Lieutenant-colonel (à la retraite) Robert « Bob » Maxwell
Robert Maxwell ne s’est pas enrôlé dans l’Aviation royale canadienne pour ouvrir la voie aux générations futures, mais sa carrière militaire de 35 ans a inévitablement tracé un chemin pour les nombreux autres qui ont suivi ses traces.
S'est enrôlé
1957
Affectations
- Station de l’ARC Macdonald, Portage La Prairie, MB
- Claresholm, AB
- Centralia, ON
- Greenwood, N-É
- BFC Bagotville, QC
- BFC Borden, ON
Robert « Bob » Maxwell n’avait que 20 ans lorsqu’il a décidé, en 1957, de changer sa vie en se portant volontaire pour servir dans l’Aviation royale canadienne (ARC). Ce qui l’a poussé à faire ce choix est encore un mystère.
« Encore aujourd’hui, je ne pourrais pas vous dire pourquoi je me suis finalement retrouvé dans la Force aérienne et j’ai passé les examens », explique-t-il. Néanmoins, ce natif de Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, ne regrette pas la voie qu’il a choisie.
Son instruction de base s’est déroulée à Saint-Jean, au Québec, avec une nouvelle cohorte comptant quelques autres recrues venues des Maritimes.
« Je ne me sentais pas seul. L’union fait la force, comme on dit. Vu qu’ils venaient de ma province natale, nous avons bavardé ensemble pendant la période des Fêtes. »
En tant que seule recrue noire, la transition vers la vie militaire aurait pu être assez difficile, surtout à une époque où il y avait si peu de diversité et d’inclusion dans les rangs, mais il s’est intégré facilement.
« Je n’ai eu aucun problème. J’ai été très bien traité, des instructeurs à mes colocataires. La race n’a que très rarement posé problème, et quand c’était le cas, c’était résolu immédiatement. »
Après son instruction de base, il s’est vu proposer le métier de pompier/sauveteur en cas d’écrasement. Ce métier s’est avéré être celui qu’il voulait exercer, et a servi de fondement de sa carrière réussie dans les Forces armées canadiennes.
« Nous faisions voler beaucoup d’avions à l’époque, alors nous devions apprendre à sauver les pilotes si, par malheur, ils s’écrasaient. »
En tant qu’aviateur AC2 de deuxième classe, il est allé suivre un stage d’initiation, où il a appris tous les détails des opérations de sauvetage en cas d’écrasement. « Nous faisions voler beaucoup d’avions à l’époque, alors nous devions apprendre à sauver les pilotes si, par malheur, ils s’écrasaient. »
Lorsqu’on lui a demandé s’il a déjà dû mettre cette formation à l’épreuve, il s’est souvenu de l’écrasement d’un jet F-86 Sabre la semaine de son arrivée à la station Macdonald de l’ARC, au Manitoba.
« J’ai pu voir ce que font les pompiers sur les lieux d’un écrasement. Malheureusement, nous n’avons pas pu sauver le pilote. »
Les affectations se sont rapidement succédées après avoir terminé sa formation de base en lutte contre les incendies à l’école des pompiers du Camp Borden. Il a été affecté à Claresholm, en Alberta, à Centralia, en Ontario, puis à Greenwood, en Nouvelle-Écosse. Pendant ce temps, il a parfait son entraînement grâce à des cours offerts par l’ARC et le ministère de l’Éducation de l’Ontario.
Finalement, en reconnaissance de son potentiel et après avoir servi pendant 10 ans, il a été nommé pour être commissionné du rang et a été promu au grade de lieutenant d’aviation, en 1967.
En tant qu’officier commissionné, il a été directeur du Service des incendies des Forces canadiennes, sous-directeur du Service des incendies du Commandement maritime, chef des pompiers de la Base des Forces canadiennes Bagotville, officier responsable des carrières du personnel non-officier, et commandant de l’académie des pompiers des Forces armées canadiennes au Camp Borden.
Retraité depuis longtemps, il s’implique dans sa communauté en tant que fier membre du Lion’s Club, de la franc-maçonnerie et comme bénévole à son église baptiste.
« S’il y a une chose que j’espère avoir faite, c’est de montrer aux jeunes Noirs que l’armée est absolument un bon moyen de servir son pays. »
Pour sa contribution de toute une vie à son pays et à sa communauté, il est le fier récipiendaire de la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II et de la médaille du 125e anniversaire de la Confédération du Canada.
Aujourd’hui, lorsqu’il repense à sa carrière, il pense moins au travail qu’il a accompli qu’à ce que son service a pu signifier pour les autres.
« S’il y a une chose que j’espère avoir faite, c’est de montrer aux jeunes Noirs que l’armée est absolument une bonne façon de servir son pays. Je m’y suis beaucoup plu et j’espère certainement avoir inspiré d’autres personnes à s’engager dans les Forces, particulièrement les jeunes de la communauté noire. »
Avec courage, intégrité et loyauté, Bob Maxwell a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.
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