Jessica Miller
Aider les femmes à tisser des liens, à guérir et à grandir.

S'est enrôlé
1998
Affectations
- HMCS Preserver
- Halifax
- Toronto
Déploiements
- Afghanistan
Introduction
Par un chaud après-midi d’août, la sergente (retraitée) Jessica Miller, ancienne technicienne médicale, arrange des bouquets dans un bâtiment climatisé de sa ferme rurale de fleurs et de légumes en Nouvelle-Écosse.
L’air est frais et parfumé alors qu’elle coupe les tiges, expliquant comment elle a fait pousser et arrangé toutes les fleurs pour un mariage chic dans la vallée d’Annapolis la veille.
Jessica Miller sort dans la chaleur estivale, souriant en se promenant, passant ses mains le long des rangées de tournesols, de cosmos et de rudbeckies trilobées.
Il est facile de voir qu’elle est fière de la belle oasis qu’elle et son mari, le sergent (retraité) Steve Murgatroyd, ont construite après leur retraite de l’armée.
Elle aperçoit une tête de brocoli en bourgeon, plantée par une membre retraitée de très haut rang des FAC plus tôt dans l’été.
La vétérane (dont elle ne peut révéler le nom) a subi un grave traumatisme pendant son service. Elle fait partie des nombreuses femmes vétérans qui viennent à la ferme de Jessica Miller pour se soigner, tisser des liens et cultiver des produits pour soutenir d’autres vétéranes.
Elle n’était pas sûre que ce brocoli pousserait, mais Jessica l’a encouragée à « simplement le mettre en terre ».
« Regardez ça! Elle va être ravie », dit-elle.
La naissance d’une idée

Jessica Miller se tient sous des tournesols géants.
L’idée du projet de ferme pour vétérans a commencé à germer lorsque Jessica et son conjoint, tous deux blessés en service et libérés pour raisons médicales, ont pris leur retraite en Nouvelle-Écosse en 2018.
Même s’ils sont tous les deux originaires de l’Ontario, ils savaient qu’ils voulaient rester en Nouvelle-Écosse parce que cette province offre les meilleurs soins prothétiques au pays. Steve Murgatroyd, qui est entraîneur pour le programme Sans limites et qui a lui aussi la passion d’aider ses collègues vétérans, est amputé au-dessus du genou.
« Nous savions tous les deux qu’il y aurait un nouvel avenir pour nous », dit Jessica. « La transition ne consiste pas à changer de carrière. Il s’agit de reprendre sa vie en main. »
Ils ont acheté un terrain envahi par la végétation avec « des mauvaises herbes à hauteur de la taille et des bâtiments décrépits » à trente minutes d’Halifax.
« Nous sommes tombés amoureux de l’endroit », dit-elle.
« Je crois fermement que lorsque quelque chose est fait pour nous, on le sent. C’est ce qui est arrivé avec la ferme. »
La première année, ils ont cultivé des légumes et les ont partagés avec un couple de vétérans locaux qui avaient du mal à se nourrir.
« Et à la fin de la saison, je me suis dit que si je pouvais faire cela pour une famille, il devait sûrement y avoir d’autres familles qui avaient besoin de soutien. »
Elle a contacté la Légion de la Nouvelle-Écosse avec une proposition et le projet de ferme pour vétérans est né.

