Wenshuang (Wen) Nie
Même si elle ne savait pas dans quoi elle s’embarquait, Wen s’est préparée à une carrière militaire remplie d’aventure et de travail d’équipe. Après son service, elle a eu de la difficulté à rester à flot jusqu’à ce qu’elle demande l’aide dont elle avait besoin.

S'est enrôlé
2002
Affectations
- Edmonton
- Trenton
- Chilliwack
- NCSM Regina
- NCSM Discovery
Expérience opérationnelle
- Opération Reassurance
- Opération Lentus
Introduction
Pour Wenshuang Nie, s’enrôler dans la Réserve navale était une décision qu’elle dit avoir prise « sur un coup de tête ».
Elle est sortie de son cours d’éducation physique à son école secondaire de Regina et a vu trois tables de recrutement alignées côte à côte, une pour chaque composante de l’armée.
Mais il y en a un en particulier qui a attiré son attention.
« La table de la Marine est celle qui donnait les meilleurs objets promotionnels. C’est littéralement un surligneur triangulaire qui a attiré mon attention. »
Lorsqu’un recruteur lui a raconté des histoires d’aventure, de voyage et de travail d’équipe, Wen a pris sa décision : elle allait s’enrôler dans les Forces.
Ses parents, originaires d’Urumqi, en Chine, étaient heureux – et inquiets – pour leur fille. Son grand-père maternel avait servi dans l’armée chinoise, sa mère connaissait donc le mode de vie.
« Ils étaient un peu inquiets parce qu’ils ne savaient vraiment pas dans quoi je m’embarquais, et moi non plus, c’était donc des sentiments mitigés. »
Devenir médecin militaire
Wen a postulé dans la réserve navale, a été acceptée et s’est préparée à sa nouvelle carrière.
Elle a d’abord travaillé comme mécanicienne de moteurs diesel, mais ce travail n’était pas fait pour elle.
« Je vais vous faire une confession, j’étais une terrible mécanicienne de moteurs diesel, dit-elle en riant.
Les valves, c’était une épreuve physique pour moi, même pour les ouvrir et les fermer. Et c’était dans des moments comme ça, et peut-être lorsque je nettoyais les explosions du réservoir d’eaux noires […] que je me disais, hum, j’aimerais probablement en faire un peu plus. »
Elle a décidé de s’inscrire à des études de médecine à temps plein tout en travaillant à temps partiel dans la réserve.
« J’ai donc rempli tous les prérequis, j’ai postulé et j’ai été acceptée. »
Après ses études, Wen a décidé de se joindre au Programme d’instruction à l’intention des médecins militaires de la Force régulière.

Wenshuang Nie a travaillé comme médecin militaire pendant la majeure partie de sa carrière militaire. Elle a soutenu de nombreuses initiatives de l’armée pendant son service.
Elle a commencé sa nouvelle carrière en tant que médecin militaire à la BFC Edmonton. Au cours de son service, elle a soutenu de nombreuses initiatives de l’Armée telles que la lutte contre les incendies, les patrouilles dans l’Arctique, les opérations nationales, les exercices internationaux et même un déploiement de l’OTAN.
Diagnostic d’ESPT
Vers la fin de son service, Wen dit qu’elle a commencé à remarquer que quelque chose n’allait pas. En revenant d’un déploiement de neuf mois à l’étranger, elle a décidé de prendre rendez-vous avec une travailleuse sociale des FAC.
La travailleuse sociale lui a posé des questions qui lui ont fait peur et l’ont mise mal à l’aise. Elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour les éviter, plutôt que d’affronter les réponses.
« Je lui ai juste dit exactement ce qu’elle avait besoin d’entendre à ce moment-là, pour qu’elle me laisse tranquille. Pour que je puisse juste continuer avec le reste de mon contrat. »
Wen a été volontairement libérée des Forces après 15 ans de service, mais les conséquences sur sa santé mentale se poursuivent à ce jour.
« Vous ne vous en rendez pas compte sur le moment, car toute votre énergie est dépensée à respirer. »
Elle utilise souvent des métaphores avec l’eau pour décrire le sentiment que l’on ressent lorsque les choses vont vraiment mal. Elle dit que c’était comme si elle se noyait et qu’il lui a fallu dépenser toute son énergie pour rester à flot.
Un moment décisif
Ce n’est que lorsque sa vie a commencé à s’effondrer qu’elle a réalisé qu’elle avait besoin d’aide. Cependant, elle ne savait pas comment le demander et craignait de perdre sa licence médicale.
Finalement, elle a contacté Anciens Combattants Canada pour obtenir plus d’informations. Elle a été envoyée à une retraite avec dix autres vétéranes qui vivaient des expériences similaires. Elles ont toutes travaillé avec des thérapeutes qui les ont aidées à créer un espace sûr pour raconter leurs expériences et commencer un processus de guérison.
Ce moment a marqué un tournant majeur pour Wen.
« C’est là que je m’en suis rendu compte… je n’étais pas seule. Toutes ces femmes devant moi ressentaient quelque chose de similaire, avaient des parcours semblables. »

