Casque Bleu au Moyen-Orient
Des héros se racontent
Casque Bleu au Moyen-Orient
Transcription
Pendant la guerre, quand j’étais un petit gars, quand j’allais
au collège surtout, j’appartenais aux cadets, puis aussi j’avais
un oncle qui était un aviateur, un pilote qui s’est fait tuer
pendant la guerre, à Terre-Neuve, à Gander. Alors ça m’a
toujours resté dans l’idée que quand je viendrais plus vieux
j’aimerais joindre l’aviation. C’est comme ça que ça a commencé
cette affaire-là. Avant de laisser Montréal, on a eu deux jours
d’entraînement pour nous donner des ci puis des ça, là, ce qui
se passait dans ces pays-là, pour s’assurer qu’on se protège
puis qu’on... si quelque chose arrive, que quelqu’un frappe
l’auto qu’on conduit, de pas arrêter, d’aller à police tout de
suite parce que vous savez quand les Blue Berets, les UN, ils
peuvent être blâmés pour bien des choses. Alors il fallait se
protéger. On avait été entraîné assez pour savoir qu’on devrait
maintenir le décorum assez bien pour pas se faire
arrêter par la police.
On trouvait que c’était chaud puis que le pays était en guerre.
Les soirs, on était dehors puis on entendait les canons
qui se battaient alors c’était pas un pays qui était trop
tranquille. Parce que le monde était... quand ils voyaient nous
autres passer avec nos véhicules avec nos pavillons en arrière
de UN, ils nous regardaient pas beaucoup. C’était pas
tranquille dans ce temps-là, du tout. Il y avait beaucoup de
monde en Égypte dans ce temps-là parce que tout le monde qui
était en dehors s’en venait à Cairo pour se faire protéger. La
guerre était en dehors de Cairo, alors c’était différent. Puis
on a remarqué aussi que les autobus... on voyait les autobus
venir dans la rue et puis y’avait assez de gens, assez de monde
sur l’autobus que des gars se tenaient par la fenêtre de dehors.
Tu voyais des pieds qui sortaient de l’autobus et ils se
promenaient comme ça. C’était pas croyable.
En Israël, par exemple, on a resté là cinq mois,
alors j’ai beaucoup de mémoire d'Israël,
la Terre Sainte et tout ça. On s’est promené beaucoup,
puis les gens d’Israël étaient bien gentils pour nous autres.
On a eu beaucoup de support d’eux autres parce que nous
autres on travaillait à l’aéroport. Quand on arrivait à la
sécurité en dehors de l’aéroport - il y avait, la sécurité était
forte là parce qu’il y avait toujours quelque chose qui se
passait en Israël. Un moment donné, un matin, j’allais
travailler à l’aéroport puis j’avais mon Jeep puis j’avais mon
insigne en arrière, mon pavillon. Le gars m’a vu, il y avait
beaucoup d’autos, y’avait trente autos en avant de nous autres
qui étaient arrêtées sur le côté du chemin. Le garde m’a fait
signe d’avancer. J’avance et qu’est-ce qui est arrivé ? Il
dit : « Y’a un gars qui s’est pris la vie en arrière de l’autobus
puis il a tué plusieurs personnes. Alors toi tu peux passer
parce que tu travailles là. » Il m’a laissé passer. C’était,
la sécurité là était... bien, nous autres, on n’était pas
impliqué parce qu’on était toujours en uniforme pour s’assurer
que... puis Israël était fort pour nous autres.
Ils nous aidaient beaucoup.
J’ai trouvé qu’on était assez bien organisé une fois
qu’on a été mis sur pied là qu’on est arrivé en Israël.
On a été supporté par l’UN complètement. Alors toujours quand
on voulait quelque chose, on nous a jamais dit non; ce qu’on
voulait, on l’avait. Puis on a des bons souvenirs pour
l’opération de UN parce qu’on n’était pas là comme des soldats
canadiens, on était là comme UN. Alors, quand on a été, on a eu
beaucoup de, j’ai eu beaucoup de support de l’ambassade
canadienne. Ça c’est une chose qu’on a fait quand j’ai arrivé
là; j’ai rencontré des gens de l’ambassade et on a eu
des belles rencontres.
Description
Poursuivant un rêve d’enfance, M. Gaudet nous raconte comment, une fois devenu soldat, il s’est retrouvé casque bleu pendant le conflit israëlo-égyptien des années 70.
Camillien Gaudet
M. Gaudet est né à St-Joseph (Nouveau-Brunswick) le 11 juin 1931. Après avoir étudié 5 ans au Collège St-Joseph, il s’enrôle dans l’Aviation Royale du Canada pour y mener une carrière qui s’étendra sur une période de 30 ans. Pendant cette longue carrière, il aura la chance de devenir casque bleu pour les Nations Unies et gardien de la paix au Moyen-Orient lors du conflit israëlo-égyptien des années 70.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 5:04
- Personne interviewée :
- Camillien Gaudet
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Emplacement géographique :
- Égypte
- Branche :
- Aviation
- Grade militaire :
- Sous-lieutenant d'aviation
- Occupation :
- Adjutant
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Tout en réfléchissant sur la valeur de la présence des casques bleus en Israël lors du conflit israëlo-égyptien, M. Gaudet nous décrit brièvement quel y était son rôle.
Souvenirs d’Israël
En mission de paix on ne fait pas qu’essayer de la maintenir, on la vit parfois aussi. M. Gaudet nous raconte ses plus chers souvenirs du Moyen-Orient et de l’Afrique.
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