Capitaine Michel Béliveau

Michel Béliveau s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes en 1993. Après avoir terminé sa formation, il a été envoyé en mission en Bosnie en tant qu’assistant médical à deux reprises lors du conflit en ex-Yougoslavie dans les années 1990. Il a ensuite quitté l’armée pour travailler comme ambulancier pendant plusieurs années avant de s’enrôler de nouveau en 2001.

À son retour dans les FAC, il a été sélectionné pour le commandement des Forces d’opérations spéciales canadiennes. Depuis, il a été envoyé en mission en Afghanistan, au Mali, au Niger, au Sénégal, en Irak et au Belize. Pour son service, il a reçu la Médaille du service méritoire pour avoir soigné des centaines de soldats blessés au combat en Irak en 2016 et est membre de l’Ordre du mérite militaire.

« Quand j’ai quitté mon commandement, j’ai vécu une période difficile. Je ne m’entraînais plus, je mangeais à peine et je dormais beaucoup. Mais avec les Jeux Invictus, j’ai pu sortir et essayer de nouvelles choses, ce qui a été une expérience vraiment positive pour moi. »

Au cours de ses 27 ans de service, Michel a subi des blessures physiques et mentales. Elles ont conduit à la distanciation sociale, à la colère, à la dépression, aux cauchemars et à la toxicomanie, rendant la transition difficile vers la vie civile.

Michel n’avait jamais entendu parler des Jeux Invictus jusqu’à ce qu’il reçoive un courriel à la recherche de participants. Il a fait quelques recherches et a décidé de poser sa candidature, y voyant une occasion positive d’affronter ses peurs et d’essayer de nouvelles choses. « Quand j’ai quitté mon commandement, j’ai vécu une période difficile. Je ne m’entraînais plus, je mangeais à peine et je dormais beaucoup. Mais avec les Jeux Invictus, j’ai pu sortir et essayer de nouvelles choses, ce qui a été une expérience vraiment positive pour moi. » Il décrit cette expérience comme un « haut » à une époque où il traversait de nombreux « bas ».

Aux Jeux Invictus 2023 à Düsseldorf, en Allemagne, Michel participera au tir à l’arc, au basket-ball en fauteuil roulant, au lancer du disque et au lancer du poids. Il a choisi son sport principal, le tir à l’arc, en raison du niveau de concentration qu’il requiert, offrant un moyen de se mettre au défi et de lutter pour réussir. Il a également choisi le basket-ball en fauteuil roulant parce que son fils adore le basket-ball et qu’il voulait se mettre à la place de quelqu’un qui se déplace à plein temps en fauteuil roulant.

« Lorsque vous quittez votre unité, vous perdez ce sentiment d’amitié et ce sentiment d’appartenance à un groupe. C’est ce que j’ai trouvé ici : tout le monde fait partie de l’équipe et nous sommes liés à travers tous les défis auxquels nous avons été confrontés dans nos propres vies… Quand quelqu’un dit aux autres qu’il ne va pas bien, l’équipe est là pour le soutenir. »

Avec Équipe Canada, Michel a l’impression d’avoir retrouvé le sentiment d’appartenance et d’amitié qu’il avait perdu après avoir quitté son commandement. Plutôt que de se rendre aux Jeux en quête de médailles, Michel se réjouit surtout d’être avec d’autres personnes confrontées à des luttes similaires aux siennes. « Lorsque vous quittez votre unité, vous perdez ce sentiment d’amitié et ce sentiment d’appartenance à un groupe, dit-il. C’est ce que j’ai trouvé ici : tout le monde fait partie de l’équipe et nous sommes liés à travers tous les défis auxquels nous avons été confrontés dans nos propres vies. C’est quelque chose que vous ne pouvez pas trouver ailleurs, c’est très spécial. Quand quelqu’un dit aux autres qu’il ne va pas bien, l’équipe est là pour le soutenir. C’est un lien extraordinaire. » Il a l’intention d’être la meilleure version de lui-même face au stress de la compétition et au fait d’être loin de sa famille. Par-dessus tout, il veut s’amuser.

Le conseil de Michel aux vétérans aux prises avec des problèmes de santé mentale est de demander du soutien, que ce soit auprès de leur famille ou de professionnels. Il dit que même si le traitement peut être difficile, il est important de s’y tenir. « Il existe des professionnels qui peuvent traiter tous les problèmes physiques ou mentaux auxquels vous êtes confronté. Faites le premier pas et demandez de l’aide. Dites aux membres de votre famille que vous rencontrez des difficultés afin qu’ils puissent vous soutenir et suivez votre traitement même si ce n’est pas facile. »

Avec courage, intégrité et loyauté, Michel Béliveau a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.