D’Haïti au Canada
Des héros se racontent - Forces armées canadiennes
Transcription
J’suis né en Haïti, puis j’ai fais mes études primaires,
secondaires et universitaires en Haïti d’abord.
C’est que, à l’époque, en 1955, l’avant dernière année de mes
études médicales… Le premier janvier d’ailleurs. J’étais à
un coin de rue, puis j’attendais un taxi et puis immédiatement
un monsieur, un blanc, nous étions sous la galerie,
parce que toutes les maisons avaient des galeries à l’époque en
Haïti. Nous étions là et puis, lui il arrive à côté de moi.
Un taxi voit… on a levé les mains ensemble pour prendre le taxi.
Et puis le taxi s’arrête. J’ai dit au monsieur, comme il est
étranger, je lui ai offert de prendre place, de prendre place,
de prendre le taxi, je peux prendre un autre.
Il dit : « Mais, on peut le prendre ensemble ».
Il dit : « Où demeurez-vous ? » « J’habite la rue…
l’avenue John Brown. » Il dit : « Je vais là aussi. »
Il dit : « À l’hôtel Sans-Souci. » Mais j’ai dit :
« C’est en face de ma maison. » Alors donc, monsieur…
c’était le médecin, c’était le chef anesthésiste de l’hôpital
Sainte-Justine; docteur Loyola Peraz.
« Oh ! » Le docteur Loyola Peraz était en vacances.
Il passait la veille de Noël et puis on a jasé un peu
dans l’auto. Il dit : « Bon, pourquoi pas le soir… venez jaser
un peu à l’hôtel.
Alors on a jasé un peu. Il m’a donné le goût du Canada. Il faut
dire qu’à l’époque, l’hôpital Sainte-Justine était… ce sont les
religieuses qui étaient là. On les appelle les Sœurs Grises ou
encore les Filles de la Sagesse. Ce sont les mêmes religieuses
qu’on avait à l’hôpital général d’Haïti. Donc… et ces
religieuses, les Sœurs Grises ou Filles de la Sagesse en Haïti,
aiment ça que les Haïtiens aillent au Canada. Et surtout les
hôpitaux religieux. (rires) Donc, alors…
Donc j’étais tenté de venir réellement à l’hôpital… venu au
Canada. Mais quand j’ai appliqué pour venir… c’est que,
il fallait… pour aller à Sainte-Justine en chirurgie, il faut
d’abord commencer son entraînement quelque part avant.
Alors donc… j’ai commencé d’abord à Sainte-Mary’s, après j’ai été
à Saintet-Justine. Et puis j’ai continué mon entraînement en
chirurgie dans… moitié dans le service de McGill, parce que
St-Mary’s relève de McGill, à l’époque. Parce qu’il y avait des
hôpitaux qui relèvent de telle université et d’autres de telles
université, comprenez. Donc, à l’époque, je relevais surtout de…
au début de St-Mary’s… de McGill et après ça j’ai continué
dans le… dans la lignée francophone. Donc j’ai été à
Sainte-Justine, Sainte-Jeanne d’Arc. Et après quoi je suis
parti pour Kingston et c’est là que j’ai eu le goût de l’armée.
Quand j’étais à l’hôpital militaire de Kingston
C’est comme ça que j’ai mûri l’idée d’entrer dans l’armée.
Description
En attendant un taxi, M. Gilbert rencontre un touriste qui changera sa vie à jamais. Il s’agit du docteur Loyola Peraz de l’hôpital Sainte-Justine de Montréal. Grâce à lui et à la conversation qui s’en suit, M. Gilbert deviendra bientôt Canadien.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d'enregistrement :
- 14 fèvrier 2011
- Durée :
- 3:47
- Personne interviewée :
- Anthony Jean Gilbert
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- 5e Ambulance de campagne
- Grade militaire :
- Lieutenant-colonel
- Occupation :
- Chirurgien
- Date de modification :