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Enterrer des soldats dans les champs

Des héros se racontent

Enterrer des soldats dans les champs

On en perdait 2-3, on les enterrait, puis on continuait. Puis pendant la guerre, on les enterrait où est-ce qu'ils tombaient ou tout près. Et puis, j'allais souvent parce que les deux chaplains qu'on avait, il y en avait un protestant et un catholique puis ils étaient au courant de ça que je pouvais laisser parce que j'avais des bons sergents pour avoir soin de la besogne. Et puis ils venaient me chercher, pour une chose parce que je parlais français. On informait les fermiers si on enterrait dans le bord d'un champ. On prenait, il y avait deux disques d'identité, on en prenait un puis on le mettait avec tout ce qu'il avait dans ses poches, surtout son paybook, ils l'avaient toujours sur eux puis on mettait ça dans un sac de plastique avec son nom dessus puis ça retournait à Londres, ça. La première fois que j'ai vu les cimetières, c'était en 1979, ça faisait 35 ans. Puis là j'ai réalisé qu'on en avait perdu, du monde. Tu sais, quand on perd 2, 3, 10, des fois 30, des fois une compagnie... une grosse perte. Intervieweur : Quand ils ont rassemblé, après la guerre ils ont pris les sépultures? Ils les ont toutes rassemblées, ils les ont toutes trouvées, parce qu'on donnait des descriptions autant que possible où ils étaient. Ils les ont toutes retrouvées. Intervieweur : Donc vous, vous avez dû enterrer des soldats qui étaient décédés au combat? Oui, j'en ai enterré.

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