Un groupe de bénévoles avec des boîtes et des sacs de colis « We Care » de produits frais à livrer aux vétérans dans le besoin.
Le projet a évolué et a pris de l’ampleur à chaque saison, et ils disposent désormais d’une grande communauté de militaires, de retraités et de civils qui les aident sur la ferme de 26 acres.
En 2023, le projet de la Ferme des vétérans a soutenu 50 familles de mai à l’Action de grâces. Ils ont également mis en place un kiosque de marché ouvert le samedi, qui n’accepte que les dons.
Aider les vétérans
Ils apportent leurs colis alimentaires « We Care » au commandement de la Légion qui les livre ensuite dans la communauté. Ils ne connaissent pas les noms des personnes qu’ils aident, juste le nombre de personnes dans la famille, pour savoir quelle quantité mettre dans le paquet. Ils font don de produits frais aux garde-manger d’Halifax et de Shearwater, ce qui contribue à réduire la stigmatisation liée à l’insécurité alimentaire. Le fait de se présenter comme un « garde-manger » plutôt qu’une banque alimentaire est une différence subtile mais importante : cela met l’accent sur la dignité et le soutien mutuel plutôt que sur la charité.
Ils organisent également des ateliers gratuits pour les vétérans et les civils afin de les informer sur la vie des vétérans modernes et de leur donner l’occasion de se salir les mains.
C’est un exemple incroyable de la manière dont les initiatives menées par des vétérans peuvent apporter un soutien significatif à la transition. C’est un espace où les vétérans peuvent guérir, tisser des liens et trouver un but en dehors de la vie militaire.
L’approche de Jessica Miller, qui combine l’horticulture thérapeutique, le soutien par les pairs et un environnement sans pression, semble répondre à de nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les vétérans, comme la perte de structure et de communauté après avoir quitté les FAC.
Une transition difficile

La jeune Jessica Miller en uniforme militaire.
Jessica Miller, qui a suivi son instruction de base pour obtenir quatre crédits à l’école secondaire, (« mes parents pensaient que c’était une lubie du moment ») a connu une carrière militaire stimulante de 22 ans, servant comme technicienne médicale dans l’armée et la marine. Sa mère était infirmière et elle lui a inculqué cette passion pour la médecine.
Elle a passé la première moitié de sa carrière dans l’armée, envoyée en mission en Afghanistan (WHAT YEAR?), puis elle a rejoint la Marine où elle a servi sur les NCSM Toronto, Halifax et Préserver.
Sa transition vers la vie civile a été « chaotique, déroutante et il y avait très peu d’aide », dit-elle. « Je n’ai pas eu le temps de reprendre mon souffle. Je suis passée du travail à temps plein en tant que cadre supérieur au jour où j’ai remis mon uniforme et je suis partie. Je me souviens avoir pensé, en quittant la base, mais que se passe-t-il? »
« Il m’a fallu un certain temps pour reconnaître que je n’étais plus dans les forces armées. J’ai tout donné à l’armée. »
« Je me suis enrôlée à 17 ans. J’ai quitté l’armée à presque 40 ans, donc je n’ai pas connu le monde civil. Ce que nous vivons dans les forces armées est tellement différent de tout autre endroit où vous pourriez travailler. Vous passez quelques décennies dans une organisation soudée, axée sur les règles, vous savez, on vous dit où aller, comment y aller, comment vous habiller… vous perdez la capacité d’avoir cette liberté de pensée », explique-t-elle.
« Lorsque vous êtes laissé à vos propres moyens, vous savez que les choses peuvent rapidement devenir incontrôlables. »
Évolution et croissance

Jessica Miller et son mari Steve Murgatroyd sourient pour un égoportrait.
Aujourd’hui, elle éprouve de la satisfaction lorsqu’elle entend les vétéranes rire dans les champs de sa ferme. « Je suis toujours bouleversée lorsque j’entends des groupes de femmes dans les champs hurler de rire à quelque chose. »
La ferme continue d’évoluer et de grandir, intégrant le souvenir, la guérison et le soutien communautaire. « Notre mission et nos valeurs ont évolué au fil des ans, mais notre principale mission a toujours été d’offrir un espace sûr et stimulant aux vétéranes. Parce que lorsque j’ai acheté la ferme, je ne le savais pas, mais je me créais un lieu de sécurité pour moi-même », dit-elle.
Malgré quelques difficultés climatiques extrêmes, l'attitude de Jessica et de Steve consiste à « s’adapter et à surmonter », ce qui semble approprié ce qui semble approprié car ils continuent à offrir à leurs camarades vétérans un endroit sûr où reprendre pied après la transition.
Avec courage, intégrité et loyauté, Jessica Miller laisse sa marque. Elle est l’une de nos vétéranes des Forces armées canadiennes. Découvrez d’autres histoires.
Jessica Miller
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