Le raid sur Dieppe partie 2
Le raid sur Dieppe
Transcription
C’est ça, on embarque à Liverpool là.
Mais tout l’entraînement, puis le monde, puis tout ça,
c’est le même monde qui est avec nous autres,
les observateurs puis ci, puis ça.
On part, ça fait que là, ils nous annoncent ça.
Le padre (aumônier), il dit :
« À telle heure, on va vous donner l’absolution pour tout le monde,
si vous voulez vous confesser, comme vous voudrez. »
Ça fait que là, j’ai dit, là c’est vrai, là on y va.
Mais, on s’en va, bien entendu, toutes lumières éteintes
puis c’est tranquille, puis on a étudié Dieppe.
Nous autres, notre tâche c’est d’arriver
en face de la manufacture de tabac, le casino,
tout est bien spécifié, ce qu’il faut faire.
Les chars d’assaut vont débarquer,
nous autres on va aider les ingénieurs
à mettre leur grand tuyau en avant des chars d’assaut
pour qu’ils fassent sauter ça pour clairer des mines du rivage.
Vers les 4 h 30, 5 heures du matin, ces bateaux-là, c’est des barges ça,
on peut pas monter n’importe où, faut monter dans les coins en arrière.
Ça fait que je pars tranquillement, puis je monte,
puis je regarde, tout était tranquille.
J’ai dit, on va avoir la surprise, c’est ça qui est notre atout.
C’est ça qui est notre atout.
Ça fait qu’on doit avoir à lander nous autres vers les 5 h 30.
Puis aussitôt que ça a commencé là, ils nous attendaient,
mais on ne le savait pas nous autres qu’il y avait eu
une escarmouche avec les autres bateaux.
S'il y avait eu, si on n’avait pas été si loin,
ils auraient peut-être cancellé ça.
Alors c’est comme d’autre chose, on est arrivé,
puis le feu nourri, le feu croisé.
Une affaire qu’ils nous avaient pas montrée, par exemple,
dans les falaises, les Allemands avaient creusé là-dedans
puis il y avait des canons.
Pour moi, ils avaient camouflé ça avec des nets, ça paraissait pas.
Parce que les falaises c’est; fait que ça tirait partout.
Le dernier char d’assaut, nous autres, il a forcé un peu,
puis tout ce qui était au milieu là, ça a été blessé, puis il y a eu des morts.
Nous autres, c’est comme si on était dans un bunker, le restant.
Vous savez quand je vous ai montré comment c’est fait là,
on a à peu près deux pieds de jeu.
Ceux qui étaient là, mais ceux qui étaient au milieu là, c’était long.
Ça fait que ça a été comme, ça n'a pas été long d’un sens,
on n’a pas été capables de mettre les deux pieds sur le sol.
Le dernier tank a commencé à glisser sur le galet.
Si ça avait été bien, tout se serait bien passé
parce que la (inaudible) la surprise, puis on l’a pas eue.
Description
M. Brisebois raconte les moments passés dans les péniches. Il explique que leur embarcation est finalement retournée vers Newhaven, en Angleterre. Aucun homme n’est descendu sur la plage, seulement trois chars d’assaut.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 02:45
- Personne interviewée :
- Antonio Brisebois
- Guerre ou mission :
- Seconde Guerre mondiale
- Emplacement géographique :
- Europe
- Campagne :
- Dieppe
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- Fusiliers Mont-Royal
- Grade militaire :
- Caporal
- Date de modification :