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Le Canada se souvient - Édition 2009 - Page 2

Les Canadiens débarquent lors du jour J

Des soldats canadiens débarquent à la plage Juno lors du jour J.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada

Au cours des premières années de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne occupe la majeure partie du territoire de l’Europe occidentale. Elle édifie une série d’impressionnants dispositifs de défense le long du littoral de l’Atlantique, transformant le continent en « Forteresse Europe ».

Les Alliés planifient l’« opération Overlord » pour libérer l’Europe occidentale – la plus grande invasion combinée (mer, terre et air) de l’histoire. Au matin du « jour J », le 6 juin 1944, les forces britanniques, américaines et canadiennes débarquent en Normandie, au Nord de la France. Les parachutistes canadiens atterrissent à l’aube derrière les lignes ennemies, tandis qu’environ 
15 000 Canadiens débarquent à « la plage Juno » plus tard ce matin-là. Ils réussissent à pousser leur avancée sur terre plus loin que toute autre force alliée ce jour-là. Des milliers de marins et d’aviateurs canadiens prennent également part à l’opération, affaiblissant les défenses allemandes et protégeant la force au débarquement contre la riposte de l’ennemi. 

L’infirmière militaire Georgina Seeley du Nouveau-Brunswick travaillait dans un hôpital en Angleterre lors du jour J. La journée a commencé tranquillement, et ensuite...

« Et pouvez-vous croire que nous n’avions aucun patient. Mille deux cents lits vides, remplis de bouillottes...J’ai regardé par la fenêtre, il y avait des ambulances à n’en plus finir. [Peu après] chaque lit était occupé. Mille deux cents lits... »

Les débarquements furent suivis de combats féroces pendant près d’un an, amenant l’armée canadienne à traverser la France, la Belgique et la Hollande et à libérer des millions de personnes jusqu’à ce que la guerre en Europe prenne fin officiellement le 8 mai 1945.

Les ailes de la liberté

Les Canadiennes ont aussi contribué au succès du PEACB, par exemple à l’entretien des avions au sol.
Photo : UPFC, PMR-75-361

Pour gagner la Seconde Guerre mondiale, il fallait que les Alliés contrôlent le ciel. Le Canada fut choisi comme un site majeur d’entraînement des équipages alliés en 1939. Il avait l’espace géographique nécessaire pour un grand programme d’entraînement, était hors de la portée des bombes ennemies et se trouvait près des usines en Amérique du Nord qui fabriquaient les avions et le matériel nécessaire.

Dans le cadre du Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique (PEACB), plus de 100 terrains d’aviation ont été aménagés à la grandeur du Canada. Plus de 130 000 pilotes, navigateurs, radiotélégraphistes à terre, bombardiers, mitrailleurs de bord et mécaniciens de bord ont été entraînés jusqu’en 1945. Ils sont venus des pays du Commonwealth, soit le Canada, la Grande-Bretagne, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Des hommes de la Pologne, de la Norvège, de la Belgique, de la Hollande, de la Tchécoslovaquie et de la France y ont également reçu un entraînement. C’était un travail dangereux : plus de 850 sont morts et bon nombre d’entre eux sont inhumés dans les communautés où ils s’entraînaient.

Le PEACB a été l’une des contributions canadiennes les plus importantes à l’effort de guerre. Il représentait un engagement financier énorme pour notre jeune pays. Les nouvelles bases aériennes ont créé des emplois et ont stimulé l’économie de nombreuses villes. Après la guerre, ces aéroports sont devenus les principaux facteurs de croissance du service aérien dans le civil à la grandeur du pays. Plus de 3 700 des membres des forces aériennes venus s’entraîner ici ont épousé des Canadiennes et bon nombre sont retournés vivre au Canada après la guerre.

L’OTAN a 60 ans

Les Forces canadiennes prennent part à une opération mandatée par l’OTAN en Afghanistan.
Photo : Ministère de la Défense nationale. AR2007-Z030-02

Après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle menace à la paix dans le monde devient réalité. L’Union soviétique et ses alliés communistes confrontent les États-Unis, le Canada et l’Europe occidentale pour exercer leur domination politique et militaire dans le monde d’après-guerre. Cet état de tension appelé « guerre froide » a duré du milieu des années 1940 jusqu’au début des années 1990.

La guerre froide a dominé les efforts militaires du Canada pendant des décennies. Fondée en 1949, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est une alliance de pays démocratiques qui se sont engagés à se porter à la défense les uns des autres en cas d’attaque. L’année 2009 souligne le 60e anniversaire de cette organisation. Le Canada était l’un des 12 pays membres fondateurs de l’OTAN, qui en compte maintenant 28.

