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Le Canada se souvient - Édition 2011 - Page 1

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La zone noire

Un avion Consolidated Liberator VLR escorte un convoi sur l’Atlantique.
Bibliothèque et Archives Canada PA-107907

De nombreux véhicules, armes et munitions requis par les Alliés occidentaux pour combattre les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale devaient être fabriqués en Amérique du Nord. La Marine marchande, qui transportait ces fournitures essentielles d’un bord à l’autre de l’Atlantique, devait esquiver des centaines de sous-marins ennemis, appelés U-boot. Si l’Allemagne pouvait obstruer ce couloir d’approvisionnement, elle gagnerait la guerre.

Les sous-marins allemands étaient difficiles à repérer dans le vaste océan et les convois alliés n’étaient souvent constitués que de quelques douzaines de navires marchands, protégés uniquement par une poignée d’escortes navales armées.

Au début de la guerre, une portion du milieu de l’Atlantique était hors d’atteinte pour la majorité des aéronefs. Cette zone était particulièrement dangereuse et on finit par la surnommer la « zone noire ». Lorsque le convoi SC 107 prit la mer à Sydney, en Nouvelle-Écosse, à destination de l’Angleterre à l’automne de 1942, 17 sous-marins ennemis convergèrent sur le convoi de 42 navires et ils en coulèrent 15 au total.

Vers le milieu de 1943, les avancées technologiques comme les avions long-courriers ont contribué à renverser la tendance de la bataille de l’Atlantique. De courageux Canadiens ont assuré que les approvisionnements continuent à être acheminés au moment où ils étaient le plus indispensables.

Les Terre-Neuviens à Beaumont-Hamel

Le Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel, en France.
Anciens Combattants Canada

Les Canadiens associent principalement le 1er juillet à la fête du Canada. Pourtant, cette date a une autre signification solennelle à Terre-Neuve-et-Labrador. On y célèbre le Memorial Day ou Jour du Souvenir, un temps pour commémorer le sacrifice de ceux qui ont donné leur vie au nom de la paix et de la liberté.

En ce jour de 1916, environ 800 hommes du 1st Newfoundland Regiment commencèrent à avancer sous les tirs ennemis soutenus, en ce premier jour de la bataille de la Somme durant la Première Guerre mondiale. Marchant tête baissée en tentant d’esquiver les balles et les éclats d’obus, ils avancèrent comme s’ils traversaient une tempête hivernale. En moins de trente minutes, le régiment fut décimé. Le lendemain matin, seuls 68 hommes répondirent à l’appel. Ce jour restera pour toujours dans la mémoire des Terre-Neuviens.

Les Terre-Neuviens ont pourtant reformé leur régiment et ont poursuivi leurs actions glorieuses pour se mériter le nom de Royal Newfoundland Regiment.

Aujourd’hui, le Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel surplombe le champ de bataille historique. Le site commémore tous les Terre-Neuviens qui ont combattu durant la Grande Guerre, tout particulièrement ceux dont le lieu de sépulture est inconnu.

Le « Petit Gibraltar » de Corée

La peinture de guerre Ça pleut! par Edward Zuber, représente les Canadiens surpris par une attaque sur la cote 355.
MCG 19890328-008. Collection d’art militaire Beaverbrook. © Musée canadien de la guerre

Plus de 26 000 Canadiens ont servi dans les forces des Nations Unies durant la guerre de Corée, entre 1950 et 1953. Le terrain accidenté de la Corée rendait le combat difficile. La cote 355 – connue sous le nom de « Petit Gibraltar » – constituait la colline la plus élevée pour des kilomètres à la ronde, elle était donc un objectif important à occuper. La cote 355 avait été la scène de plusieurs batailles violentes et en octobre 1952, les soldats canadiens sur place ont dû lutter pour leur survie.

Pendant des jours, les Chinois avaient bombardé les Canadiens qui occupaient la cote, pour les déloger de leurs positions. Puis, le soir du 23 octobre, les Chinois lancèrent une attaque totale. Le Royal Canadian Regiment fut durement pilonné par des vagues déferlantes de soldats ennemis et l’une des compagnies fut forcée de se replier. Les Canadiens en infériorité numérique se tapirent dans leurs tranchées pour réclamer des tirs d’artillerie en soutien, alors que les Chinois envahirent les flancs de la colline. Une contre-attaque fut ensuite ordonnée afin de reprendre le terrain perdu. Le combat fut rude et le Royal Canadian Regiment subit de lourdes pertes – 18 morts, 35 blessés et 14 capturés – mais ils maintinrent leur position contre toute attente.

