
Né en Jamaïque, Mark Graham a immigré à Hamilton, en Ontario, avec sa famille lorsqu’il était enfant. Athlète exceptionnel, il a été membre de l’équipe canadienne de relais 4 x 400 mètres aux Jeux olympiques d’été de 1992 à Barcelone, en Espagne. Son habileté en athlétisme lui a également permis de décrocher des bourses d’étudiant-athlète d’universités américaines.
En 2004, il s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes. Le soldat Graham est alors envoyé en Afghanistan avec le Royal Canadian Regiment. Tristement, il trouve la mort à 33 ans dans un incident de tir ami survenu le 6 septembre 2006. Son peloton est visé par erreur par un avion de guerre américain pendant une opération qui avait pour but la prise d’un fief taliban à l’ouest de Kandahar. Mark Graham est enterré au Cimetière militaire national à Ottawa.
Camarades canins
Coups de feu, destruction et mort; les membres des Forces armées canadiennes qui ont combattu à des endroits tels que le Rwanda, la Somalie, la Bosnie et l’Afghanistan ont vécu des expériences qui, bien souvent, les ont marqués à vie. Ces batailles ont laissé non seulement des traces physiques, mais aussi beaucoup de cicatrices invisibles.
Les blessures de stress opérationnel, comme l’état de stress post-traumatique (ESPT), peuvent découler d’expériences traumatisantes. Les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre et peuvent comprendre la dépression, de l’anxiété, des rappels d’images et des cauchemars.
Règle générale, les personnes ayant reçu un diagnostic d’ESPT sont traitées à l’aide de médicaments et de soutien psychologique. Cependant, serait-il possible que le meilleur ami de l’homme puisse aussi lui venir en aide? Certains vétérans ont obtenu des résultats positifs en ajoutant un chien d’assistance à leurs soins. Ces chiens particuliers sont dressés pour accomplir des tâches pour leur maître comme leur rappeler de prendre leurs médicaments, les éloigner de situations stressantes ou les soutenir s’ils sont étourdis.
Si les chiens ont déjà apporté des médicaments aux soldats sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, ils jouent encore un rôle lié à la santé des soldats aujourd’hui en leur apportant du réconfort.
L’opération Renaissance aux Philippines
Les Philippines, pays de l’Asie du Sud-Est, ont été durement frappées par le typhon Haiyan le 8 novembre 2013. Les Canadiens ont réagi immédiatement en donnant des fournitures et de l’argent pour aider les organismes internationaux à prêter assistance à la population locale dans le besoin.
Les Forces armées canadiennes sont rapidement intervenues, dépêchant l’Équipe d’intervention en cas de catastrophe (EICC) sur les lieux. Les premiers membres de cette équipe sont arrivés le 15 novembre afin de fournir une aide humanitaire qui était grandement nécessaire. Pendant l’opération Renaissance, les membres de l’EICC ont aidé à dégager des routes, rétabli les communications et le courant électrique, purifié l’eau et soigné les blessés. Plus de 300 Canadiens ont pris part à cette opération qui s’est terminée le 15 décembre 2013.
L’art de la guerre... au féminin
À une époque où la technologie moderne n’avait pas encore transformé notre façon de communiquer de l’information, l’art militaire était une manière importante de montrer les efforts consentis par le Canada pendant les deux guerres mondiales. Des centaines de milliers de femmes ont dû prendre en charge beaucoup de nouvelles responsabilités et accomplir des tâches habituellement réservées aux hommes. On a tôt fait de demander à des artistes féminines de rendre compte du travail des femmes.
Par exemple, durant la Première Guerre mondiale, Mabel May s’est servie d’une technique utilisée par les impressionnistes pour faire connaître les femmes qui travaillaient dans les usines de munitions. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Molly Lamb Bobak, Pegi Nicol MacLeod et Paraskeva Clark comptaient parmi les plus grandes peintres de guerre du Canada.
Leurs oeuvres nous aident à jeter un regard sur les années de guerre à partir d’une perspective féminine. Ainsi, des mères de soldat, des filles travaillant dans des usines, des infirmières militaires et des femmes occupant différents rôles au sein du Service féminin de l’Armée canadienne, du Service féminin de la Marine royale du Canada et de la Division féminine de l’Aviation royale du Canada ont été immortalisées pour les générations à venir. Les créations de ces artistes contribuent à brosser un tableau plus complet de notre mémoire collective de la guerre. Plusieurs femmes font maintenant partie du Programme d’arts des Forces canadiennes. Elles ont été déployées entre autres au Kosovo et en Afghanistan et présentent une nouvelle perspective de l’art militaire canadien.
Mots croisés
As-tu bien lu les articles du journal? Toutes les réponses aux indices se trouvent dans le journal.
Utilise les indices pour répondre aux questions en utilisant une lettre par carré.
Horizontalement
- 3. Partie de l’Afghanistan où les soldats canadiens ont mené des missions dangereuses (8 lettres).
- 4. Ville où Milton Gregg s’est enrôlé pendant la Première Guerre mondiale (7 lettres).
- 5. Ville natale de Roger Coulombe, surnommé le « Berlin Kid » (9 lettres).
- 7. Nom de code de la plage où les Canadiens ont débarqué le jour J (4 lettres).
- 8. Ville d’Italie où des soldats canadiens ont combattu pendant la période de Noël en 1943 (6 lettres).
- 9. Pays de l’Asie du Sud-Est où l’EICC a participé à une mission humanitaire en 2013 (11 lettres).
- 10. Endroit en Belgique où George Baker est mort au combat (5 lettres).
Verticalement
- 1. Nom de code de la mission militaire canadienne qui se poursuit à Chypre (9 lettres).
- 2. Ville de la Colombie-Britannique qui a vu naître George McLean (8 lettres).
- 6. Nom de famille de l’athlète olympique et soldat canadien mort en Afghanistan (6 lettres).
- Date de modification :