Stephen Austin
Deux générations d'Austin ont été gardiens du Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel dans le nord de la France. En tant que fiers Terre-Neuviens, Stephen et son père sont honorés d'avoir aidé à préserver une pièce d'histoire aussi importante.
On dit que l'histoire se répète, et cela est certainement vrai en ce qui concerne la famille Austin.
« J'ai grandi là-bas, et je garde de très heureux souvenirs d'enfance. »
Même s'il est Terre-Neuvien, Stephen Austin est né à Albert, en France, et a passé les huit premières années de sa vie sur un site commémoratif, le Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel dans le nord de la France, qui rend hommage aux milliers de Terre-Neuviens et de Labradoriens qui ont servi lors de la Première Guerre mondiale.
« J'ai grandi là-bas, et je garde de très heureux souvenirs d'enfance. Même s'il n'y avait personne de près avec qui j'aurais pu jouer, je trouvais des façons de m'amuser, en me promenant à vélo, ou même en jouant dans les tranchées et des choses comme ça », dit-il.
Son père, également appelé Stephen, a assumé les fonctions de surintendant du site commémoratif de 1965 à 1991, à l'exception de quelques années au début des années 1980. C'est un rôle qui lui convenait bien en raison de leur histoire familiale.
« Mon père est né à Terre-Neuve et y a grandi, ma mère est une épouse de guerre originaire de Belgique. Mon père est un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, et c'est pendant qu'il se trouvait en Europe et qu'il était affecté en Belgique qu'il a rencontré ma mère alors qu'il servait pour la RAF », dit-il.
À titre de surintendant, son père était chargé de préserver le site – s'occuper des vastes terrains, superviser l'entretien des champs de bataille et veiller à ce que tout soit prêt pour accueillir le flot quotidien de visiteurs.
Même si Stephen Austin a fait ses études secondaires à Terre-Neuve, il retournait toujours au site commémoratif pendant l'été. Il a commencé à s'intéresser au travail de son père, ce qui lui a offert un aperçu de ce que serait son propre avenir.
« J'ai passé beaucoup de temps avec mon père – je le suivais partout, j'écoutais ses conversations… et j'en apprenais toujours un peu plus sur ce travail, sans me douter qu'un jour je serais moi-même appelé à le faire », dit-il.
« C'est une partie très importante de notre histoire, et les sacrifices qui ont été consentis ne sont certainement pas oubliés. »
Stephen Austin n'aurait jamais pensé suivre ses traces. Et pourtant, après que son père a pris sa retraite, il est retourné dans le nord de la France en 1992 pour assumer la responsabilité de gardien du Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel. Son épouse, Cathy, l'y a suivi en 1993.
« Pour moi, c'était certainement un grand honneur et un privilège de pouvoir obtenir la responsabilité de préserver ce site », dit-il. « C'est une partie très importante de notre histoire, et les sacrifices qui ont été consentis ne sont certainement pas oubliés. »
En plus de l'entretien du terrain, il était également responsable d'aider à la planification des activités de commémoration et d'administrer le programme de guides-interprètes du site, qui a débuté en 1997. En 1998, Cathy et lui ont accueilli leur fils Nicholas, qui a passé les 18 premiers mois de sa vie au Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel – tout comme son père l'avait fait des années plus tôt.
Rétrospectivement, il se rend compte que certaines de ces expériences partagées les ont rapprochés en tant que famille. Même si son père est décédé en 2004, il sait qu'il était heureux qu'ils aient suivi des chemins similaires.
« Vous savez, mon père et moi avions un lien très étroit – une amitié très forte nous unissait, dit-il. Je crois que mon père était fier que je sois là [à Beaumont-Hamel] à faire la même chose que lui. »
En l'honneur du 105e anniversaire des batailles de la Somme et de Beaumont-Hamel, nous partageons les histoires des Canadiens qui y ont une connexion personnelle. Stephen Austin est l'un d'eux. Découvrez d'autres histoires.
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