Emily Park
Emily Park est une jeune femme de 17 ans de Pasadena, à Terre-Neuve. En 2016, elle a été choisie à titre de membre jeunesse pour faire partie de la délégation du gouvernement du Canada pour la commémoration entourant le 100e anniversaire des batailles de la Somme et de Beaumont-Hamel. Elle a toujours aimé apprendre au sujet de l’histoire du Canada, et ce voyage lui a permis d’acquérir une nouvelle perspective sur les expériences des personnes qui ont servi.
Tout a commencé il y a 5 ans lorsqu’Emily Park était âgée de 12 ans. Elle a participé à la Fête du patrimoine de Terre-Neuve-et-Labrador avec un projet intitulé : La Première Guerre mondiale, un bref résumé. Il mettait l’accent sur deux dures réalités de la Première Guerre mondiale : la vie dans les tranchées et la vie sur le front intérieur. Ce projet l’a menée à faire partie de la délégation du gouvernement du Canada pour la commémoration entourant le 100e anniversaire des batailles de la Somme et de Beaumont-Hamel.
Lorsqu’elle travaillait sur le projet, ses grands-parents l’ont informée d’une connexion familiale à la Première Guerre mondiale. Son cousin au huitième degré, Thomas Ricketts, récipiendaire de la Croix de Victoria, a servi au sein du Royal Newfoundland Regiment, de 1916 à 1919. À l’âge de seulement 17 ans, Thomas Ricketts s’est engagé sur les lignes allemandes à Ledegham armé d’une mitrailleuse Lewis, osant même revenir sur ses pas sur 90 mètres pour remplacer ses munitions. Cela a aidé son peloton à capturer quatre pièces d’artillerie de campagne, quatre mitrailleuses et huit prisonniers sans subir aucune perte. Cette connexion familiale a rendu son projet et sa participation à la délégation encore plus percutants.
« Ces connaissances sont facilement accessibles, mais les gens ne font pas l’effort de les apprendre, alors j’étais vraiment heureuse de voir qu’il existe des endroits dont l’objectif est de partager ces informations. »
La délégation comprenait des vétérans, des jeunes de Terre-Neuve-et-Labrador, des représentants du Royal Newfoundland Regiment et du Royal 22e Régiment, du ministère de la Défense nationale et de la Gendarmerie royale canadienne, et des parlementaires. Ils ont assisté à différentes cérémonies et activités commémoratives en France et en Belgique.
Aujourd’hui, lorsqu’elle repense à son expérience au sein de la délégation, elle se rend compte à quel point elle a été chanceuse d’avoir cette occasion. Cela a renforcé sa conviction en ce qui concerne l’importance de préserver les connaissances. Elle ressent le besoin de garder l’histoire vivante. « Ces connaissances sont facilement accessibles, mais les gens ne font pas l’effort de les apprendre, alors j’étais vraiment heureuse de voir qu’il existe des endroits dont l’objectif est de partager ces informations. » Depuis son retour de voyage, elle se fait un devoir de partager ce qu’elle a appris avec le plus de gens possible.
Même si elle garde d’excellents souvenirs de l’ensemble de son expérience, le moment qui l’a le plus marquée est lorsqu’elle a suivi les pas des 800 soldats terre-neuviens qui se sont battus à Beaumont-Hamel. « Nous avons marché de la tranchée St. John’s jusqu’à l’arbre du danger. Nous connaissions l’arbre du danger et nous savions que bon nombre de soldats n’avaient pas dépassé ce point ou ne s’y étaient pas rendus, mais nous pensions que c’était beaucoup plus loin que ça ne l’est réellement. » Le fait de parcourir elle-même cette distance a mis en perspective l’immense perte des soldats terre-neuviens à Beaumont-Hamel pour elle, et a changé la façon dont elle considère le passé. « Je suis très fière d’être Terre-Neuvienne, on nous dit souvent qu’on est endurants et bienveillants, mais on s’en rend réellement compte dans des moments comme ça. »
« Les histoires sont l’une des meilleures façons de favoriser la sensibilisation et la compréhension. »
Emily Park croit qu’il est important de « se souvenir de ce à quoi ils ont renoncé pour notre liberté ». Elle souligne qu’ils étaient des hommes ordinaires qui « ne savaient pas dans quoi ils s’embarquaient. On leur avait dit d’y aller, qu’ils devraient se battre un peu et qu’ils seraient de retour à Noël ». Elle croit que le fait de partager les histoires individuelles est l’une des meilleures façons dont nous pouvons commémorer le passé. « Les histoires sont l’une des meilleures façons de favoriser la sensibilisation et la compréhension », dit-elle.
Le fait de faire partie de la délégation canadienne lui a donné une meilleure compréhension et une nouvelle appréciation du passé. Elle a appris qu’en respectant le passé et en nous le remémorant, nous pouvons créer un avenir meilleur. Alors que nous soulignons le 105e anniversaire de la bataille de Beaumont-Hamel, elle a une pensée pour le courage des soldats qui se sont battus, et pour tous ceux qui ont participé à l’effort de guerre. « Ce n’est pas seulement aux soldats que nous devons rendre hommage, il y a de nombreuses pièces au puzzle. Il faut rendre hommage à tous ceux qui ont participé. »
En l’honneur du 105e anniversaire de la bataille de Beaumont-Hamel, Emily Park est l’un de nos Visages de la liberté. Découvrez d’autres histoires.
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