Connaitre des gars blessés en Afghanistan
Des héros se racontent
Transcription
Comment les Forces vous ont-elles supporté,
soit immédiatement après l’accident,
puis dans les semaines et les mois qui ont suivi?
Les Forces m’ont supporté dans le sens que
la majeure partie de ce qu’ils ont fait pour moi,
ça a été après ma réadaptation civile au centre François-Charron.
Normalement, quand tu as fini avec eux,
tu retournes chez vous et tu recommences ta vie.
Avec l’Armée c’est différent.
J’ai eu la chance, justement, de pouvoir aller sur la base militaire
à Valcartier à temps plein pour pouvoir continuer ma réadaptation.
À ce moment-là, au lieu d’avoir une physio par 2, 3, 4 clients,
j’avais ma physio à moi toute seule pour pouvoir progresser encore plus.
À chaque jour j’avais de la physio, une fois par jour,
et une kinésiologue qui me suivait aussi une fois par jour.
Avec ça j’ai été capable de repousser mes limites
et d’être encore plus endurant et de pouvoir
être encore meilleur pour marcher, pouvoir me déplacer
et pouvoir faire mes tâches au quotidien.
Cette réadaptation là, ça a duré quand même au-dessus d’un an,
pour aller chercher le maximum que
je pouvais aller chercher comme amputé.
Vous avez parlé qu’au centre François-Charron,
c’était des gens qui étaient peut-être un peu plus âgés,
qui avaient été amputés pour peut-être différentes raisons,
des raisons médicales,
donc quand vous avez fait votre réadaptation à la base,
est-ce que vous avez côtoyédes gens
qui vous ressemblaient un petit peu plus, entre guillemets,
des gens en bonne forme physique, plus jeunes
et qui ont eu une amputation due au service?
Quand j’étais à ma réadaptation au centre François-Charron,
j’étais seulement avec des personnes plus âgées,
ce qui était pas très motivant pour moi,
parce que je suis un gars qui aime foncer dans la vie,
qui aime en faire toujours un petit peu plus.
Par contre, j’ai eu la chance aussi, grâce à l’Armée,
de connaitre des gars qui eux avaient été blessés en Afghanistan,
qui se retrouvaient avec les mêmes problèmes que moi,
avec les mêmes handicaps que moi.
C’est là que j’ai rencontré entre autres Dominic Larocque,
qui a eu son accident, si je me rappelle bien, à l’âge de 19 ans,
donc à la même âge que moi
et on avait presque exactement le même handicap.
Dominic ça a été un peu mon mentor, dans le sens que
je voyais ce gars-là où est-ce qu’il était rendu,
c’était à ce moment-là 5 ans après son accident, si je me rappelle bien.
Je me disais OK, lui est rendu là,
moi aussi je vais être capable de faire ça.
Description
M. Lehoux explique comment l’Armée l’a aidé dans sa réadaptation à la base de Valcartier. Il parle aussi de l’importance d’avoir rencontré des militaires amputés qui l’ont inspiré, comme Dominic Larocque.
Antoine Lehoux
Monsieur Lehoux est né en 1993 à Thetford Mines, au Québec. Dès son tout jeune âge, il écoutait des films sur l’armée et était inspiré par les valeurs militaires. Il s’est enrôlé à 16 ans et rêvait de faire carrière dans les Forces armées canadiennes. En raison de son jeune âge, M. Lehoux s’est d’abord entrainé comme réserviste, poursuivant ses études. Un grave accident lors du jour du Souvenir en 2013 l’a contraint à quitter les Forces armées canadiennes après 5 années de service.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 5 décembre 2017
- Durée :
- 2:48
- Personne interviewée :
- Antoine Lehoux
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Emplacement géographique :
- Canada
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- Régiment de la Chaudière
- Grade militaire :
- Soldat
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- Date de modification :