L’engagement du Canada en Afghanistan

Un membre des Forces canadiennes monte la garde dans une zone
d’atterrissage à Kandahar. Juillet 2010.
Ministère de la Défense nationale AR2010-0177-28

L’aspect des efforts déployés par les Forces canadiennes en Afghanistan relatif au combat doit prendre fin en 2011. Les origines de la participation du Canada en Afghanistan remontent au 11 septembre 2001, lorsque des terroristes d’al-Qaïda ont détourné quatre avions de ligne américains et attaqué le World Trade Center et le Pentagone, entraînant la mort d’environ 3 000 personnes. L’Afghanistan, alors gouverné par le régime extrémiste des talibans qui avait abrité al-Qaïda, est rapidement devenu la cible d’une intervention militaire internationale.

La première contribution du Canada à la guerre contre le terrorisme est survenue en mer, alors que nos navires de guerre se sont joints à une flotte qui patrouillait au large de la région. Les soldats canadiens ont débarqué en Afghanistan peu de temps après, afin de se joindre aux militaires américains et britanniques qui combattaient déjà dans ce pays. Notre force aérienne a également joué un rôle important, en effectuant des patrouilles de surveillance maritime et en offrant un appui aérien en matière de transport aux forces de la coalition.

Au cours des dix dernières années, les soldats canadiens étaient basés surtout à Kaboul, la capitale du pays, et dans la province de Kandahar, dans le sud du pays. Leurs rôles étaient variés, allant de la participation à des opérations militaires à grande échelle à la participation à des patrouilles dans des régions éloignées et à des efforts d’amélioration de l’infrastructure, en passant par la prestation d’aide humanitaire. Ces efforts ont un prix, et ce prix est très élevé, car plus de 150 Canadiens ont sacrifié leur vie en essayant de jeter les bases d’une paix durable.

Bien que le rôle du Canada en Afghanistan ait suscité un débat, les réalisations et les sacrifices des membres des Forces canadiennes dans ce pays ont aidé à favoriser un regain de fierté nationale à l’égard de nos hommes et de nos femmes en uniforme. Comme le démontrent les vendredis en rouge ou les foules qui se rassemblent le long de l’« autoroute des héros » pour saluer le dernier trajet qu’empruntent les soldats morts en service lorsqu’ils sont de retour au pays, leurs efforts n’ont pas été oubliés.

La prise de Courcelette

La peinture de guerre La capture de la « sucrerie » par les Canadiens à Courcelette le 15 septembre 1916, par Fortunino Matania.
MCG 19870268-001. Collection d’art militaire Beaverbrook. © Musée canadien de la guerre

L’un des épisodes les plus sanglants de la Première Guerre mondiale fut la bataille de la Somme qui a sévi dans le nord de la France, au cours de l’été et de l’automne 1916. La première bataille importante du Corps canadien eut lieu le 15 septembre, lors de l’offensive contre le village de Courcelette.

Les soldats avancèrent derrière un barrage roulant, une nouvelle tactique qui permettait aux attaquants de suivre une ligne de feu de près, selon une séquence minutieusement planifiée. Des chars blindés furent également utilisés – ces nouveaux engins apparaissaient pour la première fois sur un champ de bataille. Les Canadiens s’emparèrent rapidement du principal objectif, un bastion appelé « la sucrerie ». Ils avancèrent ensuite jusqu’à Courcelette, avec la précieuse collaboration du 22e Bataillon canadien-français qui joua un rôle important lors de la prise du village.

Dans les semaines qui suivirent, les Canadiens s’emparèrent de toute une série de retranchements ennemis. La bataille de la Somme coûta 24 000 pertes au Canada, mais c’est là que les combattants canadiens affermirent leur réputation de meilleures troupes de choc sur le front ouest. Le Mémorial de Courcelette a été élevé spécialement pour honorer ceux qui y ont combattu.

Pour obtenir plus de renseignements sur les mémoriaux de guerre du Canada

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