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Rachel Moss

Rachel Moss est née à St. Phillips, à Terre-Neuve. En 2016, elle a participé à la commémoration du 100e anniversaire de Beaumont-Hamel à titre de membre jeunesse de la délégation du gouvernement du Canada. Ce voyage lui a permis de ressentir une connexion plus profonde avec ceux qui ont combattu, et a changé la façon dont elle comprend l'histoire. Il lui a donné le sentiment qu'elle devait continuer à commémorer et à partager les connaissances qu'elle a acquises.

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Rachel Moss

En 2016, Rachel Moss a participé à la Fête du patrimoine de Terre-Neuve-et-Labrador avec un projet intitulé : Le service et le sacrifice de Tommy Ricketts, récipiendaire de la Croix de Victoria. « Tommy Ricketts était un peu un superhéros dans la vraie vie, explique-t-elle. Mais à 17 ans, il n'aurait pas dû l'être. » Cette expérience multiplatformes et multimédia l'a menée à faire partie de la délégation du gouvernement du Canada en vue de la commémoration du 100e anniversaire des batailles de la Somme et de Beaumont-Hamel.

Cette délégation comprenait des vétérans, des jeunes de Terre-Neuve-et-Labrador, des représentants du Royal Newfoundland Regiment et du Royal 22e Régiment, du ministère de la Défense nationale et de la Gendarmerie royale canadienne ainsi que des parlementaires. Ils ont assisté à différentes cérémonies et activités commémoratives en France et en Belgique.

« Vous pouvez vous renseigner dans les livres d'histoire ou regarder des photos toute la journée, mais cela n'aura jamais les mêmes effets que de mettre les pieds là-bas. »

Cette expérience s'est avérée révélatrice pour elle, en plus de la faire sentir très humble. Avant cela, ce qu'elle avait appris de la participation de Terre-Neuve lors de la Première Guerre mondiale lui semblait très impersonnel. Tout a changé dès qu'elle a posé le pied en France. Elle a senti une connexion très humaine lorsqu'elle a vu le paysage criblé de cratères. Elle n'en croyait pas ses yeux en voyant que certains secteurs étaient toujours protégés par des cordes, plus de 100 ans plus tard, en raison de la possible présence d'explosifs dans le sol. Elle explique : « … vous pouvez vous renseigner dans les livres d'histoire ou regarder des photos toute la journée, mais cela n'aura jamais les mêmes effets que de mettre les pieds là-bas. Même 100 ans ne semblent plus il y a longtemps. »

Le myosotis reçu par Rachel Moss lors de son voyage avec la délégation.

L'événement le plus percutant de son voyage fut une rencontre due au hasard. Un jour, alors qu'elle attendait de remonter dans l'autobus, un vieil homme l'a approchée. « Il était Allemand et il m'a expliqué pourquoi il était important que les Allemands viennent en France et en Belgique pour mieux comprendre leur rôle dans l'histoire et pour se souvenir de ceux qui sont morts. » Il lui a donné un myosotis bleu, et elle lui a donné son coquelicot en retour. Elle possède toujours ce myosotis à ce jour.

Elle n'avait que 12 ans lorsqu'elle s'est jointe à la délégation à l'occasion de ce voyage qui a changé sa vie. Cinq ans plus tard, elle est plus que jamais reconnaissante d'avoir vécu cette expérience. Maintenant âgée de 17 ans, elle est pleinement consciente du jeune âge qu'avaient ces Canadiens et ces Terre-Neuviens lorsqu'ils se sont enrôlés. « Beaucoup d'entre eux avaient mon âge ou étaient plus jeunes, et je ne me considère pas comme une adulte », dit-elle. Le fait d'y réfléchir suscite de fortes émotions : « J'ai tellement de grandes ambitions et de grands rêves que je tiens vraiment à accomplir, et un grand nombre de ces jeunes ont dû tout laisser tomber. Vous savez, cela semble tellement injuste et bouleversant… c'est si important de se souvenir de ce qu'ils ont fait et de savoir que nous vivons nos vies grâce à leurs sacrifices. »

Ce voyage lui a donné le sentiment qu'elle avait le devoir de porter le flambeau du souvenir, et c'est exactement ce qu'elle fait. Depuis son voyage commémoratif en France en 2016, elle s'est donné la mission de veiller à ce que le service et les sacrifices des Terre-Neuviens qui se sont battus lors de la bataille de Beaumont-Hamel ne soient jamais oubliés.

Emily Park, Rachel Moss, Sarah Mack et Lukus Oram-Feltham étaient les quatre délégués jeunesse canadiens assistant aux activités commémoratives entourant le 100e anniversaire de la bataille de Beaumont-Hamel en 2016.

« Il faut commémorer ce qui s'est passé à toutes les occasions qui s'offrent, peu importe l'endroit où on se trouve ou avec qui. »

Alors que nous soulignons le 105e anniversaire de la bataille de Beaumont-Hamel, elle a une pensée pour ceux qui sont morts pendant les combats. « Ça n'est qu'un chiffre, jusqu'à ce que vous voyiez les 700 pierres tombales. » Elle explique qu'elle ne peut s'imaginer les expériences de ceux qui se sont battus à Beaumont-Hamel. Elle insiste sur l'importance de garder leur souvenir vivant, non seulement par respect pour le passé, mais aussi pour que les gens d'aujourd'hui reconnaissent l'importance de maintenir la paix. « Il faut commémorer ce qui s'est passé à toutes les occasions qui s'offrent, peu importe l'endroit où on se trouve ou avec qui. »

En l'honneur du 105e anniversaire de la bataille de Beaumont-Hamel, Rachel Moss est l'un de nos Visages de la liberté. Découvrez d'autres histoires.

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