Blessures
Transcription
Présentatrice : Comme dans toutes les guerres, les blessures menacent la vie des hommes. Savoir soigner les blessés est un art précieux.
Leslie Pike : Toute proportion gardée, nous avions beaucoup de blessés.
(Soldats transportant une civière)
George Vanner : Nos soigneurs étaient très bons. Ils faisaient ce qu'ils pouvaient.
(Personnel médical traitant un blessé)
Ronald Guertin : Tu penses pas à la blessure comme telle. Tu penses à vouloir y'aider. Le gars... j'sais pas moi, y'a l'bras cassé. Tu veux l'aider à avoir le moins de douleur possible.
(Soigner un blessé)
George Vanner : Les brancardiers du régiment leur administraient de la morphine.
(Brancardiers avec un soldat)
Ronald Guertin : Les brancardiers du 22 prenaient les blessées, les emmenaient au bord de la route, si on veut... la plupart du temps. Nous, on allait les chercher, on les ramenait.
(Brancardiers transportant un soldat)
George Vanner : Si un message radio nous informait qu'un hélicoptère arrivait avec des blessés, on déployait une croix rouge sur le sol pour les petits hélicoptères Bell qui transportaient une ou deux civières à l'extérieur de la cabine.
(Hélicoptère transportant des blessés)
Ronald Guertin : On faisait... aujourd'hui ça serait vu comme les premiers soins... le triage si on veut.
(Station de triage des blessés)
George Vanner : Le système de triage consistait à jeter un bref coup d'oeil aux blessés afin de départager les soldats gravement blessés - qui nécessitaient davantage d'attention - de ceux qui n'avaient que des égratignures et de ceux qui ne survivraient pas.
Ronald Guertin : On faisait la chirurgie primaire sur les patients. Par exemple, un obus éclatait pis y'avait du shrapnel, nous notre job c'était d'aller chercher ça.
George Vanner : On ne disposait pas de tout l'équipement d'un hôpital moderne, seulement de la plupart des outils, et on improvisait. On pouvait suspendre une ligne intraveineuse à une corde à l'intérieur de la tente. On avait des stérilisateurs à vapeur, mais les conditions étaient extrêmement différentes. Mais, bon, on s'occupait de jeunes hommes en assez bonne forme, et ils étaient bien immunisés.
(Une ambulance arrive à une station de triage)
(Lits médicaux dans une tente)
Leslie Pike : Les gars avaient beaucoup de courage, vous savez. Ils ne pleuraient pas, ils souffraient, souffraient, et ils tenaient le coup.
(Jeunes soldats au repos)
George Vanner : On ne refermait pas les blessures. L'idée, c'était d'enlever tout ce qui était raisonnablement accessible sans trop insister pour retirer tous les morceaux de métal parce que ce n'était pas nécessaire ni, sans doute, souhaitable. C'était plus dommageable qu'autre chose. On nettoyait les blessures. Si le contour de la plaie était en lambeaux, on les coupait proprement en ligne droite et on bourrait la plaie.
Ronald Guertin : On finissait pas l'opération. Ils partaient avec le steak parti pis on les envoyait au Japon pis eux finissaient ça. Y'avaient une espèce de chose qui bâtissait la peau qui était disparue, qu'on avait coupée.
Jan Stirling : J'étais à Kure, au Japon, et c'était toute une expérience. C'est horrible de penser à ces jeunes gens, un si grand nombre de jeunes de 17, 18 ans, gravement blessés. On nous les emmenait directement du front.
(Rue bondée au Japon)
Les brûlures étaient très graves, les amputations et les blessures causées par des éclats d'obus... Il y avait des trous dans la région abdominale et ailleurs sur le corps. C'était terrible, vous savez, des jeunes hommes amputés. C'était très triste, très difficile. Je n'oublierai jamais combien ils étaient courageux et gentils malgré tout ce qu'ils traversaient.
Saviez-vous ...
Le Lieutenant d’aviation Omer Lévesque, qui est détaché à la USAF, est le premier Canadien à faire l’expérience d’un combat aérien entre deux avions à réaction.
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