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Joseph MacIsaac

À son arrivée en France pour son emploi d’été au Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel, Joseph MacIsaac ne connaissait presque rien au sujet du membre de sa famille ayant péri lors de la bataille de la Somme. Quatre mois plus tard, il est rentré à la maison avec une toute nouvelle compréhension des sacrifices consentis par les braves soldats comme son arrière-arrière-grand-oncle.

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Joseph MacIsaac

E 2019, alors que Joseph MacIsaac naviguait sur le site du gouvernement du Canada à la recherche d’un emploi d’été, une offre en particulier a attiré son attention. Elle disait, en gros caractères gras : Allez travailler en France pour l’été. Tout de suite, il a pensé que cet emploi correspondait à toutes ses attentes : à titre de guide étudiant au Mémorial terre-neuvien à Beaumont-Hamel, il pourrait utiliser ses compétences en français, vivre en Europe et en apprendre davantage au sujet du membre de sa famille ayant servi lors de la Première Guerre mondiale.

Chaque année, des étudiants de niveau postsecondaire sont choisis pour travailler comme guides aux sites commémoratifs de Beaumont-Hamel et de Vimy dans le nord de la France. Là-bas, des jeunes comme Joseph MacIsaac accueillent les visiteurs de partout dans le monde. Ils les renseignent au sujet de la bataille de la Somme, de la bataille de la crête de Vimy et à propos des milliers de nos soldats qui ont péri sur le front de l’ouest pendant la Première guerre mondiale.

Il a été l’un des heureux étudiants élus pour travailler à Beaumont-Hamel et à Vimy cette année-là. À son premier jour de travail, il s’est rendu compte à quel point ses collègues guides et lui étaient privilégiés. Pendant sa première semaine sur place, des historiens leur ont transmis les renseignements dont ils avaient besoin pour interagir avec les visiteurs. « Lorsque les guides arrivent à Beaumont-Hamel, ils font une visite vraiment approfondie du site, et de tous les autres sites de la région auxquels la personne moyenne n’aurait jamais accès. » Cela l’a aidé à bâtir sa confiance, car il admet que l’histoire « n’était pas son domaine d’expertise » étant donné sa formation en science.

« Tout ce que je savais à mon entrée en poste, c’est que j’avais un membre de ma famille qui avait fait partie du Royal Newfoundland Regiment. »

Son travail à Beaumont-Hamel lui a également permis d’en apprendre plus sur sa connexion personnelle avec la Première Guerre mondiale et le Royal Newfoundland Regiment. « Tout ce que je savais à mon entrée en poste, c’est que j’avais un membre de ma famille qui avait fait partie du Royal Newfoundland Regiment, et mon père croyait qu’il était peut-être inhumé à Beaumont-Hamel ou dans les environs. »

Grâce aux ressources disponibles sur place, il a rapidement découvert que l’homme qui était décédé il y a plus de cent ans était en fait son arrière-grand-oncle, Joseph Leudy. Comme son corps n’a jamais été retrouvé, le nom de Joseph Leudy a été inscrit sur le caribou de bronze au cœur du monument. Le monument est le lieu de dernier repos de 820 soldats du Royal Newfoundland Regiment, de la Réserve navale royale de Terre-Neuve et de marins marchands, dont les lieux de sépulture demeurent inconnus.

« Étant donné les sacrifices qu’ils ont consentis, même si c’est il y a plus de 100 ans, c’est quelque chose que l’on ressent encore aujourd’hui en raison de la façon dont la guerre s’est terminée. »

À partir de ce moment, il a inclus sa connexion personnelle au mémorial à la fin de chaque visite. Il croit que tous les Canadiens peuvent trouver un lien spécial avec le lieu, même ceux qui n’ont pas de membres de la famille qui se sont battus lors de la Première Guerre mondiale. « Juste le fait de savoir que ces personnes venaient du Canada pour se battre pour la liberté de notre pays et d’autres. Étant donné les sacrifices qu’ils ont consentis, même si c’est il y a plus de 100 ans, c’est quelque chose que l’on ressent encore aujourd’hui en raison de la façon dont la guerre s’est terminée. »

Il a trouvé doux-amer de quitter la France au bout de quatre mois : « Encore à ce jour, il s’agit d’une des expériences les plus fantastiques que j’ai vécues, sans parler de l’emploi. Cela m’a vraiment permis de prendre conscience des sacrifices que ces personnes ont consentis […] et que nous, les jeunes Canadiens, devrions apprendre ce genre de choses. »

Joseph MacIsaac a obtenu son baccalauréat en sciences en 2020 et il termine actuellement sa première année d’études en médecine. Il est sûr que l’ensemble de compétences qu’il a acquises comme guide l’aideront à mieux communiquer les renseignements médicaux avec ses patients dans l’avenir.

En l’honneur du 105e anniversaire des batailles de la Somme et de Beaumont-Hamel, nous partageons les histoires des Canadiens qui y ont une connexion personnelle. Joseph MacIsaac est l’un d’eux. Découvrez d’autres histoires.

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