Un Mémorial dédié aux aviateurs de la Grande Guerre
Une partie du Mémorial d'Arras, érigé dans le cimetière du faubourg d'Amiens, est généralement considérée comme un hommage aux premiers aviateurs à avoir perdu la vie au cours de combats. On remarque immédiatement à l'entrée du cimetière le Mémorial des aviateurs, formé d'un socle élevé surmonté d'un globe. De chaque côté y sont gravés les noms de tous les aviateurs tombés sur le front occidental et dont la sépulture est inconnue, incluant les noms de 46 Canadiens
La guerre dans les airs
L'avion, qui était tout au plus en 1914 une simple curiosité pour les militaires, allait devenir une arme indispensable au cours des quatre années suivantes. En effet, son rôle prit sans cesse de nouvelles dimensions grâce aux remarquables progrès réalisés dans le domaine de la guerre aérienne. Au début, on s'en servit essentiellement pour des missions de reconnaissance, c'est-à-dire pour observer les mouvements de l'ennemi, repérer l'artillerie, et obtenir des photos et des films. Par la suite, on l'utilisa comme arme offensive, pour détruire les centres industriels et ferroviaires derrière les lignes ennemies, attaquer les bases de dirigeables, faire la chasse aux sous-marins.
Les airs devinrent le théâtre de glorieux exploits enflammant les populations, à une époque où sur le terrain la guerre s'enlisait dans un cauchemardesque bain de boue et de sang. L'aviateur devint une nouvelle sorte de combattant, un preux chevalier du XXe siècle. Les aéroplanes bringuebalants étaient pratiquement dépourvus d'instruments et les parachutes n'existaient pas. Le rôle de pilote de chasse était un des plus dangereux et prestigieux. La conquête de l'air, entamée comme une aventure hasardeuse, allait devenir une science. Un tiers des aviateurs de la Première Guerre mondiale, dont mille six cents Canadiens, perdirent la vie au combat.
Les Canadiens se distinguèrent particulièrement dans la guerre aérienne. Vingt-cinq mille d'entre eux servient comme pilotes, observateurs et mécaniciens dans les forces britanniques. Les aviateurs canadiens obtinrent pour leur bravoure plus de huit cents décorations et citations, dont trois croix de Victoria. Parmi les «as» de la RAF, cinq d'entre eux étaient canadiens. Des pilotes tels que W.A. «Billy» Bishop, W.G. Barker, Raymond Collishaw et A.A. McLeod se rendirent partout célèbres par leur audace et leurs exploits.
Indications routières
Le cimetière du faubourg d'Amiens se trouve dans la partie ouest de la ville d'Arras, boulevard du Général de Gaulle, près de la Citadelle, soit à environ 2 km à l'ouest de la gare. Une partie du Monument commémoratif d'Arras, érigé dans le cimetière du faubourg d'Amiens, est généralement considérée comme un hommage aux premiers aviateurs à avoir perdu la vie au cours de combats. Le Monument commémoratif des aviateurs se trouve à l'entrée du cimetière.
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