Caporal-chef (à la retraite) Richard Delve
Richard Delve est né à Hamilton, en Ontario. Cuisinier de métier, Richard Delve a servi au sein des Forces armées canadiennes (FAC) pendant 19 ans et demi. Il a servi sur le front intérieur à Esquimalt, à Kingston et à Petawawa, ainsi qu’à l’étranger en Allemagne. Il a également participé à deux missions en Bosnie, en 1992 et en 1996. En octobre 1990, il est parti en déploiement au Qatar pour prendre part à la guerre du Golfe – il est revenu en mars 1991.
Balkans Guerre du Golfe
S'est enrôlé
1986
Affectations
- Esquimalt, C-B
- Kingston, ON
- Petawawa, ON
- Allemagne
Expérience opérationnelle
- Guerre du Golfe : 1990-1991
- Bosnie : 1992, 1996
Le service militaire n’a jamais vraiment été le premier choix de Richard Delve. Après ses études secondaires, M. Delve a entrepris un grade en géologie. Même si le sujet l’intéressait, le milieu universitaire ne lui convenait simplement pas. « Je ne suis pas le type de personne qui reste assise et étudie », déclare M. Delve.
Il a commencé à examiner les cours collégiaux, et s’est inscrit à un programme culinaire de deux ans au Humber College de Toronto (Ontario). « J’ai toujours aimé cuisiner, même quand j’étais plus jeune. Alors je me suis dit, ‟hé, je peux faire ça!” ».
Une fois son programme terminé, M. Delve s’est rendu chez un ami à London (Ontario), où il est tombé sur un centre de recrutement des FAC. Il s’y est arrêté pour obtenir de l’information, puis a présenté une demande. Huit mois plus tard, il partait pour la BFC Cornwallis afin d’entamer sa carrière dans les FAC.
Au début de sa carrière, M. Delve était affecté aux cuisines plus petites et ses responsabilités liées à la préparation des repas étaient assez simples – il prenait les commandes pour préparer le déjeuner, le dîner et le souper. Par la suite, en Allemagne et en Bosnie ainsi qu’à bord des navires, l’accent était plutôt sur la production de masse des repas.
« Nous n’avions aucune idée de ce qui nous attendait. »
En octobre 1990, M. Delve a participé à un déploiement au Qatar pour contribuer aux efforts canadiens pendant la guerre du Golfe. À l’arrivée, la cuisine dans la base était sale et impropre à la production alimentaire. « Nous n’avions aucune idée de ce qui nous attendait… nous avions une remorque-cuisine et notre matériel de cuisson qui pouvait être installé au sol et quelques pièces d’équipement, donc c’était suffisant pour nous débrouiller quelques jours. »
M. Delve et ses collègues devaient travailler vite, car ils étaient sous pression pour s’organiser. « Nous avons la réputation d’offrir des aliments frais, rapidement. » Son équipe a nettoyé la cuisine afin qu’elle soit propre à la production alimentaire. Dans l’intervalle, le contingent canadien s’est contenté de rations individuelles de combat durant les trois premières semaines.
Richard Delve dans la base au Qatar pendant la guerre du Golfe.
Tout était revenu à la normale une fois la cuisine nettoyée et prête à la production alimentaire. Comme Richard, bon nombre de cuisiniers canadiens avaient aussi servi à bord de divers navires, et ils étaient habitués aux quarts de travail. « Certains cuisinaient la nuit. C’était facile de passer à ce style de travail par quarts, car beaucoup de cuisiniers avaient l’expérience des navires. »
Richard a de nombreuses histoires à raconter sur son expérience de la guerre du Golfe, mais il y en a une plus marquante – la nuit où la guerre a éclaté. À 2 h du matin, des sirènes ont retenti dans toute la base lorsque les États-Unis ont commencé à lancer des missiles sur l’Iraq. « Nous nous y attendions, car les Américains nous avaient prévenus », se souvient Delve.
Le rôle secondaire des cuisiniers dans la base consistait à préparer un site de décontamination. Le matin du début de la guerre, Richard et les autres cuisiniers ont réuni les fournitures de décontamination et ont créé un site. Ce site de décontamination servait aux membres des FAC ou de la force de coalition qui pouvaient avoir été contaminés lors d’une attaque; ils pouvaient y retirer leur uniforme et leur équipement, puis prendre une douche rapide.
« Il s’agit de planifier la situation; il faut tout prendre en considération. »
Bien que le site n’ait jamais servi pendant le conflit, c’est un rappel des différents rôles que peuvent jouer les membres des FAC à l’étranger. « Il s’agit de planifier la situation; il faut tout prendre en considération, affirme Delve. Même si le site n’a pas été utilisé une seule fois, sa préparation était essentielle à la réussite de la mission. »
Richard Delve est sorti des FAC en 2005. Il habite actuellement à Kingston (Ontario) avec sa femme. Sa fille fréquente le Teacher’s College de Toronto. Son fils, qui est diplômé du Teacher’s College de l’Université Queens, habite maintenant au Koweït et enseigne là-bas. Richard participe activement aux activités du comité exécutif de l’Association canadienne des vétérans de la guerre du Golfe; il offre son aide au magasin de fourniment et au développement du site Web. Dans ses temps libres, il adore profiter du plein air – et réaliser toute expérience culinaire qui lui vient à l’esprit.
Avec courage, intégrité et loyauté, Richard Delve a laissé sa marque. Il est l’un de vos vétérans canadiens. Explorez d’autres histoires.
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