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La Grande-Bretagne

La force francophone

Transcription
L'ANGLETERRE On a traversé sur le Cape Town Castle, qui était un p'tit bateau, on était 5 000 à bord de ça, là. Pis on couchait à terre, dans l'plancher, pis ta place pour coucher, tu l'avais huit heures sur vingt-quatre, le restant du temp, t'étais à côté d'un [inaudible]. Pis y avait 125 bateaux su'l'convoi quand on a laissé Halifax. Moi, j'avais été une manière de chanceux, le capitaine du bateau a v'nu voir notre officier, pis y voulait avoir quatre hommes qui étaient qualifiés su' des canons, pour travailler sur des canons su'l'bateau. Fallait traverser, y manquait quelqu'un. Moi, j'ai été là-d'ssus. Quand l'officier m'a d'mandé ça, j'ai dit : « Ouais, j'veux y aller... » J'ai été là-d'ssus... Nous autres, on avait notre hamac pour coucher, pis on faisait deux heures dehors, pis six heures en-d'dans parc'qu'on avait une belle p'tite job. Les autres, eux autres, c'était plus difficile. Moi, la mer me badrait pantoute, ça m'faisait rien. Ça a pris onze jours et onze nuits à traverser de Halifax en Angleterre. Un coup là, on a été su'l'train une demi-journée. On a été dans un p'tit village, quand j'ai arrivé là, on a été dans un p'tit village pas plus gros que Rogersville. [inaudible]. On est restés là, j'pense, un an. LES AMÉRICAINS EN ANGLETERRE L'plus gros [inaudible] qu'y avait dans l'armée quand t'étais en Angleterre, si t'étais stationné avec des Américains. Les Anglais, pis les américains, ça marchait pas, pis des Canadiens, pis les Américains, ça marchait pas. C'est ça qu'ça faisait, ca faisait des [inaudibles]. Dans les [inaudible] des fois, ça, ça faisait des p'tites chicanes, ça... Ça se r'gardait pas... Des Anglais, pis des Canadiens, pas d'problème avec ça. Mais les Américains, c'tait pas trop... Pis les Canadiens, pis des Américains, non plus, c'était pas... Premièrement, les Américains avaient tout' leur paye. Nous autres, on avait pas d'paye... On avait vingt piasses par mois sur nort' paye. Eux autres avaient tout' leur salaire. Fait qu'y avaient plus d'argent qu'nous autres, pis y étaient plus riches que nous autres, pis y s'croyaient plus smart. C'était plus, pour eux... Pis y étaient pas pareil avec le monde... les civils aimaient pas la manière des Américains. Va en Europe aujourd'hui, moi j'y ai été vingt ans passés, pour un mois, en vacances... Va en Europe aujourd'hui, pis t'es un Canadien, pis t'es r'çu... Un Américain, y’a pas trop de...
Description

M. Gaudet décrit son voyage de Halifax pour se rendre en Grande-Bretagne et la relation parfois difficile entre les soldats américains et les soldats britanniques et canadiens.

Emmanuel Gaudet

Né le 16 juin 1918, à Rogersville, au Nouveau-Brunswick, M. Gaudet a grandi dans une famille de douze enfants. Il s’enrôle dans l’armée en janvier 1942. Son instruction militaire a lieu au Nouveau-Brunswick et en Ontario. Son frère ainé s’enrôle aussi et est affecté au même régiment. M. Gaudet devient canonnier. Il est envoyé en Angleterre, puis en Belgique, aux Pays?Bas et en France où il reste jusqu’à la fin de la guerre.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:52
Personne interviewée :
Emmanuel Gaudet
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Angleterre
Branche :
Armée
Unité ou navire :
4e Régiment d'artillerie moyenne
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Artilleur

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