Porte de Menin
Lorsque les Allemands déclenchèrent leurs grandes offensives du printemps 1918, leurs troupes furent finalement arrêtées à moins de deux kilomètres et demi de la Porte de Menin à Ypres.
Après la guerre, cette porte datant du XVIIe siècle et située sur les remparts est d'Ypres, fut choisie comme emplacement d'une arche commémorative des noms de près de cinquante-cinq mille morts des armées du Commonwealth qui tombèrent en Belgique, la plupart d'entre eux dans le saillant d'Ypres, mais dont la demeure éternelle n'est connue que de Dieu seul. Parmi eux, on compte six mille neuf cent quarante Canadiens.
Dessiné par sir Reginald Blomfield et érigé par la Imperial (aujourd'hui Commonwealth) War Graves Commission, ce Mémorial comprend une «salle du Souvenir» longue de 36,6 mètres et large de 20,1 mètres. Au centre se trouve un large escalier conduisant aux remparts qui surplombent les douves et les loggias sur colonnes qui entourent le monument. Sur les murs intérieurs de la salle, du côté de l'escalier, ainsi que sur les murs des loggias, les noms des morts sont inscrits par régiments et par corps sur des panneaux en pierre de Portland.
Au-dessus de l'arche centrale par où passe la route de Menin pour ceux qui, venant d'Ypres, veulent traverser les douves sur le pont-levis, voici une traduction des mots qui sont aussi gravés dans la pierre :
« AUX ARMÉES DE L'EMPIRE BRITANNIQUE QUI COMBATTIRENT ICI DE 1914 À 1918 ET À LEURS MORTS DONT LA TOMBE EST INCONNUE. »
Et, au-dessus de l'escalier qui conduit à la salle principale, on peut lire en anglais une inscription dont voici la traduction :
« À LA PLUS GRANDE GLOIRE DE DIEU ICI SONT INSCRITS LES NOMS DES SOLDATS QUI SONT TOMBÉS DANS LE SAILLANT D'YPRES, MAIS QUE LES HASARDS DE LA GUERRE ONT EMPÊCHÉS D'AVOIR UNE IDENTITÉ ET UNE SÉPULTURE HONORABLE COMME LEURS CAMARADES DANS LA MORT. »
Chaque jour au coucher du soleil, une cérémonie toute simple rappelle encore aujourd'hui le souvenir des morts. Alors que la circulation est arrêtée à la barrière, deux clairons (quatre dans les grandes occasions) sonnent l'appel aux morts. Un comité formé à Ypres en 1928 est responsable de l'organisation de cette cérémonie qui repose entièrement sur des volontaires. C'est une fondation locale, aidée de dons venus de Vancouver, qui assume les frais minimes de cette cérémonie. Les deux trompettes d'argent utilisées durant la cérémonie ont été données au Comité de l'appel aux morts par un officier de l'Artillerie royale canadienne, qui servait dans la 10e batterie de St. Catharines (Ontario), à Ypres, en avril 1915.
Indications routières
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