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Francesca Colussi

D’abord réticente à se joindre aux cadets, Francesca Colussi s’est découvert une passion qui a mené à une carrière distinguée dans la Marine royale canadienne. Malgré des décennies de persévérance, elle a dû relever d’importants défis en tant que femme homosexuelle dans l’armée.

Toronto (Ontario)

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Francesca Colussi

Enrôlement

1987

Opératrice de téléimprimeur/radio
Officière de marine de surface et de fond

Affectations

  • North Bay (Ontario)
  • Borden (Ontario)
  • Kingston (Ontario)
  • Trenton (Ontario)
  • Esquimalt (Colombie‑Britannique)

Expérience opérationnelle

  • Lahr (Allemagne)

Francesca Colussi ne s’imaginait pas servir dans les Forces armées canadiennes (FAC). Elle a détesté les cadets lorsqu’elle s’y est jointe, sur l’insistance de sa mère.

Après un mois seulement, elle avait appris à aimer l’entraînement sur le terrain avec ses camarades. Lorsqu’elle a eu l’occasion de conduire un char à 15 ans, elle savait qu’elle avait découvert sa vocation. Elle voulait être dans l’armée.

Francesca Colussi a amorcé sa carrière dans les FAC en 1987, comme radio et télétypiste au sein du 709e Régiment des communications (Toronto), où elle gérait des renseignements classifiés pour des opérations militaires. Après sa promotion au grade de sergent, elle a intégré la Marine royale canadienne à titre d’officière des opérations maritimes de surface et sous-marines, appuyant des opérations au pays comme à l’étranger.

Pendant son service, elle a noué des amitiés avec des soldats du monde entier, chérissant cette camaraderie qui les liait.

« Comme de nombreux vétérans, ce sentiment de fraternité me manque encore à ce jour. »

En tant que femme homosexuelle, Francesca Colussi a dû surmonter d’importants défis dans l’armée. Comme beaucoup d’autres, elle s’est sentie obligée de mentir au sujet de sa sexualité et de faire attention aux collègues qui pourraient la dénoncer à l’Unité des enquêtes spéciale.

« J’ai menti parce que sinon, j’aurais été renvoyée de l’armée dans le déshonneur. »

Elle a continué à se consacrer à sa carrière et à suivre les règles, mais ces règles n’étaient pas les mêmes pour tout le monde. On lui assignait régulièrement des tâches secondaires et elle était écartée des promotions. Elle est restée au même grade pendant 10 ans.

Ensuite, elle a déposé un grief.

La séparation de sa famille et de ses amis a rendu son expérience encore plus difficile. Elle n’a bénéficié d’aucun soutien et se sentait démoralisée.

« Je me suis demandé pourquoi je m’acharnais à rester dans l’armée, pourquoi je continuais dans ces conditions-là. »

Francesca Colussi a continué son travail malgré l’intolérance croissante.

En 2005, après 20 ans de service, elle a été libérée de la Marine pour des raisons médicales, décision qu’elle ne comprend pas entièrement.

Elle a dû se débrouiller seule, par la suite.

« J’ai eu beaucoup de difficulté à comprendre la situation et je souffrais de ne pas avoir de soutien. »

Après sa libération, elle ne savait pas où se tourner. Elle a accepté plusieurs petits contrats gouvernementaux. Elle a géré le Centre principal des médias lors des Jeux olympiques d’hiver de 2010, à Vancouver, travaillé à Exhibition Place, à Toronto, à titre de directrice de la sécurité, et était responsable de la sécurité au Parc panaméricain CIBC.

Après cette dernière expérience, elle a décidé de prendre sa retraite de la fonction publique.

Aujourd’hui, elle aime faire du vélo, de la randonnée et passer du temps avec son chien. Elle fera partie de l’équipe canadienne aux Jeux Invictus de l’an prochain, à Vancouver.

Malgré les épreuves qu’elle a dû surmonter, Francesca Colussi est fière de ce qu’elle a accompli. Elle dit qu’elle envisagerait de retourner à l’armée, encouragée par inclusivité croissante de cette dernière.

« Il y a beaucoup de personnes LGBTQ dans les forces armées. On peut trouver sa place maintenant. »

Francesca Colussi croit que l’armée enseigne la résilience et le devoir de protéger le pays, dit-elle, ce qui lui a permis de surmonter les obstacles de sa carrière militaire.

« On pense être incapable de poursuivre, on est poussé dans nos derniers retranchements, et on finit par se surprendre soi-même et à aller jusqu’au bout », explique-t-elle.

Sa carrière militaire a commencé avec l’encouragement de ses parents. Elle pense aujourd’hui à eux avec gratitude pour avoir ainsi contribué à façonner sa vie.

« Je pense vraiment que le Canada est le meilleur pays où vivre. »

Avec courage, intégrité et loyauté, Francesca Colussi laisse sa marque. Elle est une vétérane des Forces armées canadiennes. Découvrez d’autres histoires.

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