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Opération crête de Vimy

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La prise de la crête de Vimy, le lundi de Pâques 1917

La bataille de la crête de Vimy, qui a eu lieu en avril 1917, est l’une des principales batailles de la Première Guerre mondiale livrées par les Canadiens.

L’emplacement

La crête de Vimy se trouve dans le nord de la France, près de la ville d’Arras, à environ 175 km au nord de Paris. C’est une colline longue et haute (une crête), ce qui faisait que quiconque la détenait était en mesure de voir tout ce qui se passait alentour, et, par conséquent, mieux contrôler le secteur. Il s’agissait d’un emplacement géographique stratégique à avoir pendant la guerre.

La mission

Au printemps 1917, l’Europe était engagée dans la Première Guerre mondiale depuis plus de deux ans et demi, et aucun adversaire n’avait réussi à gagner beaucoup de terrain. L’Allemagne avait envahi la crête de Vimy au début de la guerre et l’avait transformée en une solide position défensive qui comportait un réseau complexe de tunnels, protégée par des soldats très bien entraînés disposant de mitrailleuses. Les premiers assauts sur la crête de Vimy effectués par les Britanniques et les Français en 1914 et en 1915 pour reprendre la crête avaient échoué et causé la perte de milliers de soldats. Une autre grande offensive était prévue en avril 1917… Cette fois, la mission de s’emparer de la crête de Vimy et d’en chasser les Allemands avait été confiée aux Canadiens.

La stratégie

Pour la première fois, la stratégie était de faire appel aux quatre divisions du Corps canadien (près de 100 000 soldats) pour s’emparer de la crête de Vimy. Les Canadiens ont avancé vers les lignes de front face à la crête de Vimy à la fin de l’automne 1916 pour commencer à planifier l’attaque.

Le plan

Il fallait beaucoup de planification pour percer une brèche dans cette forteresse allemande et parvenir à s’en emparer. Les Canadiens ont passé un long hiver rigoureux à se préparer, suivre un entraînement et répéter l’assaut de la bataille de la crête de Vimy. Des modèles des systèmes de tranchées furent bâtis pour aider les soldats à apprendre ce qu’ils devaient faire pendant l’assaut.

Ils ont creusé des tunnels jusque sous les tranchées allemandes pour y placer des explosifs percutants qu’on ferait détoner au moment de l’attaque. Ils ont aussi élaboré un réseau de tunnels bien ramifié doté de rails, de canalisations d’eau, d’éclairage et d’abris pouvant accueillir du matériel. Des cartes détaillées furent remises aux soldats pour qu’ils puissent se repérer.

Les Canadiens ont également planifié une tactique appelée le « barrage roulant ». L’objectif du barrage roulant était de créer une ligne de tirs d’obus juste devant les troupes canadiennes et ensuite d’avancer comme un bouclier afin que les soldats puissent se déplacer à l’arrière, sur le champ de bataille.

L’attaque

L’attaque a débuté le matin du lundi de Pâques, le 9 avril 1917, alors que la neige commençait à tomber. Une forte explosion fut déclenchée à 5 h 30 précise. L’artillerie ouvrit le feu. Le barrage roulant visa les lignes de front allemandes et commença à se diriger vers la crête. Les quatre divisions du Corps canadien sortirent de leurs tranchées et de leurs tunnels et avancèrent derrière l’artillerie. Avec bravoure, les soldats ont continué d’avancer malgré les tirs allemands. Ils ont chargé, fusil en main, lancé des grenades et attaqué les artilleurs allemands. Ce furent quatre jours de violents combats avant la victoire.

Le résultat

Mission accomplie! La planification rigoureuse et la tactique du barrage roulant de l’artillerie ont permis aux Canadiens d’atteindre les lignes allemandes et de s’emparer de la crête. Les Canadiens s’étaient déplacés côte à côte et, ensemble, ils avaient pris part à une bataille militaire qui a forgé leur réputation de soldats respectés et compétents.

La bataille de la crête de Vimy fut une victoire pour les Canadiens, mais le prix à payer en fut élevé. Malheureusement, environ 3 600 Canadiens furent tués et 7 000 furent blessés, laissant leurs proches restés au pays dans le deuil.

L’héritage

La bataille de la crête de Vimy marqua la première fois où les quatre divisions canadiennes ont combattu ensemble. Il y avait une variété de gens, notamment des hommes d’affaires, des éleveurs de l’Ouest, des participants à des épreuves de rodéo, des pêcheurs, des bûcherons, des fermiers et des étudiants. Plus tard, le chef de bataillon a exprimé ses sentiments alors qu’il regardait les troupes canadiennes ce matin-là : « C’était le Canada de l’Atlantique au Pacifique qui défilait. J’ai alors pensé que… au cours de ces quelques minutes, j’étais témoin de la naissance d’une nation ». Les Canadiens au pays se sentaient unis, mais toutefois toujours très attristés par la perte tragique de tant d’hommes, de fils, de pères et de frères. Un remarquable monument appelé le Mémorial national du Canada à Vimy a été érigé sur le site de Vimy. Il souligne l’importance de la Première Guerre mondiale, et permet de se souvenir des 11 285 soldats canadiens qui sont morts en France et n’ont pas de tombe connue. Leur nom est gravé sur les murs de pierre du monument. N’oublions jamais leur sacrifice.

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