L'histoire derrière les Livres du Souvenir
Souvenir
Transcription
Vue du dos du Livre du Souvenir de la Première Guerre mondiale 1914-1918.
lorsque le gouvernement canadien prit la décision de commémorerNoms des hommes et femmes qui ont perdu la vie en service militaire inscrits dans le Livre du Souvenir.
la mémoire des Canadiens qui ont perdu la vie. Je crois que l’idée originale était de graver les noms des décédés de guerre à même les murs de la Chapelle du Souvenir,Le calligraphiste Richard Draffin en entrevue.
mais lorsqu’il devint évident que le nombre de décédés était si important, il fallut modifier l’idée de départ, et c’est ainsi que le livre a été la méthode choisie pour commémorer les victimes en inscrivant leurs noms.Page du livre Orkney Island avec le nom des militaires décédés.
Il y a aussi un Livre du Souvenir de la Seconde Guerre mondiale, un Livre de la guerre de Corée, un Livre de la Marine marchande,Noms inscrits dans un Livre du Souvenir.
un Livre de Terre-Neuve, ainsi qu’un Livre pour la guerre d’Afrique du Sud. Enfin, le dernier Livre qui a été créé au cours des dernières années, le Septième Livre du Souvenir,Le calligraphiste Richard Draffin en entrevue.
commémore ceux et celles qui sont décédés Au service du Canada. C’est dans ce Livre où sont inscrits les militaires qui sont décédés en Afghanistan. Les Livres du Souvenir sont tout simplement magnifiques.Page du Livre du Souvenir de la Bataille de l’Atlantique.
Quiconque a l’opportunité de visiter le Parlement à Ottawa devrait passer dans la Tour de la Paix et la Chapelle du Souvenir pour admirer les Livres. C’est important de se rappeler que le moindre petit coup de pinceau,La main du calligraphiste grattant délicatement le nom d’un militaire décédé.
la moindre lettre, ont été faits à la main, même la reliure a été faite à la main.Vue de pages reliées d’un Livre du Souvenir ouvert. La main du calligraphiste positionnée pour écrire dans le Livre.
Mon Livre préféré est celui de la guerre de Corée,Le calligraphiste Richard Draffin en entrevue.
car le travail réalisé par Yvonne Dyseman (ép.) est si fin et élégant.Le calligraphiste Richard Draffin tournant les pages d’un Livre du Souvenir.
Le Livre du Souvenir de la Première Guerre mondiale est éblouissant. En regardant la page frontispice,Le calligraphiste Richard Draffin tournant les pages d’un Livre du Souvenir.
vous verrez les détails et la quantité d’or, ce qui rend la page lourde à tourner.Le calligraphiste Richard Draffin en entrevue.
La première page du Livre de la Première Guerre mondiale est l’une de mes préférées car au bas de celle-ci, on remarque des Canadiens venant des fermes à travers le pays qui s’en vont à la guerre.Images de la première page du Livre du Souvenir de la Première Guerre mondiale.
Les Livres du Souvenir me sont très précieux en raison de ma passion pour la calligraphie ainsi que ce qu’ils représentent. Lorsque la décision d’utiliser un livre comme manièreLe calligraphiste Richard Draffin en entrevue.
de rendre hommage à ces hommes et femmes a été prise, il a aussi été décidé que le livre serait calligraphié de façon traditionnelle. C’est pourquoi les noms sont inscrits sur du papier vélin, qui est en fait de la peau animale,Noms inscrits dans un Livre du Souvenir.
un matériel dispendieux mais qui dure des milliers d’années, contrairement au papier ordinaire. Tout ce que nous inscrivons est de qualité d’archives.Images panoramique de haut en bas d’une page du Livre du Souvenir illustrant les détails ainsi que les nom de militaires décédés en service.
L’or utilisé est de 23 ou 24 carats, que ce soit de l’or en coquille ou de l’or en feuilles, de la même méthode utilisée depuis des centaines d’années.La main du calligraphiste écrivant dans un Livre du Souvenir.
