Claire Belliveau
Dès sa première visite au Mémorial national du Canada à Vimy et au Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel, dans le nord de la France, Claire Belliveau a su qu’elle voulait un jour y être guide.
Originaire de la Nouvelle-Écosse, Claire a tenu la promesse qu’elle s’était faite et est maintenant une guide étudiante offrant des visites guidées des mémoriaux.
« J’ai toujours su que je voulais être guide aux mémoriaux. Dès ma première visite, je me suis sentie attirée par ces lieux. »
Elle a visité les mémoriaux pour la première fois en avril 2017 avec ses camarades de classe du secondaire dans le cadre du 100e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy. Pour souligner cet anniversaire, le gouvernement du Canada avait organisé une série de cérémonies et d’activités commémoratives au Mémorial national du Canada à Vimy. Des milliers de personnes s’étaient rassemblées lors de l’activité phare pour rendre hommage à tous ceux qui ont servi le Canada dans cette bataille et qui ont risqué ou donné leur vie au cours de ces quatre années de lutte. Inutile de dire que ce voyage l’a profondément marquée.
« J’ai toujours su que je voulais être guide aux mémoriaux. Dès ma première visite, je me suis sentie attirée par ces lieux », dit-elle. De retour chez elle, l’attirance qu’elle avait ressentie, de même que le sentiment de fierté et d’honneur, ont continué à l’habiter. Quelques années plus tard, elle s’est donc inscrite au Programme de guides étudiants. Lorsqu’elle a appris qu’elle avait été choisie, elle a pris une pause d’un semestre de son baccalauréat pour réaliser son rêve et travailler comme guide étudiante aux mémoriaux de Beaumont-Hamel et de Vimy.
Elle affirme que le sentiment qu’elle ressent lorsqu’elle travaille à Beaumont-Hamel et à Vimy diffère beaucoup d’un lieu à l’autre. À Beaumont-Hamel, explique-t-elle, on peut voir tout le champ de bataille et donc saisir l’ampleur de ce qui s’y est passé il y a un siècle. À Vimy, en revanche, le silence est beaucoup plus présent.
Plus tôt cet automne, Anciens Combattants Canada a envoyé une petite délégation de vétérans de la Seconde Guerre mondiale à Anvers, en Belgique, à l’occasion du 75e anniversaire de la bataille de l’Escaut. Dans le cadre des activités commémoratives entourant le 75e anniversaire de la libération d’Anvers, une installation temporaire comportant des véhicules historiques, des acteurs d’époque, de la nourriture, de la musique et des expériences interactives a été montée au cœur de la ville.
L’installation, appelée le « Village de la libération », offrait un aperçu de la vie à l’époque de la libération d’Anvers. Dans le cadre du « Village de la libération », des guides étudiants canadiens de Beaumont Hamel et de Vimy, dont Claire, ont été invités à animer une exposition interactive décrivant les progrès de la Première Armée canadienne pendant la bataille de l’Escaut.
Lorsque la délégation canadienne a visité le « Village de la libération », on a demandé à Claire d’accompagner l’adjudant-chef (à la retraite) Anton « Tony » Pearson dans les reconstitutions historiques. Elle dit qu’écouter ce vétéran de la Seconde Guerre mondiale raconter ses histoires aux gens de la région qui visitaient le village a été un moment très spécial pour elle. « C’est une chose que je n’arrive pas à mettre en mots, mais c’était un immense honneur. Les gens venaient constamment le voir pour le remercier. »
« Il ne faut jamais oublier. C’est si facile de se retrouver pris dans les petites choses de la vie, mais nous avons vraiment de la chance d’avoir ces choses. »
Claire ajoute que les gens les remerciaient sans cesse, elle-même et ses collègues guides, pour le rôle joué par le Canada dans la libération des villages de la Belgique il y a 75 ans. Elle se rappelle s’être sentie un peu dépassée, car après tout, les Canadiens qui avaient libéré ces villages s’y trouvaient des décennies auparavant.
Claire croit qu’il est important de continuer à se souvenir de ce que d’autres ont sacrifié pour que nous puissions vivre comme nous vivons aujourd’hui et qu’il ne faut pas l’oublier. « Il ne faut jamais oublier. C’est si facile de se retrouver pris dans les petites choses de la vie, mais nous avons vraiment de la chance d’avoir ces choses. »
Claire terminera son mandat de guide en décembre 2019.
Claire Belliveau est le Visage de la liberté de cette semaine, un exemple d’une nouvelle génération de Canadiens qui continuent de commémorer et d’honorer les sacrifices des vétérans, anciens et actuels, du Canada. Les actes de ces vétérans nous permettent de mener la vie que nous avons aujourd’hui – dans un pays fort et libre.
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