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Rufca Hanna

Rufca Hanna, qui a servi pendant près de 24 ans dans l’armée, a été envoyée en mission en Bosnie et en Afghanistan. Elle s’entraîne maintenant pour les Jeux Invictus de 2025 à Vancouver et à Whistler, en Colombie-Britannique. Elle explique que cette expérience s’avère positive pour elle, après avoir reçu son diagnostic d’état de stress post-traumatique (ESPT) et avoir été libérée pour raisons médicales.

Oromocto (Nouveau-Brunswick)

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S'est enrôlé

2001

Affectations

  • Edmonton (Alberta)
  • Gagetown (Nouveau-Brunswick)
  • Ottawa (Ontario)
  • Moscou (Russie)
  • Charlottetown, Î.-P.-É. (unité de réserve)
  • Oromocto (Nouveau-Brunswick)

Expérience opérationnelle

  • Bosnie
  • Afghanistan

Introduction

« Nous avons tous notre histoire. Je mérite d’être ici. » Ce sont les mots gravés sur le bracelet au poignet de Sergent Rufca Hanna. C’était un cadeau de son entraîneur aux Jeux Invictus, et elle ne l’enlève jamais. La devise lui rappelle que la santé mentale et la santé physique vont de pair.

« Je le porte fièrement, parce qu’il me rappelle qu’il y a une vie après le service. Il y a une vie après tout ce qui vous arrive », affirme l’ancienne commis aux ressources humaines. « Je veux bien performer pour mon pays et pour moi-même, mais je veux aussi aider chacun de mes coéquipiers. »

Arrivée

Rufca, qui a servi pendant près de 24 ans dans l’armée, a été envoyée en mission en Bosnie et en Afghanistan. Elle s’entraîne maintenant pour les Jeux Invictus de Vancouver cet hiver. Elle explique que cette expérience s’avère positive pour elle, après avoir reçu son diagnostic d’état de stress post-traumatique (ESPT) et avoir été libérée pour raisons médicales.

Bien qu’elle ait vécu plusieurs beaux moments au cours de sa carrière (y compris visiter différentes régions du monde et nouer des amitiés durables), Rufca raconte qu’elle a aussi vécu de nombreux moments difficiles.

« Je me bats depuis longtemps, mais j’ai continué à avancer dans ma carrière en me disant : “Je peux le faire”… jusqu’au jour où je ne pouvais plus, et je me suis effondrée. C’est à ce moment-là que j’ai décidé qu’il était temps de consulter mon médecin pour obtenir de l’aide, car je ne pouvais plus continuer comme ça. », explique-t-elle.

« Je me bats depuis longtemps, mais j’ai continué à avancer dans ma carrière en me disant : “Je peux le faire”… jusqu’au jour où je ne pouvais plus, et je me suis effondrée »

Équipe Canada – Invictus

Lorsque l’occasion de se joindre à l’Équipe Canada s’est présentée, Rufca était incertaine. Mais une fois sa « très honnête » candidature acceptée, elle raconte que l’idée de se mesurer à d’autres soldats ayant des expériences semblables à la sienne lui a donné l’élan et l’énergie dont elle avait besoin.

Rufca représentera Équipe Canada en ski nordique, en aviron intérieur et en rugby en fauteuil roulant, son sport préféré. Elle est inspirée par ceux qui relèvent de grands défis, comme les athlètes paralympiques et les athlètes de sports adaptés.

« Je les regarde et ça me porte à dire : “J’ai toutes ces capacités, mais qu’est-ce que je fais avec?” Voir les gens relever de tels défis me montre à surmonter ce que j’ai vécu. »

Rufca Hanna s’entraîne sur une machine à ramer, ses épaules sont recouvertes de ruban adhésif de physiothérapie noir, et elle porte une chaîne en or avec une croix et une montre Apple. Il y a un homme sur une machine à ramer à sa droite qui force et une femme derrière eux tenant une bouteille d’eau, la main sur le genou.

Rufca s’entraîne beaucoup pour ces Jeux : elle dit qu’elle veut bien performer pour ses coéquipiers et son pays.

Les vétérans peuvent se comprendre entre eux, explique Rufca. « C’est le genre d’amis que vous pouvez appeler à trois heures du matin et ils seront là pour vous. »

La réticence initiale de Rufca s’est rapidement estompée lorsqu’elle a appris qu’elle avait été acceptée au sein de l’équipe Invictus pour les Jeux de 2025. À son arrivée à son premier camp d’entraînement, elle a constaté à quel point ses coéquipiers étaient ouverts et accueillants. Elle s’est tout de suite sentie comme un membre de l’équipe.

« Les autres athlètes étaient tout à fait bienveillants, ce qui m’a donné l’impression d’être à ma place. » Le lien établi avec ses camarades d’Équipe Canada la pousse à travailler fort pour améliorer ses habiletés athlétiques.

« C’est le genre d’amis que vous pouvez appeler à trois heures du matin et ils seront là pour vous. »

Défis et changements

Rufca n’a jamais eu peur des défis et du changement.

