Apprendre à se défendre
La force francophone
Transcription
Apprendre à se defender
Ah, l'entraînement… ben c'est sûr que ben, on a fait, on fait, tu fais le training, le premier.
Après ça, l'advanced, après ça ils nous envoyé, nous autres, à Vancouver pour faire…
disons en vue d'être des commandos. Tsé, un entraînement de commando.
Monter des montagnes, marcher dans neige en petite culotte, en plein été là,
dans les montagnes, il y a de la neige éternelle là-bas, il y a de la neige
tout le temps. Fait que ils nous ont fait faire ces entraînements là,
mais ça nous a pas servi… on s'en est pas servi… L'entraînement commando
ça, ça consistait, ben disons tsé qu'ils nous faisaient faire le baptême de feu
qu'ils appellent, là… Ils nous faisaient ramper dans rivière… de l'eau glacée,
de l'eau qui descend des montagnes, tsé, est froide, là… puis ils tiraient au-dessus
de la tête. Fait que tu peux pas sortir. Faut que tu sois dans l'eau
faut que tu restes dans l'eau. Aussitôt que tu sors, tu cours la chance
de te faire pogner parce que c'tait des vraies balles, le son du ricochet, tsé.
Fait que, tsé… pis en plus, ils nous faisaient monter des montagnes avec
des câbles, comprends-tu? La manière comment serrer ton câble. Si tu serres
ton câble à pleine main, c'est pas bon, il faut que tu le serres juste avec
les doigts pour pas que ça glisse, comprends-tu? Parce que aussitôt que ça commence
à glisser, ça chauffe, pis t'échappe tout. Ensuite ils nous faisaient traverser
sur des ravins suspendus dans les airs, couchés sur un brancard. Pis ils nous
laissaient descendre sur l'autre versant. Tu regardes en bas pis les épinettes
sont à peu près trois quatre pouces de haut, là tsé, six, sept pouces, tsé,
c'est haut. Ils m'ont fait faire ça, pis toutes sortes de choses de même
qu'ils nous faisaient faire disons, comme si on avait à subir ça plus tard, tsé.
Pis des route march… ben maudites route march… on en a fait une de
quatre-vingt cinq miles, coucher dans le champs à moitié du chemin. On est parti
cinq cents pis ont est arrivé à peu près cent cinquante à l'autre bout.
Les gars on arrêtés, mal aux pieds, pis les ampoules pis…
ils faisait chaud à part de ça, Vancouver… sur l'île, c'est, c'est de
la chaleur. On a parti de Val-Cartier, y'avait huit pieds de neige, on est
arrivé là-bas, on étaient dans les tulipes, pis… tsé… ça fait contraste.
J'ai pas haï ça, j'ai pas, j'ai pas détesté trop, trop la discipline disons,
j'étais pas trop récalcitrant, si tu veux… J'acceptais ce qu'ils me disaient.
Rien qu'il y a fois, ben tu t'endormais sur le cours,
des fois c'est pas trop, c'est pas trop… hein? Là ils nous faisaient faire le tour du terrain,
fait que ça te réveille… hahaha… avec la carabine (inaudible).
Non, j'ai, j'ai pas détesté l'entraînement pantoute.
Description
Joseph Duval nous parle de son entraînement au combat.
Joseph Duval
Joseph Duval est né le 19 janvier 1924 à Danielson au Connecticut. Très jeune, il déménage au Canada avec sa famille. Pendant la grande dépression, ils vivaient en Abitibi. À cette époque où les emplois et l’argent se faisaient rares, il décida de s’enrôler dans l’armée. Il fit son entraînement à Vancouver puis, s’embarqua sur l’Empress of Canada en direction de l’Angleterre. Joseph Duval participa à la bataille de Falaise et fût gravement blessé. Il revint au Canada par la suite.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 2:47
- Personne interviewée :
- Joseph Duval
- Guerre ou mission :
- Seconde Guerre mondiale
- Emplacement géographique :
- Canada
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- Fusilliers St-Laurent
- Grade militaire :
- Simple Soldat
- Occupation :
- Mitrailleur
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- Date de modification :