Wenshuang Nie dit que ses problèmes de santé mentale l’ont empêché de rester à flot jusqu’à ce qu’elle demande de l’aide et se rende compte qu’elle n’était pas seule.
Wen a reçu un diagnostic d’ESPT. En avril dernier, avec l’aide d’ACC, elle a été mise en contact avec une clinique pour blessure de stress opérationnel (BSO) dans sa ville.
Équipe Canada
Aujourd’hui, l’eau n’est plus aussi haute qu’avant. Wen dit qu’elle a l’impression de pouvoir à nouveau s’épanouir. Et bientôt, elle a l’intention de le prouver en apportant sa nouvelle énergie et son optimisme aux Jeux Invictus pour concourir pour Équipe Canada.
« Je ne pense pas que je serais la moitié de la personne que je suis aujourd’hui sans ces 15 années de coups durs. De coups plus doux aussi. Beaucoup de plaisir, beaucoup de revers et en fin de compte juste de la croissance. »
Elle dit qu’elle a été surprise lorsqu’elle a appris qu’elle avait été acceptée pour faire partie d’Équipe Canada. Elle voit cela comme une occasion de rencontrer plus de vétérans ayant des expériences comme la sienne et aussi comme une chance de mieux communiquer avec les membres de sa famille et de les rendre fiers.
« Je ne pense pas qu’ils sachent grand-chose de ce qui s’est passé dans l’armée, ni même de ce que j’ai fait. Je pense que ce serait une excellente occasion de leur en parler. »
Faire la paix avec soi-même
La résilience de Wen l’a aidée à surmonter des défis considérables et elle espère inspirer ses coéquipiers grâce à cette qualité. Alors qu’elle continue d’assumer son authenticité et de se préparer pour Invictus, elle a encore un objectif à atteindre.
Tout en avançant, elle reste fière de son service, de ce qu’elle est devenue et du chemin qu’elle a parcouru pour arriver ici.
« Je veux repartir en sachant que je vous ai présenté à tous la Wen la plus authentique. »

Wenshuang Nie se dit fière de son service et continue d’assumer sa vraie nature alors qu’elle se prépare pour les Jeux Invictus de 2025.
Aujourd’hui, Wen exerce la médecine familiale à Calgary, en Alberta, après avoir terminé sa maîtrise en médecine de précision. Elle représentera également les vétéranes en tant que membre du tout premier Conseil des vétéranes.
Wenshuang (Wen) Nie
Avec courage, intégrité et loyauté, la Lieutenant de vaisseau (retraitée) Wenshuang Nie, laisse sa marque. Elle est une vétérane de nos Forces armées canadiennes. Découvrez d’autres histoires.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez souffrez d’un ESPT ou d’autres problèmes de santé mentale, nous offrons des ressources qui peuvent vous aider. Visitez le Mieux comprendre la santé mentale ou composez le 1-800-268-7708 pour parler à un professionnel de la santé mentale dès maintenant.
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