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Les femmes dans l'armée

Des héros se racontent

Les femmes dans l'armée

Transcription
Quand tu es minoritaire, que ce soit dans n'importe quoi, tu es toujours exposé au jugement, les gens jugent toujours. Puis là il faut... ils sont toujours en train de vérifier parce que toi, il faut que tu fasses tes preuves en tant qu'être minoritaire. Ça fait que, tu es toujours au regard... tu as toujours l'impression d'être vérifié, que quelqu'un te regarde, comment tu vas faire ça, puis tout ça. Puis moi, j'ai fait ce que j'avais à faire, puis ce que j'apprécie de moi aujourd'hui - je peux le dire avec le recul puis toute l'expérience - c'est que j'ai toujours fait ma place partout où je suis allée. Je ne me suis jamais fait imposer des choses que je ne voulais pas au niveau d'être une femme et de dire, bon bien, toi t'es une femme, t'es pas capable, non. J'essayais, puis si vraiment je n'étais pas capable, je le disais. Mais j'essayais, puis j'ai fait le maximum puis, je pense que ça a été apprécié, puis les autres femmes aussi, en moyenne, en général là, toutes les autres femmes pensaient comme ça, en moyenne là. J'ai fait mon cours de caporal. Ils sont venus sur le cours à Borden puis ils ont demandé des personnes volontaires pour aller parachutistes, faire packa-rigger qu'ils appellent, rigger, pour plier les parachutes. Puis il n'y avait pas de femmes, ça fait que j'ai donné mon nom. Ça fait que j'ai été comme packa-rigger, j'ai été une des premières québécoises attachées, parce que là ils m'ont attachée; c'était un trial qu'ils faisaient. Ça fait que j'étais postée à Trenton mais j'étais attachée à Petawawa. Puis, c'est ça, j'ai fait ça pendant deux ans et demi de temps là; j'étais attachée au 1er commando puis je travaillais avec le H7 où je pliais des parachutes. C'était du challenge. Puis, il fallait toujours que je me prouve parce que j'étais une des piliers de femmes à faire ça. Mais c'était... ça pas été long... je trouve, ça pas été long deux ans et demi, mais j'ai super aimé ça. Ça été une expérience vraiment là, c'était you with the boys, tu sais; t'es avec les gars puis tu... c'était quelque chose... fallait que je fasse ma place, puis un coup que t'avais fait ta place, bien t'avais le respect, puis c'était correct. Moi, j'ai pas eu de problème en tant que tel, parce que j'ai travaillé moi avec le 22, les 22, parce que j'étais attachée avec le 1er commando. Mais, j'ai pas eu vraiment de problème, mais y'en a... moi j'ai trippé, j'ai aimé ça.
Description

Mme Couture explique la force dont elle a dû faire preuve pour vaincre les préjugés et pour se tailler une place dans l'armée.

Johanne Couture

Mme Couture est née à Saint-Jean Chrysostome (Québec), le 24 avril 1963. Elle est l'aînée d'une famille de quatre enfants. Son secondaire 3 terminé, elle s'enrôle dans l'armée le 10 septembre 1980, après avoir passé an dans la milice. Elle occupe un poste de technicienne en approvisionnement et elle devient une des premières femmes francophones à plier des parachutes pour l'unité aéroportée de Petawawa. Elle quitte brièvement les forces en 1996 pour y revenir un an plus tard. On l'affecte alors à l'unité d'hélicoptères Griffon 430 de Valcartier avec laquelle elle part en mission de paix au Kosovo en 1999. Là-bas, elle s'occupera des nombreux orphelins kosovars. Cinq mois plus tard, elle revient au pays, marquée par le conflit et souffrant du syndrome de stress post-traumatique. Depuis, elle se consacre à aider les gens qui ont cette affection.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:34
Personne interviewée :
Johanne Couture
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Armée

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Date de modification :