Des chevaux en acier
Les chevaux participent à la guerre depuis des siècles. Forts et loyaux, ils ont bravement servi aux côtés des hommes partout dans le monde. Ici, au Canada, le régiment Lord Strathcona’s Horse a été formé dans les Prairies en 1900, et ses soldats et chevaux ont été envoyés en Afrique du Sud pour y combattre.
Toutefois, au cours de la Première Guerre mondiale, le rôle des chevaux a beaucoup changé. Les charges de cavalerie étaient devenues pratiquement impossibles sur les rudes champs de bataille parsemés de tranchées, de fils barbelés et de mitrailleuses. Pour aider à percer les lignes ennemies, les Alliés ont inventé le char d’assaut, une nouvelle machine de guerre qui pouvait renverser les obstacles. Les premières versions ressemblaient en fait à des réservoirs d’eau (water tanks), d’où leur nom de « tank » en anglais!
Contrairement à nous les chevaux, les premiers chars d’assaut étaient lents, encombrants, et faisaient beaucoup de bruit. Même s’ils pouvaient franchir des barbelés, traverser des tranchées et offrir une certaine protection aux soldats, ils étaient des cibles faciles pour les tirs d’artillerie. Les chars d’assaut seront toutefois améliorés, et sont encore utilisés cent ans plus tard.
On avait besoin des chevaux pour transporter du matériel, mais ils n’ont pas été autant utilisés lors des attaques. Les régiments comme le Lord Strathcona’s Horse ont dû s’adapter et utiliser plutôt des chars d’assaut. Ce régiment a plus tard servi lors de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre de Corée, et a participé aux efforts de guerre en Égypte, à Chypre, en Bosnie et en Afghanistan.
Le savais-tu?
Cette année marque le 100e anniversaire du célèbre poème de guerre « In Flanders Fields » écrit en 1915 par le médecin de l’armée canadienne John McCrae, durant la Première Guerre mondiale. Voici Au champ d’honneur, l’adaptation française signée Jean Pariseau :
Au champ d'honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l'espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts,
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C'est nous qui reposons ici,
Au champ d'honneur.
À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.
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