Les tempêtes en mer
La force francophone
Transcription
Les tempêtes en mer
Quand que le vent était fort, surtout dans l’automne, et puis,
sur la mer, on sait jamais quand ça peut arriver. On sait pas quelle
journée que ça peut arriver. Des fois c’est calme, calme, puis deux heures
plus tard il arrive de la pluie puis des ouragans puis tout.
Fait que c’est là qu’on voit un côté beaucoup plus haut que l’autre,
comme des bâtisses ici en ville. Fait que… puis aussi quand le bateau avec un
bon capitaine, il essayait toujours de mettre le devant du bateau dans la vague,
pas de côté. Puis en faisant ça, le bateau montait,
le devant montait, le… en arrière du bateau c’est les
hélices qui étaient dans l’eau, qui viraient, mais quand qu’il plongeait
dans l’eau, c’était le contraire, les hélices sortaient de l’eau complètement.
Là, le bateau, il shakait parce que les hélices
viraient dans le vide. Ça faisait toute une vibration (rire).
Tout shakait dans le bateau. Parce que là les hélices
viraient dans le vide, vous savez. Puis là après ça,
ça faisait le contraire, puis le contraire,
fait que, c’était pas toujours, c’était pas toujours gai.
Sur les petits bateaux. Plus le bateau était gros,
moins les chances de possibilité de ça,
les porte-avions avaient pas ça, ce problème-là.
Aviez-vous le mal de mer?
Je sais pas ce que c’est la maladie de mer, je l’ai jamais eue.
Mais ceux qui ont été malades de la maladie de mer, c’est grave
parce que je les voyais couchés par terre, des fois sur
les planchers d’acier du bateau puis ils voulaient rien que mourir.
C’était aussi grave que ça. Ça mangeait pas pendant des journées de temps parce
que des fois on voit comme une montagne à droite, peut-être bien mille pieds.
On pense que ça va passer proche de sur le bateau, mais ça descend,
puis le bateau, lui, il monte, puis après, on regarde en bas.
Il y en a que ça fait pas du bien quand ils voient ça. Ça dépendait
du caractère de la personne, puis de comment il prenait ça, puis il y en a,
la maladie de mer, quand même ça faisait longtemps qu’on avait un capitaine
sur un de nos bateaux, ça faisait vingt quelques années qu’il était en mer, puis il
était toujours malade pareil. Ça se guérit pas. Puis il y en a qui ont jamais
été malade. J’en étais un chanceux, moi.
Description
M. Silver nous raconte les conditions sur le bateau lors des tempêtes en mer.
Normand Silver
M. Silver est né à Montréal. Son père est décédé alors qu’il n’avait que trois ans. Il est allé vivre chez ses grands-parents en Gaspésie durant quelques années. Lorsque la guerre est déclarée, il veut s’engager comme pilote d’avion mais il ne possède pas assez d’instruction pour devenir pilote, il s’enrôle dans la marine en 1942. Il fait sa formation de base à Montréal. Il travaille sur des bateaux de guerre dans la chaufferie (boiler room), endroit situé en bas du bateau renfermant les appareils de production de chaleur et d’énergie. Il a quitté la marine en novembre 1945.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 2:52
- Personne interviewée :
- Normand Silver
- Guerre ou mission :
- Seconde Guerre mondiale
- Branche :
- Marine
- Occupation :
- Graisseur
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- Date de modification :