Nous avons défendu notre liberté.
Des héros se racontent - La Première Guerre mondiale
Nous avons défendu notre liberté.
Interviewer: Est-ce que le Canada français s’intéressait
à cette guerre?
Ben oui, pour nous autre ça valait mieux que de rester au Canada.
Si on restait au Canada, si la guerre était au Canada, la maison
aurait sauté. Si la guerre avait lieu en Europe, ils n'avaient
rien à faire au Québec, ni au Canada. Il valait mieux aller
là-bas que de rester ici. Pour moi, c’était mieux d’aller là-bas
plutôt que de rester ici. On n’avait pas de conflit ici.
On ne faisait pas sauter nos maisons. On ne se battait pas
pour le drapeau, on se battait pour notre liberté.
Au Québec, on avait peur de faire les choses.
Interviewer: Donc vous ne vous êtes pas battus pour le drapeau?
Ben non, pour la liberté, on s’est battu pour la liberté.
On s’est battu pour nos parents, notre père, notre mère, nos
frères pis nos soeurs, personne ne s’est fait tuer, on n’avait
pas de conflit au Canada, mais si les Allemands étaient venus
ici, on aurait eu des ennuis.
Interviewer: On dirait que vous n’êtes pas allé
là-bas pour vous amuser finalement, en vous battant pour la
liberté.
Ben si je ne le faisais pas, mon fils aurait été dans la
Deuxième Guerre à 18 ans. Il s’est engagé dans l’armée en 42.
Ma femme a dit : « Si on gagne la guerre, on n’aura pas d’ennuis
au Québec ni au Canada. » J’aime mieux risquer ma vie en Europe
qu’ici.
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Après l’Armistice
M. Allard décrit les activités qui ont suivi l’Armistice, notamment les longues marches pour joindre d’autres bataillons. Il mentionne aussi qu’il s’est retrouvé au front une seule semaine, soit celle qu’il a passée au Canal du Nord.
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