Entretenir et perdre des avions
La force francophone
Transcription
Entretenir et perdre des avions
Quand elle arrivait, là, on la, on l’examinait tout partout pour voir si il y avait
pas de défauts qui s’étaient développés puis on était trois quatre. Il y avait le,
le mécanicien, là, puis il y avait le air frame qu’on appelait,
pour le frame… Après ça, il y avait pour les fusils, sur l’avion.
Alors, trois, quatre gars s’occupaient de voir que tout était correct
si il y avait pas de défauts, ou bien de trous
ou des affaires de même.
Une fois l’inspection terminée…
On partait l’avion pour voir si tout était correct.
On arrêtait, puis là ils venaient le… Quand elle était prête, quand elle était prête,
on la mettait sur le côté, là, puis elle était prête pour l’Air Crew.
Ah puis l’Air crew ils checkaient. Ils checkaient, le pilote, surtout,
il embarquait sur l’avion puis il allait voir si tout était correct.
Il était un peu responsable de son avion. C’est une question de
maintenance, c’est tout, que tout était en ordre pour voler.
Puis c’est pas facile, c’est pas… Des horreurs arrivent, tu peux être certain de ça.
J’en ai fait moi-même, ça fait que, tsé. On avait une,
en dessous de la tête de l’aile, là, il y avait une, il y avait une espèce de vis, là,
puis on checkait ça pour voir si, si il y avait encore du gaz.
Puis, si il y avait plus de gaz, ça arrêtait, hein. Mais il y a des fois qu’on,
on remettait pas le, le boulon, on le revissait pas (rire).
Eh maudit… il y a un gars qui est revenu une fois,
puis il est venu me voir, le gars, le pilote, tsé, il dit,
le tap avait pas été fermé. J’ai pas dit
qui c’est qui était responsable, mais quand même… Non, c’est,
ça peut être très délicat, très délicat.
Est-ce qu’il y avait des pertes d’avions?
Je sais pas trop si on a pas perdu, nous autres, dans l’entraînement, à travers du Canada,
à peu près 50 000 hommes. Ah oui, c’était, il y a des, des fois
qu’on perdait plusieurs hommes. Ça faisait partie de la game, là.
L’entraînement c’était nécessaire, puis tu perdais du monde.
Les pilotes avaient-ils des cibles définies avant de s’envoler?
Ah, ils savaient exactement où ce qu’ils allaient. Ah, ils savaient exactement
où ce qu’ils allaient. Ils partent pas à l’aveuglette.
Si ils allaient à Cologne, c’était entendu que c’était tout organisé
puis leurs map, tout était pour aller là et où, n’importe où,
où ce qu’ils allaient. C’était bien organisé d’avance où ce qu’ils allaient
et puis si… puis ils s’attendaient de perdre, perdre certains avions.
Il était pas question de pas perdre d’avions. Non. C’est rare qu’ils perdaient pas d’avions.
En Angleterre, là, de Dishforth, on allait étendre des mines entre la,
le canal entre l’Angleterre puis la Norvège, là, on étendait, il y avait des
sous-marins allemands là, puis on allait étendre des mines pour
les attraper là. Mais euh… Même là, t’en perdais. T’en perdais.
Non ça, comme on disait, c’était le jeu, le jeu de la game. Fait que tu perdais
des avions. C’était aussi simple que ça.
Description
M. Paquin explique son travail de mécanicien alors qu’il devait assurer l’entretien des avions. Il parle aussi des pertes d’avions, ce qui était chose commune durant la guerre.
Fernand Paquin
Fernand Paquin est né à Saint-Boniface au Manitoba. Son père était producteur de pommes de terre. Lorsque la guerre éclate, tous les enfants de la famille s’engagent dans l’armée, cinq dans les Forces aériennes et trois dans l’Armée de terre. Après avoir essayé une formation de base, M. Paquin choisit la mécanique et prend un cours à Saint-Boniface, puis à Toronto, Saint-Thomas et Rivers. Durant la guerre, il est mécanicien de la 425e Escadrille. Il a servi en Afrique et en Angleterre.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 4:41
- Personne interviewée :
- Fernand Paquin
- Guerre ou mission :
- Seconde Guerre mondiale
- Emplacement géographique :
- Canada
- Branche :
- Aviation
- Unité ou navire :
- Escadron 425
- Grade militaire :
- Caporal
- Occupation :
- Mécanicien
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- Date de modification :