Monument commémoratif du lieutenant-colonel Samuel Sharpe
Ville/Province : Uxbridge, ON
Numéro du monument : 35068-016
Type : Statue, scénarimage
Adresse : 55, rue Brock Ouest
Coordonnées GPS : Lat: 44.1088035 Long: -79.1229472
Soumis par : Victoria Edwards
Le lieutenant-colonel Samuel Sharpe a été honoré le 25 mai 2018, à l’occasion du 100e anniversaire de sa mort, par l’inauguration officielle d’une statue grandeur nature. La statue a été financée en partie grâce aux dons de la communauté, du Club Rotary Club d’Uxbridge et de la Uxbridge-Scott Historical Society. Créée par le sculpteur Wynn Walters, la statue de Sharpe l’illustre alors qu’il réfléchit à la rédaction d’une lettre, se demandant comment annoncer à Mary Walton que son mari a été tué. La lettre qu’il tient dans sa main commence comme suit : « Chère Marie... »
Pendant près de 100 ans, l’histoire a oublié Samuel Sharpe, son nom étant enfoui avec les milliers de personnes qui ont succombé à un traumatisme dû au bombardement. À l’époque, être atteint par un traumatisme dû au bombardement était considéré comme de la lâcheté, et Sharpe était considéré comme une honte pour le régiment. La vie et la mort de Sam Sharpe nous aident à comprendre les répercussions du trouble de stress post-traumatique et à comprendre qu’il s’agit d’un problème de santé qui nécessite un traitement et dont il ne faut pas avoir honte.
Samuel Sharpe a grandi au sein d’une famille importante de la région d’Uxbridge et a été avocat à Uxbridge pendant un certain nombre d’années. Il a été élu député fédéral en 1908. Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté en 1914, il a recruté un bataillon de volontaires d’Uxbridge et des environs et les a conduits en Europe. Son 116e Bataillon (comté de l’Ontario) a participé à des combats sur les champs de bataille de Vimy et de Passchendaele, entre autres. De nombreux hommes ont perdu la vie dans la boue et les barbelés des Flandres. Sharpe a personnellement mené ses hommes au combat et a reçu l’Ordre du Service distingué pour sa bravoure. Réélu en 1917, il est le seul député fédéral a avoir été élu sur le champ de bataille.
En 1918, Sharpe souffre d’une mélancolie croissante, puis d’un effondrement mental, conséquence de la perte d’un grand nombre de ses hommes, dont John Walton, un ami personnel proche. À l’époque, on appelait cela le traumatisme dû au bombardement. Aujourd’hui, nous connaissons ce phénomène sous le nom de trouble de stress post-traumatique et nous reconnaissons qu’il s’agit d’une maladie mentale grave. Sharpe a été évacué vers l’Angleterre, puis vers le Canada. Dans le train qui l’a ramené chez lui, il s’est effondré et a ensuite été hospitalisé à Montréal. Le 25 mai 1918, il s’est jeté dans le vide depuis une fenêtre de l’hôpital. Il avait 46 ans. Certains ont dit qu’il ne pouvait pas envisager de retourner à Uxbridge et de faire face aux familles des personnes décédées, dont beaucoup avaient été recrutées par lui. Sur les 1 100 hommes qu’il avait recrutés, seuls 160 étaient en service actif à leur retour.
Inscription sur le mémorial
LIEUTENANT COLONEL SAMUEL SIMPSON SHARPE MP, DSO
WYNN WALTERS, SCULPTOR
The heroic life, the tragic death, and the poignant legacy of Sam Sharpe.
Samuel Sharpe grew up in a prominent Uxbridge area family, and served as Uxbridge's lawyer for a number of years. He was elected a Member of Parliament in 1908. When the Great War broke out in 1914, he recruited a battalion of volunteers from Uxbridge and surrounding areas and led them to Europe.
His 116th (Ontario County) Battalion saw action at Vimy and Passchendaele among other battlefields, losing many men in the mud and barbed wire of Flanders. Sharpe led his men personally into battle, and received the DSO for bravery. He was re-elected in 1917 - the only MP ever elected from the battlefield.
By 1918, Sharpe suffered increasing melancholy and then a mental collapse, the result of losing so many of his men, including John Walton, a close personal friend. In that era, it was called "shell shock". Today we know it as PTSD, (post-traumatic stress disorder), and recognize it as a serious mental condition. Sharpe was invalided to England, and then to Canada. While on a train home, he suffered a collapse, and was hospitalized in Montreal. On May 25, 1918 he jumped to his death from a hospital window. He was 46. Some said he could not face the prospect of returning to Uxbridge and facing the families of those who had died, many of whom he had recruited personally. Of the 1,100 men he had recruited, only 160 were on active duty when they returned.
The statue ... and the message
Statues of military heroes usually portray them in a historic pose. Not so with Sam Sharpe. He is depicted as he ponders writing a letter, agonizing over how to tell Mary Walton that her husband had been killed. The letter in his hand begins: "Dear Mary..." For almost 100 years, history has forgotten Samuel Sharpe, his name buried with thousands who had succumbed to "shell shock". In those days, shell shock was considered cowardice, and Sharpe was considered a disgrace to the regiment.
The life and death of Sam Sharpe helps us to understand the impact of post-traumatic stress disorder, and to understand PTSD as a condition requiring treatment, rather than bringing shame. After 100 years, Sam Sharpe returns as a hero. The statue was unveiled on May 25, 2018 - the 100th anniversary of his death.
Vue sur la rue
Note
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