Les contributions principales du Canada à l’OTAN en Europe durant la guerre froide ont compris une brigade blindée stationnée en Allemagne de l’Ouest et divers escadrons des Forces aériennes établis en France (jusqu’à la fin des années 1960) et en Allemagne de l’Ouest. Aujourd’hui, les Forces canadiennes fournissent régulièrement des membres de soutien et du personnel à divers exercices d’entraînement et opérations de l’OTAN. En effet, les efforts militaires actuels du Canada en Afghanistan font partie d’une plus grande force de l’OTAN qui a été mandatée par les Nations Unies.

La Croix-Rouge canadienne : Au service des troupes

La Société canadienne de la Croix-Rouge

Reproduction d’une affiche de la Croix- Rouge canadienne lors de la Seconde Guerre mondiale.
Image : Courtoisie de la Croix-Rouge canadienne

Les personnes qui servirent en temps de guerre furent exposées à de grandes épreuves. Les civils canadiens firent de leur mieux pour les appuyer de diverses façons. De nombreux anciens combattants se souviennent avec gratitude des efforts des femmes de la Croix-Rouge canadienne.

Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de 15 000 Canadiennes servirent sur le front intérieur et à l’étranger avec le Corps de la Croix-Rouge canadienne. Elles aidèrent les patients et le personnel dans les hôpitaux militaires, conduisirent les ambulances, assumèrent des rôles administratifs, aidèrent les civils affectés par les combats, réconfortèrent les familles des membres militaires et travaillèrent dans les centres d’accueil et les cantines pour les militaires. La Croix-Rouge distribuait aussi des colis surprises aux prisonniers de guerre alliés.

La Croix-Rouge canadienne aida dans d’autres conflits, notamment lors de la guerre de Corée. Jacqueline Robitaille Van Campen, originaire de Québec, commença son service au Japon, au printemps 1953.

« J’ai vite réalisé l’importance de mon travail. Mon rôle était de rendre les gars à l’aise, en leur parlant autour d’un café. Pour les Canadiens-français, j’étais celle avec qui ils pouvaient parler dans leur langue maternelle. Certains soldats avaient des histoires déchirantes. C’est en parlant aux soldats que j’ai réalisé que les femmes de la Croix-Rouge représentaient le lien familial. Les gars nous parlaient comme si nous étions leurs sœurs. » *

Après la guerre, les bénévoles accompagnèrent les épouses de guerre (les femmes européennes qui avaient épousé des soldats canadiens en service à l’étranger) et leurs enfants durant leur traversée jusqu’au Canada.

L’année 2009 marque le 100e anniversaire de la Croix-Rouge canadienne. Les bénévoles canadiens continuent de servir outre-mer dans le cadre des efforts internationaux de la Croix-Rouge dans des endroits comme l’Afghanistan.

* Citation de Women Overseas – Memoirs of the Canadian Red Cross Corps, sous la direction de Frances Martin Day, Phyllis Spence et Barbara Ladouceur. Ronsdale Press, 1998.

Semaine thématique « Le Canada se souvient »

Rencontres du Canada

Le plus grand forum jeunesse au Canada vous invite à vous joindre à plus de 100 jeunes Canadiens et Canadiennes au Centre Terry-Fox, à Ottawa, pour passer une semaine incroyable d’apprentissage et de découverte durant la semaine thématique « Le Canada se souvient ». Vous entendrez des récits personnels d’anciens combattants, participerez à des ateliers, assisterez à la cérémonie nationale du jour du Souvenir, visiterez le Musée canadien de la guerre, et bien plus!
Découvrez l'aventure au site www.encounters-rencontres.ca (Ouvrira une nouvelle fenêtre).

Le saviez-vous?

Le Contre-amiral L.W. Murray (à gauche) présentant une décoration à un membre d’équipage du destroyer NCSM Ste-Croix en 1942.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada. PA-037456.

Leonard Murray de la Nouvelle-Écosse entra à l’école de la marine à 15 ans et servit en mer durant la Première Guerre mondiale.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le Contre-amiral Murray, de la Marine royale du Canada, dirigea les forces aériennes et navales alliées dans le nord-ouest de l’océan Atlantique. Il fut le seul Canadien à commander un théâtre d’opérations allié durant la guerre, protégeant les convois de la marine marchande contre les attaques meurtrières des sous-marins (U-boot) allemands. Les convois transportaient les troupes alliées et des approvisionnements vitaux de l’Amérique du Nord vers l’Europe.

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