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Un jeune coréen appuie notre soldat canadien.

Des héros se racontent

Un jeune coréen appuie notre soldat canadien.

La raison qu’ils m’ont envoyé, moi pour... sur le cours, c’est parce qu’il y en avait deux ou trois personnes qui s’avaient fait tuer, fallait qu’ils soient remplacés, pis ça prenait quelqu’un. Suffit que c’était régiment français pis les commandements s’étaient tout en anglais. Ça prenait quelqu’un qui parlait en anglais, c’est pour ça qu’ils m’ont... qu’ils m’ont choisi. Interviewer : « Fait que signaleur qu’est ce que vous faites? Pour ceux qui auraient jamais entendu le terme. Qu’est que vous faites? » Ben si les lignes sont brisées à aucun temps, là le capitaine qui est en charge du groupe, il t’envoie les réparer. Ou si y’en a pas, faut que tu les installes... installes les lignes entre un régiment à l’autre ou entre une compagnie à l’autre. C’est ça qui est linesman. Interviewer : « Ça devait être un rôle assez dangereux de se promener comme ça? » Très dangereux ouais. On avait été averti. Ceux qui se sont fait tuer plus tôt, ils suivaient les lignes avec leurs mains pour trouver où est-ce qu’elles étaient brisées pis elles étaient « boobie » trappées, les lignes. Fait qu’on était bien averti de ne pas suivre avec les mains. On faisait mettons... mille pieds pis on « checkait » pis si c’était bon, si la ligne était bonne jusqu’à « l’exchange », ça veut dire qu’elle était cassée plus loin. Interviewer : « Puis étiez-vous beaucoup comme ça quand vous alliez d’un régiment à l’autre, étiez-vous toujours deux, ou... » Ben... trois quarts du temps on était seul, mais on était, moi j’avais un Coréen, mais malheureusement il s’est fait tuer avec moi. C’était un jeune d’à peu près 16 ans, 15, 16 ans pis il se faisait nourrir par l’armée pis c’est lui qui portait le rouleau de fil. Il s’est fait tuer avec moi. Par un... un mortier. Et pis notre lieutenant de... de quand j’étais signaleur, notre lieutenant c’est Jean-Louis Carrier, un jeune homme d’à peu près 23 ou 24 ans, il s’est fait tué lui aussi, dans une attaque. Interviewer : « Ça devrait être difficile de... voir s’entourage là le... ? » Pas mal ouais, ça, ça fait pas mal, pas mal de... au coeur autrement dit. Interviewer : « Parlez-moi un peu de votre relation avec le jeune Coréen. » Et ben c’était dur parce qu’il parlait pas anglais, ni français. Mais un peu, il va faire signes pis tout ça. Il y en avait beaucoup des jeunes Coréens qui aidaient aux soldats. De cette manière là, ils se faisait nourrir par la... on était sur les rations, pis ils avaient leurs rations, pis si ils étaient sur les cuisines des blancs, ben ils étaient nourris par les cuisines aussi. Interviewer : « Vous étiez combien longtemps à faire... avec lui? » Tout le temps que j’ai été signaleur, à peu près cinq mois à peu près. Avant que... avant qu’il se fasse tuer là.

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