Capitaine (Ret.) Kate Pentney
« Voler, c'est comme être libre – je trouve toujours ça très thérapeutique. »
S'est enrôlé
Enrôlement à Halifax
(Nouvelle-Écosse) : 2004
Métier
Pilote
Affectations
- Greenwood (Nouvelle-Écosse) :
2004-2005 - Moose Jaw (Saskatchewan) :
2005-2009 - Winnipeg (Manitoba) : 2009-2017
- Toronto (Ontario) : 2017-2018
- Trenton (Ontario) : 2018-2019
Introduction
Kate Pentney était pilote civil avant d'entrer dans l'armée. Elle a appris à voler au Seneca College de Toronto, en Ontario. Elle a obtenu son brevet d'instructeur et a enseigné aux cadets de l'air. Après un bref séjour aux États Unis, Kate est revenue au Canada et a postulé pour l'Aviation royale canadienne.
Une femme militaire
Kate dit qu'être une femme dans l'armée était parfois synonyme de solitude. Même pendant l'entraînement, être une femme lui laissait peu de place à l'erreur. « Quand vous faisiez une erreur, c'était comme si toutes les femmes faisaient cette erreur », dit-elle. Les femmes s'isolaient donc, espérant être jugées sur leurs propres mérites et non sur les erreurs des autres. Selon Kate, cela pouvait pousser les femmes à se retourner les unes contre les autres au lieu de travailler ensemble.
« J'ai des périodes que j'ai aimées, vraiment aimées. C'était une grande communauté, explique Kate. Je n'ai pas nécessairement toujours aimé mon affectation, mais j'aimais faire partie de la famille. J'aimais porter mon uniforme. J'aimais être la fille pilote. »
Une blessure qui met fin à une carrière
Au cours de sa carrière, Kate a piloté les avions Harvard, Hawk, King Air et le Dash 8 de Bombardier. Elle a été pilote pendant environ cinq ans avant de se blesser au cou lors d'un entraînement à la centrifugeuse, ce qui a mené à sa libération pour raisons médicales.
En raison de sa blessure, le service de Kate dans l'armée a pris fin brutalement. Elle s'est battue pour sa libération. « Je n'ai pas été gracieuse. Je voulais tellement voler, dit-elle. Je suis littéralement partie avec les ongles enfoncés dans le sol. Ils ont dû me traîner dehors. »
Kate voulait être un modèle de rôle. Lorsqu'elle s'est blessée, elle a eu le sentiment d'avoir perdu cette opportunité. « Je voulais emmener le premier ministre faire un tour en avion. J'avais toutes sortes de choses que je voulais faire », dit-elle.
Après sa blessure, Kate a été affectée à une unité conjointe de soutien au personnel à Toronto (groupe de transition). Cette unité de transition permet aux membres des Forces armées canadiennes malades et blessés de se concentrer sur leur rétablissement et leur réadaptation, dans le but principal de reprendre le service.
Kate dit que, même si elle savait qu'il y avait une possibilité de retourner dans l'Aviation royale canadienne après la réadaptation, elle n'avait pas d'espoir. « Je n'avais pas de communauté où retourner », dit-elle.
La lutte pour un traitement adéquat
La gravité de la blessure de Kate a longtemps été négligée et non diagnostiquée par les médecins masculins. Ils disaient toujours : « C'est les hormones » ou « Ce sont les bébés ». « C'était toujours ceci et cela, mais cela n'a jamais eu de sens », dit-elle. Ce n'est que lorsqu'elle a été vue par une femme médecin qu'elle a commencé à obtenir de vraies réponses. Une IRM a montré que Kate avait de multiples hernies discales dans le cou. Elle a été opérée et cela a empiré les choses.
« Ils ont pris un morceau d'os de ma hanche et l'ont mis dans mon cou. C'était la pire douleur imaginable. Mon chirurgien était convaincu que j'allais bien, et moi que non. » Kate dit qu'elle a connu des jours où la douleur était si intense qu'elle ne voulait pas être en vie. « J'étais dans un endroit très, très sombre », explique-t-elle.
Kate est donc allée voir un autre médecin qui lui a recommandé une opération supplémentaire. Cette fois, ils ont utilisé l'os d'un donneur et ont fusionné trois vertèbres de son cou. Le rétablissement a été long et difficile, mais meilleur que la dernière fois. Maintenant, elle prend des médicaments contre la douleur et va chez deux physiothérapeutes différents – un pour sa hanche et un pour son cou – plusieurs fois par semaine.
Une nouvelle normalité
Après son opération, Kate a dû s'adapter à un nouveau mode de vie – sans la communauté à laquelle elle était habituée, sans l'Aviation royale et sans avion. Seulement maintenant elle devait apprendre à faire face à une amplitude de mouvement limitée, tant au niveau de sa hanche que de son cou.
Le soutien de sa famille – en particulier de son mari et de ses enfants – a joué un rôle important dans la transition.
« Nous avons examiné ce qui m'apportait de la joie et ce qui m'apportait de la douleur, dit-elle. J'ai donc une liste de choses que je ne fais pas. Je ne plie pas le linge, c'est beaucoup trop de mouvement pour moi. Mais je n'ai jamais aimé plier le linge de toute façon, ce n'était pas mon truc. »
The Agency
Une autre chose qui a aidé Kate à traverser la transition a été une nouvelle communauté. Celle-ci ne faisait pas partie de l'armée, mais y était toujours liée; un groupe de soutien fondé par Kate et appelé The Agency.
« On y compte des filles militaires, ce sont toutes des femmes. Des femmes plus âgées, plus jeunes, des mères seules, des célibataires, ce sont des épouses, des voisines. Toute personne qui souhaite avoir des amies peut venir », dit-elle. Le groupe s'est développé au fil du temps, passant d'une poignée de personnes à 137 membres. Une seule règle : il faut être gentille.
Selon Kate, le groupe de soutien est particulièrement actif en période de stress ou de difficultés. « Il est notoire que dès que votre conjoint est déployé, il y a un désastre. Quelqu'un sera malade, la chaudière se brisera, des arbres tomberont, la toilette sera défectueuse. Notre groupe est donc là pour ça. »
The Agency se réunit au cours de la semaine pour aller dîner, regarder la télévision et se soutenir mutuellement par tous les moyens possibles. C'est une question de communauté et de savoir que quelqu'un vous soutient. Une chose qui, selon Kate, manquait à sa propre vie après sa libération.
Conseils pour les vétérans en transition
« Quitter la vie militaire est vraiment effrayant. C'est un processus de deuil et une perte. Il est important de comprendre cela. Ce n'était pas seulement un travail, c'était l'investissement de toute une vie », dit Kate.
Il y a souvent beaucoup de négativité autour de la transition. Même selon son expérience personnelle, Kate dit qu'elle a ressenti beaucoup de douleur et de colère envers elle-même, sa famille et le système. Elle exhorte tous ceux qui ressentent cela à tendre la main et à trouver une personne qui puisse les soutenir.
« Vous devez trouver quelqu'un pour vous défendre », dit-elle. C'est pourquoi Kate est si passionnée par The Agency, car elle voit des gens qui prennent soin les uns des autres. Cela lui apporte de la joie.
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