Le capitaine de corvette (retraité) Richard Tilley, parle de l’expérience de son père sur les plages les plages le jour J
75e anniversaire du jour J et de la bataille de Normandie
Transcription
Je suis Richard Tilley. Je suis capitaine de corvette retraité de la Marine royale canadienne
et je suis ici pour vous parlerde mon père, Harold Richard Tilley, qui,
dans le cas précis qui nous intéresse, a participé au jour Jdes débarquements
à Juno Beach en France le 6 juin 1944.
La veille du jour J, soit le 5 juin 1944, ils avaient embarqué
(dans son cas précis, le Régiment de la Chaudière), puis ils se sont mis en route pour traverser l’océan,
ou du moins laManche. Cela dit, la Chaudière était
un groupe intéressant. Premièrement, ses membres n’avaientpas passé beaucoup de temps en mer; ils ont
donc eu le mal de mer. Mon père a fait le commentaire
qu’ils étaient très heureux de regagner la terre ferme une fois leur trajet terminé.
Ils avaient des vélos. Ce ne sont pas toutes les troupes qui avaient des vélos, mais
ce groupe en particulier en avait et ses membres avaient pour mission de se rendre
le plus loinpossible à l’intérieur des terres. J’imagine qu’ils ont bien fait leur travail,
car les troupescanadiennes ont réussi à se rendre plus loin à l’intérieur des terres que toute
autre troupe lors dujour J. Voilà donc une bonne nouvelle.
Le débarquement des troupes s’est bien passé. Cependant, en rebroussant cheminvers Portsmouth,
probablement pour aller chercher d’autres troupes, alors qu’ils étaient à environ 3 km de la côte,
l’ingénieur est arrivé en vitesse disant qu’il vaudrait mieux regagner la côte
parce que le navire était en train de couler. Et, bien sûr, ce qui s’était produit était que,
comme toutes les plages de la Normandie, ou du moins celles que je connais,
étaient munies de barrières submergées, le bas
de la péniche de débarquement avait accroché, perçant un trou.
Ils étaient donc sur la plage et les choses n’étaient pas roses. En plus d’avoir
à composer avec les mines, ils se faisaient survoler par des appareils Focke-Wulf allemands qui les
bombardaient et il y avait des pièges dans les différents block haus
le long de la plage. Ils entendaient aussi les sons de la guerre qui résonnaient avec éclat non loin de la plage.
La priorité était de réparer la péniche de débarquement pour pouvoir revenir.
Pour cela, il leur a fallu environ trois jours. À ce moment-là, la péniche de débarquement
servait à autre chose. Ils s’en servaient comme petit
hôpital de fortune et comme installation de détention pour les prisonniers de guerre allemands.
Aussi, le photographe officiel était à bord de la péniche de débarquement de monpère. Alors, toutes les
photos que vous voyez directement sur Juno Beach, celles avec la Maison du Canada ou l’édifice de style Tudor en arrière-plan,
et certainement les photos du débarquementdes vélos
et de la péniche de débarquement à proximité, ont été prises à partir
du navire de monpère. Par ailleurs, c’est plutôt intéressant que, de nombreuses années plus tard,
lors d’une visite au Musée canadien de la guerre à Ottawa, mon père ait vu ces photos et qu’il ait dit
« Voilà mon jourJ ».
Un message du gouvernement du Canada.
Description
Le 6 juin 1944, Harold (Hal) Tilley (alors enseigne de vaisseau de 1re classe) est l’un des 10 000 marins qui ont risqué leur vie en débarquant sur les plages le jour J. Écoutez son fils, le capitaine de corvette (retraité) Richard Tilley, parler de l’expérience de son père.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combatants Canada
- Date d’enregistrement :
- 9 juillet 2019
- Durée :
- 214
Continuer à regarder
- Date de modification :