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Prisonnier de guerre

La force francophone

Prisonnier de guerre

Transcription
PRISONNIER DE GUERRE J'ai été faire le débarquement de la France, mais après qu'y ont démobilisé l'unité, à [inaudible], moi, j'me suis en r'tourné en Italie. Les Américains, eux autres, ce sont en allés dans l'nord d'la France, y ont été trouver les bataillons d'parachutistes, au nord d'la France. Moi, j'ai descendu en Italie, pis j'ai été au « 22 »... Royal 22e Régiment. J'ai été là deux jours seul'ment. Y m'ont envoyé faire une patrouille, pour un pont, pis... quatorze hommes... pis deux hommes s'est fait tués, pis on a été douze qui s'est fait prendre prisonniers. On a manqué d'ammunitions, pis on pas eu d'support. Ça fait que les Allemands sont arrivés, pis y nous ont pris prisonniers. Ça fait que j'ai passé Noël avec les Allemands. J'ai bu du vin chaud avec eux autres, même. Y avait une grosse cuve de vin su' l'poêle, là... Mais, y fait fret en Italie, l'hiver... Y m'ont donné un verre de vin chaud, pis le l'lend'main, on était dans les fêtes, pis on a passé dans l'nord d'l'Italie, pis on a passé à travers d'la Po Valley. Quand on était dans l'convoi, le convoi, on a été pris dans un tunnel... Les Américains avaient bombardé un pont avant d'rentrer dans un tunnel, pis on a été sept jours pris dans un tunnel, dans l'gros froid, là... Pis on avait pas nos bottines, hein ? Toutes nos bottines étaient dans l'premier box car, en avant. On avait fret, c'était pas chaud, pis avant qui r'bâtissent la track pour passer, ça a pris sept jours. On était à noirceur steady. Le train était tout' dans l'tunnel. C'tait la noirceur vingt-quatre heures par jour. Pis là, on a été au camp d'prisonniers, le 7A, à Wolfsburg, pis de d'la, ben on marché jusqu'au 383, pis c'tait la fin d'la guerre, là. Pis quand y m'ont libéré, moi j'tais dans la [inaudible] « B » du camp 383, j'avais pogné une pleurésie. Y m'ont ôté mille cc d'liquide su' l'poumon gauche. Pis là, ben, quand qu'les Américains ont arrivés, y sont arrivés avec les ambulances, y ont embarqué nous autres les premiers, pis y nous ont emmenés à Nuremberg, à l'aéroport, pis y nous ont emm'nés dans un avion d'parachutistes... un Douglas C-47, pis y nous ont emm'nés en Angleterre la même journée... La même journée qu'on a été libérés. Pis là, j'ai passé neuf mois à l'hôpital : trois mois en Angleterre, pis six mois au Canada, ici. L'hôpital, ici, à Hull. Très bien soigné... j'avais une très bonne garde-malade... C'tait ma femme !
Description

M. Paquette nous décrit son expérience comme prisonnier de guerre.

Wilfred Paquette

M. Paquette est né en 1925, à Hull au Québec. Il s’enrôle à Cornwall, en Ontario, et est ensuite muté à Helena, au Montana (États-Unis) pour suivre une formation rigoureuse réservée à une unité d’élite américaine et canadienne composée de 1600 hommes possédant des compétences particulières. La 1re Brigade de service spécial sera rebaptisée par les Allemands la Devil’s Brigade ou la Brigade du diable. Au mont la Defensa, à Rocca d’Evandro, en Italie, la Brigade du diable acquiert la réputation de pouvoir surmonter l’insurmontable. Après l’Italie, la Brigade se dirige vers la France. La Brigade du diable est cependant dissoute le 5 décembre 1944 et M. Paquette est affecté au Royal 22e Régiment, en Italie. Dans la vallée de Po, il est capturé par les Allemands et il est détenu dans des camps de prisonniers jusqu’à la fin de la guerre.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:44
Personne interviewée :
Wilfred Paquette
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Italie
Branche :
Armée
Unité ou navire :
1re Brigade de service spécial
Occupation :
Fantassin

Droit d’auteur ou de reproduction

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