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Malades

Des héros se racontent

Malades

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Transcription
Là on s'occupait des gens malades, quand qu'y étaient trop malades, là on les prenait, pis les envoyait, les envoyait au Bone roon Hospital. Ça c't‘à Hong Kong, su' l'île, là, c'est une bonne grosse hôpital. Puis là là, quand t'es envoyais là, la plupart, y r'venaient pas, y mouraient là ou, soit qui r'venait... Mais moi j'suis allé, au Bone roon Hospital, j'ai été malade à l'hôpital, là, pas mal. Là, là dans le Kamloop Camp, Shamshuipo, là on a eu une épidémie d'diphtérie. Moi j'm'occupais des malades, ouin. Là c'tait effrayant. C'est, c'est, tu parlais à un gars l'soir, le lendemain y'était mort, y'étouffait, on avait rien à leur donner excepté d'les encourager, pis une petite tape dans l'dos, pis là, on était couchés su' des maudits lits d'fer, les punaises nous mangeaient tsé... Interviewer: Y'avait beaucoup d'punaises? Ah, on s'couchait l'soir, pis tu levais le lendemain matin pis on était tout plaqués de rouge, mangés par les punaises. C'est une maudite place! Là les malades, là, nous autres, c'qu'on faisait avec, qu'est-ce tu veux, on les encourageait pis on avait rien, pis l'Docteur Crawford, c't'un médecin qui était là, ça, on avait des caches à quelque part dans l'camp ou en dehors du camp où y avait des médicaments pour ces gens-là. On les a demandé aux Japonais d'nous rapporter ça ces médicaments là, y'ont jamais voulu, fa qu'l'monde mourait, point final. Pis là on leur disait, écoute, y'en a cinq de morts cette nuit, y arrivaient avec un camion pis envoye ça su' l'camion, pis y sortaient ça dehors. Pareil comme ramasser les maudites poubelles. Interviewer: Parce ça c'tait tout clôturé, c't'affaire là, là? Ben ça l'est! Ah ben j'cré ben oui! Pis une clôture avec du barbelé, et pis des electricwire, puis tout était dedans. Tu pouvais pas... moi j'ai un gars, un gars que j'connaissais très bien, un nommé... son maudit nom... y s'est jeté dans ça, lui, pis y s'est tué. Y n'avait assez hein, c'est.. l'électricité était là pour tuer aussi, y'avait pas à sortir de d'là, et puis, c'est ça. L'temps d'la diphtérie, j'sais pas comment est-ce qui n'est mort, mais y doit y en avoir eu un moyen paquet, j'te dis, ça pas d'bon sens.
Description

M. Côté parle de comment il soignait les malades dans le camps et aussi du nombre de malades qu'il y avait.

Renaud Côté

M. Côté est né le 5 octobre 1918 dans la région de Gaspé. Il a travaillé pour la compagnie Brompton. Il s'est enrôlé volontairement à Sherbrooke, rue Belvédère, en 1939. Il a commencé sa carrière militaire dans le corps forestier mais il n'y resta qu'un mois. Il a ensuite fait partie du corps dentaire à Valcartier où il travaillait dans les laboratoires. Lorsque les premières troupes partent, sans savoir où elles allaient, le dentiste Cunningham veut que M. Côté le suive. Le 27 octobre 1941, il part donc pour l'inconnu et se retrouve à Hong Kong. Il n'avait aucun entraînement militaire, seulement l'entraînement de base qu'il avait reçu à Valcartier.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:16
Personne interviewée :
Renaud Côté
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hong Kong
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Corps Dentaire
Occupation :
Assistant au dentiste

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