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Mon séjour en Grande-Bretagne

La force francophone

Mon séjour en Grande-Bretagne

Transcription
Mon séjour en Angleterre On nous donnait des vieux baraques, pas de chauffage dans ça. Eux autres étaient habitués à vivre comme ça. Nous autres, on chauffait chez nous, l’hiver. Alors, c’était assez misérable, par rapport au temps qu’on passait toujours à être là, je va dire, à attendre si quelque chose de nouveau viendrait. Mais, comme moi, mon groupe, c’était un peu moins pire parce qu’on était arrivés là au commencement, les premiers jours de janvier 1943, tandis que, ceux qui était traversés au mois de septembre puis octobre 1939, ça faisait déjà plusieurs années qu’ils étaient là. Mais ils faisaient comme nous autres. Les mêmes exercices qui se répétaient. On essayait de faire pour le mieux. En fin de semaine, si on était à Brighton, par exemple, (inaudible) on se ramassait à, à Londres, et puis, souvent on n’avait pas le droit, mais on y allait quand même. Londres, une ville bombardée À Londres, il s’est passé plus de dommages et puis d’accidents meurtrières que sur les champs de bataille parce qu’il y avait aucune place à aller. Nous autres, les soldats canadiens, je me rappelle pas d’avoir été demandés pour aller Nous autres, les soldats canadiens, je me rappelle pas d’avoir été demandés pour aller travailler dans les bombardements. Non, ça, je me rappelle pas de ça. Mais presque tous les soldats mil… euh… les soldats anglais qui étaient là, dans leur pays, eux, ils étaient toujours… Il y avait un bombardement quelque part, ils y allaient. Les bombardements, ça se passait généralement en fin de semaine, par rapport à la visite qu’il y avait là. Et puis, en fin de compte, ben, on y assistait, mais aussitôt qu’il y avait quelque chose, m’a dire comme le gars, on départait pour retourner chez nous (rire). Les trains marchaient toujours, à mois que… un déraillement ou quelque chose comme ça. N’importe quelle partie de Londres était une partie vitale pour la survie du peuple. Et puis, la population qu’il y a là, c’est énorme, ça. Nous autres, on pense ici qu’avec quelques cent mille, qu’on va tout… (rire) Puis en surplus, il y avait tous ces militaires-là qui venaient de toutes les parties du monde. Même, il y avait des Africains qui étaient là. Mais souvent, on se demandait, mais il y ont rien à faire ici, parce que ils appartiennent pas à rien. Mais c’est qu’on comprenait pas la, la manière dont c’était divisé, là, ces choses-là. On prend, un Africain venait là parce que il y avait la France qui était attaquée en même temps et puis les Africains étaient la possession de la France. Mais on nous avait pas enseigné ça à l’école, non plus (rire). Ils ont oublié ben des choses. Ce qui m’a surpris chez les Anglais La liberté, je crois. Parmi la population civile. On allait n’importe où. On était toujours bienvenus. Souvent on se ramassait dans des chicanes, mais… Ça, ça arrive partout. Et puis, comme on était vraiment mélangés quand on avait le droit à, à sept jours de vacances par trois ou six mois, je me rappelle pas trop, mais là, fallait que l’unité nous trouve des places pour aller passer ces journées-là. Et puis, je me rappelle, je crois que c’était la deuxième vacance que j’ai eue, j’ai passé ça dans une maison de lady, là, une dame qui était veuve et puis elle recevait des jeunes Canadiens pour passer des bouts de vacances comme ça. Et puis on se déshabillait le soir, on mettait notre linge dans le passage, le lendemain matin, c’était tout bien nettoyé. C’était quelque chose de bien ces places-là.
Description

M. St-Pierre parle du temps passé en Grande-Bretagne avant de traverser en France. Les visites à Londres lors des congés, le contact avec la population.

Arthur St-Pierre

M. St-Pierre est né à Cap-Chat au Québec dans une grande famille; il a eu quatorze frères et sœurs. Lorsque la guerre éclate, il s’engage auprès des ambulanciers de campagne. Il part pour l’Angleterre le 26 décembre 1942. Il reste plus d’un an dans des camps militaires en Angleterre afin de terminer sa formation. Il traverse en France en juillet 1944, un mois après le débarquement en Normandie. Au champ de bataille, il s’occupe des blessés, récupère les soldats décédés et les enterre dans des cimetières. Atteint par un éclat de shrapnel, il revient de la guerre avec une blessure au genou. Il a aussi participé à la guerre de Corée et a servi en Allemagne.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
5:25
Personne interviewée :
Arthur St-Pierre
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Angleterre
Branche :
Armée
Unité ou navire :
18e Ambulance de campagne
Grade militaire :
Sergent
Occupation :
Ambulancier

Droit d’auteur ou de reproduction

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