Drew Carter
Drew Carter, originaire de Kentville (Nouvelle-Écosse), est un étudiant d’histoire de deuxième année à l’Université d’Ottawa. Il est actuellement un guide étudiant au Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel et au Mémorial national du Canada à Vimy, en France.
Il est difficile de bien comprendre la guerre si l’on ne l’a jamais connue : les bruits stridents, le calme inquiétant, les odeurs prononcées et persistantes, les vues atroces, le froid humide et la chaleur torride. Drew Carter, dans son cas, comprend la guerre grâce au nombre 19. Il a 19 ans et son grand-oncle, le soldat William Boone, avait 19 ans lorsqu’il a été tué au combat en Italie, le 16 septembre 1944.
« Son histoire m’a beaucoup marqué, dit Carter, William Boone et d’innombrables jeunes hommes comme lui ont sacrifié leur vie pour la liberté que nous avons aujourd’hui. Il est important de se souvenir d’eux et de leurs sacrifices. »
Le soldat Boone, d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, s’est enrôlé dans le West Nova Scotia Regiment en 1943 avant de se joindre à la campagne d’Italie. Il a été l’une des 23 personnes qui ont fait partie du peloton d’éclaireurs et de tireurs d’élite de ce régiment. Les membres du peloton ont peaufiné leurs compétences en furtivité et en obtention de renseignements afin de faciliter leur travail derrière les lignes ennemies. Boone et ses camarades ont combattu à la crête de Coriano pendant la bataille de Rimini. Boone a été tué dans des combats rapprochés intenses en essayant de libérer la ville de Coriano.
« Je me suis rendu compte que l’histoire commence réellement au niveau individuel. »
« Je me suis rendu compte que l’histoire commence réellement au niveau individuel, affirme Carter. Tout le monde a une histoire unique qui aide à comprendre la vue d’ensemble. Les actions, petites ou grandes, forment un recueil d’histoires que nous devons préserver et transmettre et dont nous devons nous souvenir. »
L’histoire de Boone n’est qu’une partie de l’histoire militaire de la famille de Carter; elle remonte jusqu’à la guerre d’Afrique du Sud de 1899 à 1902. Le grand-père de Carter a été dessinateur dans la Réserve de l’Armée royale du Canada et son père a été officier de la logistique dans l’Aviation royale du Canada. Ces membres de sa famille inspirent Carter dans son rôle de guide étudiant au Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel et au Mémorial national du Canada à Vimy, en France.
« En tant que fier Canadien, je ne peux imaginer un emploi plus gratifiant que celui-ci. »
« En tant qu’étudiant d’histoire, il n’y a pas de travail plus pertinent et, en tant que fier Canadien, je ne peux imaginer un emploi plus gratifiant que celui-ci. J’ai l’honneur de préserver l’histoire des Canadiens qui ont combattu et qui ont perdu la vie pendant la Première Guerre mondiale », affirme Carter.
Le Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel et le Mémorial national du Canada à Vimy sont les deux seuls lieux historiques nationaux du Canada situés à l’étranger. Le premier commémore le Newfoundland Regiment à l’emplacement où a eu lieu la bataille de la Somme. Le deuxième commémore le Corps expéditionnaire canadien près de l’emplacement où le Corps canadien a passé à l’attaque lors de la bataille de la crête de Vimy.
« Pendant mon séjour en France, j’ai découvert que les noms inscrits sur les monuments ne représentent non pas seulement les noms des soldats tués à la guerre, mais les hommes et leur histoire et leurs sacrifices personnels, dit Carter. C’est vraiment un honneur pour moi de m’assurer que leurs histoires ne sont jamais oubliées par les visiteurs. »
Ce ne sont pas tous les Canadiens qui ont une relation aussi étroite avec l’histoire militaire comme Carter. Il n’est toutefois pas difficile d’imaginer les sacrifices qu’a dû faire un jeune homme de 19 ans en allant à la guerre et en perdant la vie loin de chez lui. Ces monuments nous permettent de mieux comprendre et, comme l’a si bien dit Carter, les noms inscrits sur les monuments ne sont pas que des noms; ils rappellent des vies qui se sont achevées bien trop tôt.
Drew Carter est le Visage de la liberté de cette semaine et est un exemple d’une nouvelle génération de Canadiens qui continuent de commémorer les sacrifices des vétérans canadiens, d’hier et d’aujourd’hui.
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