Elle s’est enrôlée dans l’armée en 2001 à l’âge de 36 ans, parce que les fréquents déploiements de son conjoint militaire de l’époque faisaient en sorte qu’il lui était difficile de conserver son emploi. Elle s’est dit qu’elle pourrait aussi être déployée avec lui.

Elle travaillait au YMCA de sa ville natale, Fredericton, au Nouveau-Brunswick, lorsqu’elle a posé sa candidature au poste de commis militaire. Peu de temps après, elle a reçu l’appel qu’on l’envoyait au Québec pour une formation de base.

Rufca Hanna est debout dans une tenue militaire, souriant pour la caméra. Elle tient un fusil dans sa main droite, dont le canon repose sur son épaule. Un écusson du drapeau canadien est cousu sur son épaule gauche. Ses manches sont retroussées.

Rufca dit qu’on ne sait jamais ce qu’un déploiement apportera, mais son déploiement en Afghanistan lui a causé beaucoup de traumatismes, à elle comme à plusieurs autres.

Sa première affectation, au sein du 1er Régiment du génie de combat à Edmonton, l’a amenée en Bosnie, où elle a travaillé avec l’équipe de pompiers volontaires. « J’étais un soldat, mais je suis partie en déploiement dans un poste de caporal-chef, parce que j’avais suivi l’entraînement avec l’escadron pour aller en Bosnie », explique-t-elle.

Elle a ensuite été envoyée en Afghanistan en 2006 à titre de commis aux ressources humaines.

Comme le savent les soldats et vétérans, la description d’emploi dans une zone de guerre n’est jamais exactement comme annoncée. « On doit faire ce qu’il faut, n’est-ce pas? Ce n’était pas facile. Nous avons traversé plusieurs épreuves. J’ai subi beaucoup de traumatismes. »

« J’ai été témoin de situations éprouvantes. J’ai perdu un ami proche pendant que j’étais là-bas, et de nombreux autres amis ont été blessés par balle. Par la suite, j’ai commencé à avoir des cauchemars fréquents », confie Rufca.

Après l’Afghanistan, elle a commencé à présenter des symptômes d’ESPT. Les bruits soudains la dérangeaient beaucoup, entre autres. Un jour, une benne s’est détachée d’un camion à ordures sur la route, et la détonation l’a tellement surprise qu’elle s’est jetée par terre. « Ça s’est produit dans ma famille, dans un environnement sûr, et mon frère m’a vue et m’a demandé : “Est-ce que ça va?” »

Certains des traumatismes qu’a subis Rufca ont été causés par ses collègues soldats. Elle a été victime de discrimination et de harcèlement. « Les blessures physiques, les blessures mentales et tout le harcèlement ont fini par s’aggraver au fil des ans. Chaque jour, j’ai de la difficulté à faire des choses simples comme me lever ou sortir de chez moi. C’est très difficile d’être dans une foule, mais je me pousse à m’améliorer. »

« Il y a une vie après tout ce qui vous arrive. Je veux bien performer pour mon pays et pour moi-même, mais je veux aussi aider chacun de mes coéquipiers. »

Avenir optimiste

Depuis son diagnostic d’ESPT, Rufca a été réconfortée par le soutien de sa grande famille élargie (neuf frères et sœurs), dont certains l’encourageront à Vancouver.

Rufca Hanna se tient debout, les bras tendus, les mains couvertes de craie agrippant deux poignées en métal sur de gros tambours en acier. Elle transpire et porte un chandail d’entraînement Nike sans manches. Derrière elle, on aperçoit un champ agricole dans la campagne bosniaque et deux véhicules militaires sont stationnés.

Rufca connaît bien le travail acharné. Elle tire parti de sa détermination et de l’éthique de travail qu’elle a acquise dans l’armée pour se préparer aux Jeux Invictus.

L’entraînement pour les Jeux l’a aidée à se mettre en forme et à se sentir plus optimiste par rapport à son avenir. « J’avais besoin de me trouver un but dans la vie. Les Jeux Invictus en font maintenant partie. Ils m’ont aidée à surmonter ces moments difficiles et m’ont montré qu’il y avait de la lumière au bout du tunnel et que je pouvais vivre une vie meilleure. C’est un sentiment que je n’avais pas eu depuis longtemps, mais je suis prête à le vivre maintenant. »

« Les Jeux Invictus font maintenant partie de mon but dans la vie. Ils m’ont aidée à surmonter ces moments difficiles et m’ont montré qu’il y avait de la lumière au bout du tunnel et que je pouvais vivre une vie meilleure. C’est un sentiment que je n’avais pas eu depuis longtemps, mais je suis prête à le vivre maintenant. »

Vidéo : Rufca Hanna

Rufca Hanna

Avec courage, intégrité et loyauté, Rufca Hanna laisse sa marque. Elle est membre des Forces armées canadiennes. Découvrez d’autres histoires.

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