En ce qui concerne l’encre, en fait ce n’est pas de l’encre, car l’encre requiert du colorant, alors que nous utilisons des pigments, ou de la gouache,Images de l’œil du calligraphiste alors qu’il inscrit un nom sur une page du Livre du Souvenir.
Images du calligraphiste écrivant sur une page du Livre du Souvenir.
des méthodes traditionnelles d’écriture utilisées au temps des Égyptiens, quoi qu’ils utilisaient du charbon avec un mélange de miel et d’eau alors que maintenant, nous utilisons d’autres assemblages, mais en gros, les outils n’ont pas tellement changé.Images du calligraphiste Richard Draffin au travail dans son atelier.
En fait, un des seuls outils qui a changé est la plume, qui était autrefois utilisée, alors que maintenant nous utilisons un bec de plume en métal.Images du calligraphiste alors qu’il inscrit un nom sur une page du Livre du Souvenir avec son bec de plume en métal.
Le premier bec de plume en métal a été breveté en 1821, alors c’est tout de même une « vieille » technologie.Le calligraphiste Richard Draffin en entrevue.
L’idée qui est derrière cette façon de travailler est de vouloir que ceux et celles qui auront accès au Livre dans mille ans ait la même expérience, que les lettres, l’or, les couleurs soient aussi jolies, fines et détaillées qu’au moment où elles ont été inscrites, ce qui est une autre façon de leur rendre hommage, à mon avis.Lettres stylisées et noms sur une feuille de papier.
Il y a toujours des noms à corriger dans les Livres. Dans le Septième Livre du Souvenir, il y a des noms à ajouter car il y a des décès ou encore des corrections à apporterLe calligraphiste Richard Draffin en entrevue.
à l’épellation des noms déjà inscrits. Il arrive que le nom soit erroné, le grade militaire soit à changer ou encore le nom du régiment, alors après vérification minutieuse, les correctifs sont apportés. C’est un travail qui contient un niveau de stress car ces livres sont des objets inestimablesLe visage du calligraphiste Richard Draffin au travail sur un Livre du Souvenir.
et qu’il ne peuvent pas être remplacés.La main du calligraphiste Richard Draffin au travail sur un Livre du Souvenir.
Ce sont des œuvres d’art canadiennes et lorsque je me retrouve dans la même pièce que les Livres, je ressens cette responsabilitéVue du dos du Livre du Souvenir de la Première Guerre mondiale 1914-1918.
me poussant à faire mon travail avec qualité, de sorte que j’aurai le privilège de travailler de nouveau avec les Livres du Souvenir.Vue de côté du calligraphiste Richard Draffin travaillant sur un Livre du Souvenir.
C’est pour moi un honneur de travailler avec les Livres du Souvenir, car pour le commun des Canadiens,Images de la main du calligraphiste effaçant un nom.
la seule façon de voir les Livres, c’est lorsqu’ils sont protégés par une vitre. Tandis que moi, je peux parfois être dans la même pièce que trois ou quatre Livres du Souvenir pour apporter des corrections. J’ai l’opportunité de passer du temps avec les Livres, et d’effleurer du bout des doigts l’écriture d’un autre calligraphiste ou les dessins d’un artiste.Page du livre Orkney Island avec le nom des militaires décédés.
Le calligraphiste Richard Draffin au travail.
Je peux ressentir l’encre sur le papier vélin et ça me permet de prendre contact avec le passé.Le calligraphiste Richard Draffin en entrevue.
Ces liens dépassent ceux que j’ai en tant que vétéran, avec les soldats décédés, ils sont aussi envers les scribes et les artistes qui ont travaillé sur les Livres.Image de la page 1915 du Livre du Souvenir.
Images de noms inscrits dans le Livre du Souvenir.
Description
Le calligraphe Richard Draffin partage ses expériences personnelles et sa passion pour son implication artistique dans son travail avec les Livres du Souvenir. Il parle des techniques utilisées dans la préservation des noms de tous les Canadiens et Canadiennes tombés au combat.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 8 janvier 2016
- Durée :
- 5:04
Continuer à regarder
- Date de modification :